Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

dimanche 29 mars 2020

MESSAGE FROM ECOLES DE LA TERRE TO GODPARENTS, SPONSORS, BENEFACTORS AND FRIENDS


MESSAGE FROM ECOLES DE LA TERRE (EDLT) ENGLISH VERSION
Martial for EDLT on March 27, 2020

I hope with all my heart that you are well and follow the instructions carefully. Right now it's a good thing to do, as a priority. Health to live is health to act. So, take care of yourself. Give preference to relaxation; we are probably at the beginning of a tempest.

For “Ecoles de la Terre” the month of March was very busy. I was still able to stay the first 3 weeks in Calcutta and the Sundarbans Islands in South West Bengal. I visited and especially participated in our programs in the Sundarbans; I consider it a chance for me to meet and exchange with students, teachers, families and mothers in particular. Today I can get a better idea of what these people are living from the point of view of confinement; I have a fresh memory of their living conditions, their habitat, their means of subsistence, their accommodations.

From March 15 the uncertainty frankly set in, the tension increased and the fear of the virus clearly appeared. Because of the force of events and the imminence of unpleasant events, I had to find a solution to return to Switzerland as a matter of urgency. Many people were unable to get on a return flight, as several companies were closing down their operations in Asia. I found myself in Geneva at the beginning of this week, without being able to visit Bihar, Delhi and the Thar Desert.

After the largest increase in the number of new coronavirus cases in India in one day, it has never been clearer that the pandemic is about to happen and the next few weeks will bring a scenario that many still find difficult to imagine.

The number of confirmed cases in India is now doubling in less than five days, up from six at the beginning of the month. India is following the trajectory of countries around the world: in the United States, the number of cases is now doubling every two days. Many people still don't realize the seriousness of the situation ahead, especially in the context of India where the majority of workers have no job protection.

With a ratio of only 0.5 beds per 1,000 people as from 2017, the existing health infrastructure in India will be overstretched very quickly. At the current rate of growth in confirmed cases, by the beginning of June India will no longer have any hospital beds.

And then what can our organization "Ecoles de la Terre Welfare Society" do in this context which appears to be catastrophic. I am participating with our existing management team in discussions about the possibilities of intervention in terms of aid and the plan of action for support of all kinds that we can carry out throughout the pandemic.

We can already say that our educational programmes, all the schools have been closed by government order since 16 March, are being bracketed for as long as it will take; these programmes are frozen for a while and their funding will be reduced in favour of the FOOD AND MEDICAL aid we will have to organize.  The rural populations that we support in India are beginning to face major health, economic and food difficulties as a result of the spread of the virus. More than 90% of our schools are in rural areas.

As another NGO, the Karuna-Sechen organization created in the year 2000 by Matthieu Ricard and which also works in India, has just said, "this time of crisis shows us more than ever the importance of our holistic approach and the culture of altruism"; I would add that the interdependence of Ecoles de la Terre's support programmes justifies today, as never before, its purpose.

Dear Sponsors, Dear Godparents, Dear Friends, I wanted to send you this message. I will make another point of information during this spring from Switzerland and not from India as it has been the case all the past years.  Thank you for all that you bring to "Ecoles de la Terre". May God bless you! May Life protect you and your Near Ones, your Country. Sincere regards.

Martial Salamolard for ECOLES DE LA TERRE


samedi 28 mars 2020

MESSAGE D’ECOLES DE LA TERRE AUX MARRAINES, PARRAINS, SPONSORS, BIENFAITEURS, AMIES ET AMIS


MESSAGE D’ECOLES DE LA TERRE (EDLT)
Martial pour EDLT le 27 mars 2020

J’espère de tout cœur que vous allez bien et suivez les consignes au mieux. Pour l’instant c’est une bonne chose à faire, en priorité. La santé pour vivre c’est la santé pour agir. Alors prenez soin de vous. Privilégiez le relâchement ; nous sommes sans doute en début de tempête.

Pour Ecoles de la Terre le mois de mars fut des plus mouvementés. J’ai tout de même pu séjourner les 3 premières semaines à Calcutta et dans les îles des Sundarbans au sud de l’Ouest Bengale. J’ai pu visiter et surtout participer à nos programmes des Sundarbans ; je considère que c’est une chance pour moi d’avoir pu rencontrer et échanger avec les élèves, les enseignants, les familles et les mamans en particulier. Aujourd’hui je peux me faire une meilleure idée sur ce qu’ils sont en train de vivre du point de vue du confinement ; j’ai la mémoire fraîche sur leurs conditions de vie, leur habitat, leurs moyens de subsistance, les commodités.

