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JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

mercredi 15 mars 2017

PREMIÈRE PHASE DU SÉJOUR 2017 AUX ÎLES DES SUNDARBANS ET À CALCUTTA





Mon entrée en matière du côté de l’océan indien fut programmée à mi-février dernier ! Depuis quelques années déjà, je me rends plutôt dans le Sud du Bengale en début de séjour, entre fin janvier et début février. D’un point de vue climatique c’est le meilleur moment, juste après l’hiver dans cette région de l’Inde qui fait frontière avec le Bengladesh.


Enfin, parler d’hiver pour cette région c’est beaucoup dire ; quelques semaines, disons trois tout au plus, durant lesquelles la température descend aux alentours de 12 à 15 degrés au courant de la nuit pour remonter ensuite à quelques 20 degrés en cours de journée. Malgré ces circonstances plutôt favorables, mon séjour dans les Sundarbans a démarré par la violente attaque d’une meute d’amibes qui m’ont mis « ko » la première semaine durant. Ce sont les risques du métier. Ah ah ah !

 
Les visites des écoles, la découverte du nouveau centre d’apprentissage de Raidighi, les rencontres avec les mères de famille des villages des Sundarbans, l’octroi de nouveaux crédits,  le contrôle des quatre stations de purification d’eau en fonction et les préparatifs pour la construction de trois nouvelles au cours de cette année 2017 ont occupé nos journées. Je peux vous dire qu’avec Nandalal Baidya, le responsable pour le Bengale et avec son équipe, nous n’avons pas chômé, ni eut le temps de visiter une île « au tigre ». Nous avons rencontré les familles, de plus en plus intéressées à ce que nous leur proposons, à savoir la conjugaison des programmes, Education + Santé & Hygiène + Soutien économique !


C’est en effet pour une approche globale, certains parlerons d’approche holistique, que nous travaillons d’arrache-pied depuis des années ! L’effort en faveur de l’éducation, soit la construction et la mise en service d’écoles dans les îles des Sundarbans, représente certes un plus immense pour la population; cela nous a toutefois paru bien insuffisant au vu et au su des conditions de vie rencontrées ici. Sachant que nous souhaitons également participer à la lutte contre l’exode rural, il nous a semblé nécessaire de développer notre programme microcrédit afin de redonner vie « économique » à ces villages. Et puis, une fois leurs études terminées, ne seraient-ce qu’élémentaires, que pourraient bien faire ces ex étudiants dans ce milieu où rien ne se passe, mises à part les occupations agricoles, les activités liées à la pêche et les petits services portuaires et maritimes ?


Redonner vie à toute une série d’activités dans les villages des Sundarbans ne peuvent se réaliser qu’en monétisant progressivement des secteurs économiques qui correspondent à la création de biens et de services qui peuvent s’échanger dans ce territoire rural. Et bien c’est ce que nous faisons ici depuis l’année 2010.


Les résultats sont plus qu’encourageants. Pas moins de 24 villages sont à ce jour concernés par notre programme de microcrédit. 1'200 mères de familles, nous pourrions dire 1'200 familles, sont au bénéfice des prêts d’Ecoles de la Terre Welfare Society, soit près de 7'000 personnes. Nous publierons d’ici la fin de notre séjour un blog consacré au fonctionnement de ce programme, en rappelant ses caractéristiques, ses règles et ses retombées, pour la population bénéficiaire et pour notre organisation Ecoles de la Terre.


Nous souhaitons ajouter ici, ce que nombre d’entre vous savent déjà, que le microcrédit, outre le fait de contribuer à l’accroissement du niveau de vie des familles, concourt également au financement des écoles, du service médical et de la maintenance des autres programmes de soutien.


