Sur
nos quelques 90 enseignants du Bihar, 10 d’entre eux sont nos anciens élèves !
6 belles jeunes filles, 4 beaux jeunes hommes prennent aujourd’hui en
charge l’enseignement de nos plus jeunes élèves principalement. Vous parlez d’un
bail ! Poursuivant aujourd’hui des études supérieures, ils embrassent déjà
à eux seuls l’ensemble des principales branches figurant dans les programmes de
l’enseignement primaire ; hindi, mathématiques, physique, histoire,
géographie !
Je
les invitais ce dimanche 24 avril sur le coup des neuf heures, avant les
grandes chaleurs qui envahissent le Bihar depuis la mi-avril. Les avoir une
fois, tous, ensemble autour d’un verre, partager notre histoire commune,
remonter le temps de ces années passées à Camijuli, à Jolibigha, à Saraswati
Schools ! J’ai bien dit un bail ! Ce fut tout simplement un de ces
moments magiques où le partage devient l’inclination première du groupe, les
souvenirs prennent la forme du présent, la connaissance et la pédagogie se réunissent
dans un même élan, teinté d’amitié, de confiance et de respect ! Je vous
dis ça comme ça, mais juste d’y penser j’en ai déjà la "chair de poule" ;
vous imaginez l’émotion ! Mais quelle équipe ! Mais quel bonheur !
Jitendra Kumar, un calé en
mathématiques et en physique, était en classe 1 lorsque nous ouvrions Camijuli
School en février 2001 ! Il m’apporte sur un plateau d’argent le souvenir
d’une journée de gala où des parents par centaines s’étaient déplacés pour
fêter l’événement bruyant et coloré qu’il qualifie d’inoubliable. Il poursuivra
toutes ses classes dans cette même école pour se retrouver aujourd’hui à la
porte de l’université de Magadh, au Bihar. Amitraj
Basan était une jeune pousse lorsque nous inaugurions Jolibigha School en
avril 2004 ; il se souvient de ce jour de fête, de ce premier bâtiment d’école
un peu difforme et rabougri, recevant quelques centaines d’enfants dans le
paysage bucolique de Nain Bigha, un village perdu dans la campagne de Shergati.
Et puis je m’entretiens avec Priyanka
Sharma qui a suivi toutes ses classes à Saraswati School. Elle se souvient
de la grande peur de ses parents lorsque l’ONG japonaise décidait de cesser ses
activités, par manque de moyens, en
début d’année 2008 ; d’un clin d’œil affectueux elle dit me connaître
depuis cette époque-là. En effet, nous décidions avec Ecoles de la Terre de
reprendre les rênes de Saraswati en avril de cette même année ; oui je m’en
souviens comme si c’était hier !
Sans
compter les centres d’apprentissage, nos écoles du Bihar sont au nombre de 7 et
accueillent 2'700 élèves pour l’année 2015 - 2016 ; tous les enfants sont
de condition pour le moins modeste et ne pourraient sans notre soutien suivre
une scolarité convenable. C’est bien
pour cette principale raison que nous nous trouvons dans ces zones défavorisées
depuis plus de 15 années. Je vous présenterai plus en détails chacune d’elle
lors de prochains messages.
Avec
mes pensées les plus chaleureuses. Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
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