D’un côté, l’Inde
des salons guindés, des mariages dispendieux, des fêtes aux milles cadeaux,
l’Inde qui ne compte pas les offrandes à ses millions de dieux. De l’autre côté,
l’Inde de la misère qui compte ses pauvres en centaines de millions.
D’un côté, l’Inde
qui s’est mise à rattraper le train de la mondialisation, qui s’enorgueillit de
l’émergence des classes moyennes et de l’accélération de sa croissance parmi la
plus élevée du monde. De l’autre côté, l’Inde qui peine à maîtriser son seuil
de pauvreté et ne trouve de solution à mettre sur pied une véritable politique
de l’école et de l’apprentissage.
Alors, qu’est-ce que
je peux bien faire dans le subcontinent indien ? Eh bien, je redouble
d’efforts afin d’accroître l’efficacité du soutien que l’organisation Ecoles de
la Terre apporte à des populations nécessiteuses depuis plus de 20 années. Nous
sommes contraints de nous adapter aux diverses situations, selon que nous nous
trouvons dans les îles de la baie du Gange, dans les bidonvilles de Calcutta ou
de Delhi, dans les campagnes isolées du plein pays du Bihar ou dans la
bouillante chaleur du désert du Thar.
Or, nous n’avons
cessé tout au long de ces années d’apporter notre aide aux mêmes populations,
sachant qu’il nous fallait travailler sur un temps long, la seule manière de
pouvoir en matière de développement, renverser un tant soit peu le cours des
choses.
Je m’apprête à
quitter l’Inde pour revenir en Suisse, ce beau pays que j’apprécie pour tellement
de raisons. Oui, je reviens au pays pour la vingt-deuxième fois, toujours après
un séjour d’au moins trois mois. Le bonheur de retrouver ma terre de naissance
est toujours aussi agréable, tout aussi fort que la profonde émotion qui
m’envahit lorsque je me dois de quitter l’Inde, ma deuxième mère patrie que
j’aime.
Ce n’est qu’après
ces grands moments d’émotion et d’agitation, après ces moments doux-amers du
départ mélangés à la réjouissance du retour, que je présenterai à mes amis
d’Ecoles de la Terre ce que je pourrais appeler « Rapport de séjour
2019 ».
Avec toute mon
affection ; et c’est bien normal dans ces moments-là !
Martial pour ECOLES
DE LA TERRE
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