À partir du 15 mars l’incertitude s’est franchement installée, la tension est montée et la peur du virus est clairement apparue. Par la force des choses et l’imminence des événements désagréables il m’a fallu trouver en toute urgence une solution de retour en Suisse. Nombreux sont celles et ceux qui n’ont pu s’installer sur un vol de retour, plusieurs compagnies cessant leurs activités en Asie. Je me suis retrouvé à Genève en ce début de semaine, sans pouvoir visiter le Bihar, Delhi et le désert du Thar.

Après la plus forte augmentation en un jour du nombre de nouveaux cas de coronavirus en Inde, il n'a jamais été aussi clair que la pandémie est sur le point de se produire et les prochaines semaines vont donner lieu à un scénario que beaucoup ont encore du mal à imaginer.

Le nombre de cas confirmés en Inde double maintenant en moins de cinq jours, contre six au début du mois. L'Inde suit ainsi la trajectoire des pays du monde entier : aux États-Unis, le nombre de cas double désormais tous les deux jours. Beaucoup de gens ne réalisent pas encore la gravité de ce qui les attend, en particulier dans le contexte de l'Inde où la majorité des travailleurs n'ont pas de protection de l'emploi.

Avec un ratio de seulement 0,5 lit pour 1 000 personnes à partir de 2017, les infrastructures de santé existantes en Inde seront débordées très rapidement. Au rythme actuel de croissance des cas confirmés, au début du mois de juin l'Inde n'aura plus de lits d'hôpitaux.

Et puis que peut bien faire notre organisation « Ecoles de la Terre Welfare Society » dans ce contexte qui s’annonce catastrophique. Je participe avec notre équipe dirigeante en place aux discussions relatives aux possibilités d’intervention en termes d’aide et au plan d’actions de soutiens de tous ordres que nous pourrons mener tout au long de la pandémie.

Nous pouvons déjà dire que nos programmes éducatifs, toutes les écoles sont fermées sur ordre gouvernemental depuis le 16 mars, sont mis entre parenthèses le temps qu’il faudra ; ces programmes sont gelés pour un moment et leur financement sera amaigri au profit des aides ALIMENTAIRES ET MÉDICALES que nous devrons organiser.  Les populations rurales que nous soutenons en Inde commencent à faire face à de grandes difficultés sanitaires, économiques et alimentaires, du fait de l'avancée du virus. Nos écoles sont à plus de 90% des établissements ruraux.

Comme vient de dire une autre ONG, l’organisation Karuna-Sechen créée en l’an 2000 par Matthieu Ricard et qui travaille également en Inde, « ce temps de crise nous montre plus que jamais l'importance de notre approche holistique et de la culture de l'altruisme » ; j’ajouterai que l’interdépendance des programmes de soutien d’Ecoles de la Terre justifie aujourd’hui, comme jamais, sa raison d’être.

Chers Sponsors, Chères Marraines, Chers Parrains, Chères Amies, Chers Amis, je tenais à vous adresser ce message. Je ferai un autre point d’information au cours de ce printemps depuis la Suisse et non de l’Inde comme ce fut le cas toutes ces années passées. Merci pour tout ce que vous apportez à « Ecoles de la Terre ». Que Dieu vous bénisse ! Que la Vie vous protège ainsi que vos Proches, votre Pays. Amitiés sincères.

Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE

MA TERRE MÈRE, SON RYTHME ET SON CŒUR - MY MOTHER EARTH, HER RHYTHM AND HER HEART


L'air et la lumière, le soleil et l'eau resplendissent en ce printemps de pleurs au moment où la terre brûle et enterre nombre de ses habitants réclusionnaires, devenus malades d'une affliction indicible.

The air and the light, the sun and the water shine in this spring of tears as the earth burns and buries many of its imprisoned inhabitants who have become sick with an indescribable affliction.


La terre s'est comme arrêtée dans sa marche du temps ; la terre s'est mise au ralenti dans une sorte de mouvement surréaliste.

The earth has as if stopped in its progression through time; the earth has slowed down in a kind of surrealist movement.


Le temps dira où en est la terre. Les hommes tenteront de la faire avancer comme avant. Mais seul leur amour, pour l'air et la lumière, pour le soleil et l'eau, permettra à la terre d'avancer à son rythme.

Time will judge the state of the earth. Humans will try to move it forward as before. But only their love, for air and light, for the sun and water, will sustain the earth to move forward at its proper pace.

Martial, ECOLES DE LA TERRE, 2020