Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

samedi 30 janvier 2010

JAISALMER, LE DESERT, L'AME DU POETE, LA RUDESSE DU REEL, L'ALLIANCE DE LA TERRE AVEC L'IMAGINAIRE DES HOMMES, LES CHOSES DE LA VIE, . . . . .

COUCOU A VOUS TOUTES ET TOUS,

JAISALMER ! C'est le vent du desert qui m'a recu ici, aux portes de l'etendue sablonneuse du Thar. Un vent plutot doux qui balaie les paysages entremele de dunes, dans ce merveilleux pays desertique. Ca et la quelques collines que les cailloux dores du district de Jaisalmer ont contribue, dans leur sauvage volonte de rester debout, a edifier ! Et pour en dire davantage, de vastes etendues d'arbres disperses qui donnent parfois au panorama de ces flots de sable, une apparence de jardins de verdure ! Mais "que nenni !", il s'agit bien d'un desert que les humains, comme les cailloux, comme les vegetaux, comme les animaux, ont marque de leur presence, de leur empreinte, de leur sceau, de leurs stigmates, de leur histoire; bref, tout un espace de vie, sechement estampille par la signature de l'homme confronte aux elements d'une nature coriace, impitoyable, rugueuse, parfois inhumaine !

Un endroit austere, severe, rigide mais a la fois accueillant, accommodant, genereux, que le denuement et la privation, plutot que la misere et l'indigence, ont colonise au fil du temps. Aaaah ! C'est beau un desert qui nous offre sa beaute, son silence, ses nuances, ses sensations balayees, soufflees, balancees par le vent des sables !

Aaaah ! C'est encore plus beau un desert qui nous parle, de sa rudesse, de sa chaleur du jour, sa fraicheur du soir, sa froideur de la nuit, toutes entrecoupees de soleils levants, couchants, parfois si beaux, si agreables, si plaisants pour l'ame du poete ! Le desert, c'est tout un langage du corps que la terre porte en son sein. Le desert, c'est l'imaginaire du corps pensant, c'est "l'infinitude" de l'espace et la relativite du temps pour le "queteur" de spiritualite ! Mais le desert, ne serait-ce que cela ? Oh ! "Que nenni !" Il est encore une ecole de la terre que les elements ont rendue si belle pour l'esperance des hommes, si cruelle pour la consommation des etres avides, si ardue pour les promoteurs du progres; mais encore si vraie pour les partisans de l'alliance des etres et des choses du monde, pour celles et ceux qui vibrent avec la terre, cette terre qui apparait et se manifeste dans son etendue., Cette terre qui s'exprime de ses differences, de ses exces, de ses hauts, de ses bas !

Le desert ? Il est encore bien des choses que je ne saurais dire, si petit suis-je en lui ! Le desert ? C'est deja si loin quand ca commence, si intense que tu y penetres, si fort quand tu y restes, que, forcement, tu as envie d'en parler, de le partager, de le donner, de dire tout l'amour que tu portes a la terre ! Le desert ? ca te marie avec la vie, ca t'unit a la terre, ca t'associe au cosmos, ca radoucit ton passe, ca rend paisible ton present, ca optimise ton energie qui te donne envie d'etre "futur" ! Le desert ? C'est tout l'amour d'un grain de sable qui souhaite devenir toute son etendue, pour partager un moment de la terre avec ses natifs, ses enracines, ses habitants, ses ancres a la terre; voila une experience d'existence que rien au monde, un humain de quelque provenance ne saurait manquer. Le desert ne serait-ce que ca ? Oh ! "que nenni !" ! C'est, vous l'ai-je deja dit, une "ecole de la terre", dure et pure ou j'ai eu la chance de poser pied. Ce desert de la terre ou "Ecoles de la Terre" a l'honneur et le bonheur, la responsabilite et la charge d'offrir ses programmes aux enfants des habitants les plus pauvres de ces lieux ensables.

Je m'arreterai la, de peur de ne pas retrouver la route du retour sur cette mer de sable, en vous disant toute mon amitie, toute mon affection et en vous souhaitant tout le bonheur du monde. A plus, sur un autre theme de la terre des hommes !

