MA VISITE À L'ÉCOLE DE JALDHARMATH
Ecoles de la
Terre gère une école de bidonville à Calcutta, située à un bon kilomètre de l'arrêt
de métro de Rabindra Sarobar. Au moyen d'un rickshaw auto nous pouvons aussi y
accéder facilement en un peu moins d'une demi heure depuis la rue Anwar Shaw
Road, là où se trouvent les bureaux de la société Creditwatch qui travaille
avec nous pour le programme "Micro Crédit" d'Ecoles de la Terre.
Depuis
l’arrêt de métro de Rabindra Sarobar, on marche un peu, on tourne un peu, on
prend un rickshaw-vélo qui nous dépose pas loin de l'école. Et là hop, on se
faufile tant bien que mal dans les rues étroites du bidonville en marchant sur
la pointe des pieds, en faisant attention sur tout ce qui se passe ou se trouve
sur notre passage. Une maman s’occupe d'un brasier où elle préparera ses
"chapatis"; une autre range la vaisselle à même le sol; un tout petit
enfant est couché, presque nu sur notre passage; bref, d’enfilades en enfilades
on arrive à l'école !
L’immeuble
est une bien vétuste bâtisse. Mais quel accueil, quelle chaleur de la part de
tous ces enfants présents à l'heure de l'étude ! La plupart d'entre eux habitent
le bidonville. Une fin d'après-midi, soit le jour de notre visite orchestrée
par Bula notre dévouée responsable de « l’établissement » depuis
l'année 2004, les enfants étudiaient dans le cadre de notre programme de "suivi
scolaire".
Tous les élèves effectuent leurs travaux
quotidiens et de rattrapage pour leur scolarité qu'ils poursuivent dans
une école publique avoisinante. Ecoles de la Terre, qui se charge de leurs
inscriptions et des contacts avec les responsables de l'établissement, leur
apporte ainsi assistance et appui, absolument nécessaires à la bonne continuation de
leur parcours scolaire.
Tous les
niveaux des classes primaires sont représentés à Jaldharmath; les enfants sont
serrés les uns contre les autres, livres et cahiers ouverts. Il sont tous
spontanés et paraissent pour le moins très débrouillards. Il y a quatre
enseignants dans cette classe, toutes des femmes qui s’occupent d’eux en
fonction des degrés d'étude. Elles sont vives et chaleureuses. Pour ces enfants
c’est du bonheur dans leur cartable et l'assurance de
pouvoir poursuivre leurs études dans des conditions décentes.
Marie-Elisabeth
Coudray pour ECOLES DE LA TERRE