Et oui, la vie économique devient difficile partout ! Y compris dans notre vieux continent d’Europe. Vous pouvez bien imaginer qu’il n’est pas facile pour nous d’expliquer cette situation aux familles des villages de ce coin du Bengale qui vivent encore et toujours dans des conditions pour le moins frugales, aux commodités plutôt sommaires. Avec le temps nous y arrivons et observons avec bonheur qu’elles comprennent bien la nécessité de participer d’une façon ou d’une autre à l’éducation de leurs enfants.


En ce début du mois de mars, les responsables d’Ecoles de la Terre Welfare Society se rencontraient à Calcutta, à mon initiative. En effet,  depuis quelques années déjà nous nous rencontrons en début de mon séjour annuel pour ce que nous appelons un « workshop »  de 3 à 4 jours. Par workshop, nous comprenons des séances de travail à l’issue desquelles nous aurons analysé l’année écoulée et établi le budget pour le nouvel exercice. Ce sont des décisions concrètes qui en ressortent, sachant bien que nous les contrôlerons tout au long de l’année et en débattrons lors du workshop prochain de 2018.


Pour ne parler que de ces 2 dernières années, je soulignerai ici toute la satisfaction que j’ai de travailler avec notre équipe que je présente rapidement ci-après. Il y a Rajesh Kumar, l’homme de liaison ; il est le responsable de la branche Bihar et le CEO d’Ecoles de la Terre pour l’Inde. Il y a Abhishek Vyas, le responsable de la branche Rajasthan et le président d’Ecoles de la Terre pour l’Inde. Il y a Nandalal Baidya, le responsable de la Branche Ouest Bengale et le trésorier d’Ecoles de la Terre pour l’Inde. Je ne manquerai pas d’ajouter les 2 responsables des branches de villes, soit Anindita Rajeev pour Calcutta et Mishra Ashvini pour New Delhi.


Enfin, je présente Pradip Har, docteur en économie, de Calcutta. Il est ce que je pourrais appeler mon « ange gardien » pour Ecoles de la Terre Welfare Society India. C’est avec lui que j’ai construit notre programme « microcrédit ». Il est à la fois un grand connaisseur de l’économie indienne et un homme de terrain avisé et expérimenté. Avec toute l’équipe présentée ci-dessus, je dirai que nous lui devons beaucoup; nous en sommes tous conscients et nous le rappelons souvent. Le succès réalisé par notre programme économique, 100% de prêts intégralement remboursés pour la quinzaine de milliers de prêts accordés à ce jour, nous laisse augurer de bons lendemains.


Une fois notre workshop de Calcutta terminé, je me suis rendu dans l’Etat du Bihar afin d’y vivre une nouvelle étape en ce début de mois de mars. Abhishek et Nandalal ont fait le voyage avec Rajesh et moi-même afin d’y passer quelques jours et échanger en dehors de nos traditionnels meetings. Aujourd’hui et pour la quinzaine qui s’annonce, je m’apprête à poursuivre mes visites des écoles et des centres du Bihar qui représentent la branche la plus importante d’Ecoles de la Terre en Inde.


J’aurais souhaité publier davantage de messages depuis mon arrivée en Inde. Les nombreux déplacements m’en ont empêché, les problèmes d’électricité et les coupures informatiques aussi. Je ne me trouve pas à Mumbai, Bengalore ou Hyderabad, je travaille en pleine campagne.  D’ici avril prochain je devrais pouvoir assurer une présence un peu plus constante. Je vous entretiendrai en particulier de 2 programmes sur lesquels je ne me suis guère étendu lors de ce message ; je vous parlerai des écoles & des centres d’apprentissage d’une part et du programme Eau d’autres part [nos centrales de purification d’eau au Bengale et au Bihar].


Bref de trèfle ! Ce qui est dit est dit, et le reste est à faire ! Je salue et je remercie de tout cœur, toutes celles et tous ceux qui auront lu ces lignes. Je vous envoie de ce bout de terre mes pensées les plus chaleureuses et vous souhaite une belle arrivée du printemps !


Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE


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