Martial pour ECOLES DE LA TERRE

samedi 23 janvier 2010

ESCALE A MUMBAI - LA CITE COLOSSALE

BIEN CHERES, BIEN CHERS,

Je suis arrive a Mumbai le jeudi 21 en soiree. Je dois vous dire que du 11 au 21 janvier mon parcours fut pour le moins haletant, diversifie, charge ! Et comme je resterai a Mumbai jusqu'a mi-semaine prochaine, je ne suis pas au bout de mes surprises, de mes explorations, de mes decouvertes.

Grace a mon ami Viju Balan que j'ai connu a Calcutta il y a fort longtemps, et qui travaille a Mumbai dans le domaine de la publicite depuis plus de 10 ans, je peux aujourd'hui enregistrer ce blog dans des conditions agreables.

Mumbai est une ville, un megapole devrais-je dire, tellement differente des autres grandes metropoles indiennes; differente de par son climat, toute l'annee "tempere a chaud"; de par ses activites economiques debordantes, tonitruantes; de par son ambiance chaude qui me rappelle celle des grandes villes europeennes du Sud.
Cependant, l'intensite qu'elle apporte au paradoxe qui illustre l'immense fosse qui separe, en un lieu si dense, la richesse et la pauvrete, la rapproche tout a fait des autres grands centres urbains de cette Inde qui se montre a la face du monde; de cette Inde au pouvoir grandissant, a l'avenir economique bondissant; cette Inde que j'observe de tres pres depuis plus de 12 annees, pour y vivre plusieurs mois par an.

Il est clair que je ne vais pas mettre en veilleuse mon precedent parcours par le seul fait que je me retrouve ici dans la capitale du Maharashtra.
Ce detour par Mumbai s'inscrit egalement dans mon programme de travail pour "Ecoles de la Terre". Et comme j'ai la grande chance de connaitre Karin Butschi, medecin pediatre a Geneve, une habituee de toute cette region de l'Inde, je m'en vais decouvrir, grace a ses informations et ses connaissances, de nouveaux lieux ou la misere et l'absence d'education pourrait tout a fait nous amener a developper ici de nouveaux programmes de soutien en faveur des enfants.

Aujourd'hui, un premier grand rendez-vous m'attend ici a Mumbai : la visite du bidonville de Santa Cruz.
Je vous en donnerai des nouvelles; tout d'abord il me faudra rencontrer la ou les personnes qui me permettront de decouvrir ce lieu qui m'a deja interroge dans mes derniers reves.

Maintenant je dois quitter mon computer; je vous envoie mon plus cordial message de Mumbai; je vous ferai signe des que je le pourrai. Avec toute mon affection. A bientot.

Martial pour ECOLES DE LA TERRE

mercredi 20 janvier 2010

DE RETOUR A CALCUTTA EN CE JOUR DE SARASWATI PUJA

BIEN CHERES, BIEN CHERS,

Aujourd'hui 20 janvier, je suis de retour des iles Sunderbans; et c'est ici a Calcutta que je fais le point, surtout pour des raisons techniques, avant de rependre la route pour Mumbai, la grande cite industrielle et commerciale du subcontinent indien. Ce sera pour demain 21 janvier.

Je reviens a aujourd’hui, un jour des plus importants pour les indiens; mais egalement pour "Ecoles de la Terre" ! En effet, aujourd'hui 20 janvier, c’est SARASWATI PUJA, la FETE DE LA DEESSE SARASWATI, deesse des « ARTS ET DE L’EDUCATION ». Tout le monde est dans la rue. Les femmes et les jeunes femmes ont sorti leurs plus beaux saris. Les gens sortent en groupes, groupes de jeunes, familles; les rues sont colorees, animees et les parcs sont emplis de pic-niqueurs et de gens qui se pavanent, comme ca, sous le soleil d'un jour ferie.

Internet etant depourvu d'un pouvoir de transmission suffisant a Raidighi, le gros village de pecheurs ou je deposa ma valise aux Sunderbans, c'est donc maintenant que je peux vous publier quelques photos de cette region, si belle, si sauvage, souvent indomptee, soumise aux caprices d'un climat souvent versatile; mais a la fois si pauvre, si demunie. Mais pardonnez-moi, je n'aurai le temps de vous deposer ces photos dans ce texte "que dans le desordre" ! Je vous laisserai deviner, a votre gre, a votre bon coeur, leur emplacement ... !

Nos ecoles installees la-bas fonctionnent vraiment tres bien. Comme ce fut le cas pour tous nos eleves du Bihar, Docteur Rene, comme on l'appelle ici, a effectue un "check up" pour tous les enfants ages de six ans et plus; a l'exception de ceux de Ganga Sagar dont l'ile est entierement occupee par les pelerins de la grande "Mela" (fete annuelle hindoue) de mi-janvier ! Je m'y rendrai d'ailleurs au debut mars prochain, periode de mon retour aux iles Sunderbans. Les enfants ont rate leur controle dentaire ? Pas sur, car Docteur Rene me parle deja de son prochain sejour en Inde !

A Srifaltala, l'ecole de Raidighi, nous venons de renover et d'agrandir le batiment; il a fiere allure et pourra accueillir bien davantage d'enfants que les 300 actuellement. A Purba Jata, nous recevons egalement pres de 300 eleves dans une masure "a l'indienne" plutot delabree. Nous venons juste de trouver un terrain au meilleur prix et pourrons tout prochainement construire notre nouveau batiment d'ecole.

Ces quelques jours passes aux Sunderbans furent, comme d'habitude, riches en rencontres, en decouvertes de tous genres;
un autre monde ou l'agriculture, l'elevage et la peches sont, pour parler production economique, les seules ressources possibles; un autre monde ou la civilisation evolue davantage au rythme de l'humanisme et de l'omniscience qu'a celui d'un developpement technologique moderne. Bref, un monde ou j'y retournerai, encore et encore; puisqu'Ecoles de la Terre y a "pignon sur rue"; enfin, rue, entendons-nous ! Oui, c'est bien a Raidighi que nous avons notre "bureau principal" pour l'Ouest Bengale.

J'ai meme visite une nouvelle ile, celle de Kultali; et deux places demunies ou "Ecoles de la Terre" va tres certainement apporte son soutien aux enfants; dans un premier temps, je sens que mon coeur balance pour le village de "Sonatikari"; j'y ai rencontre des enfants tellement motives, des parents tout autant impliques dans la perspective que nous construisions quelque chose; et puis ils sont decides a s'investir eux-memes; par exemple en nous donnant le terrain necessaire a la construction d'une ecole digne de ce nom; je vous dis cela parce qu'ils tentent deja, par leur propres moyens, si derisoires, si faibles, d'organiser un premier programme scolaire; malheureusement celui-ci est bien insuffisant.

Avant mon deplacement pour Mumbai, le temps m'est compte; je vous donnerai des nouvelles depuis la-bas, la grande cite ou campte "Bollywood", le lieu sacre du cinema indien moderne; comparee aux iles des Sunderbans, je vous dirai la region "des extremes" !

Bien Cheres, bien Chers, vous qui nous suivez, vous qui nous accompagnez par votre coeur, votre attention et votre bienveillance, je vous souhaite le meilleur et vous adresse mon plus cordial message ! A tout bientot !

Martial pour ECOLES DE LA TERRE

samedi 16 janvier 2010

LA “SOCIETE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME” EN VISITE DANS NOS ECOLES DU BIHAR

BIEN CHERS VOUS TOUTES ET TOUS,

Michel Baumann, de Versoix, pres de Geneve, est vice-president, pour la Suisse, de la Societe Internationale des Droits de l’Homme – SIDH / IGFM – www.igfm.ch. J’ai eu la chance de le recevoir tout recemment, en compagnie de son epouse, Marie-Claire Baumann, a Bodhgaya.
Je ne resiste pas a l’immense plaisir que j’ai de vous transferer ci-dessous leurs deux temoignages qu’ils m’ont fait parvenir des leur retour en Suisse. Merci a eux Deux, du fond du Coeur. Martial

DE LA PART DE MICHEL :

Aucun regard absent, de l’écoute, une dynamique qui ferait rêver bien des profs… Des élèves qui savent ce qu’ils font là. Des familles conscientes des enjeux dès lors qu’il faut se séparer de plusieurs petites mains si utiles dans les tâches quotidiennes liées à la survie de la communauté.
Et tout ça en paix, quelle confiance, quel sens du devoir, quelle belle leçon d’humilité.

De vivre, même qu’un instant, en immersion sur ces sites scolaires
n’incite pas à la causette ou à la rédaction d’un long compte rendu.
Simplement s’inscrire dans la durée, remercier l’ensemble de tous ceux qui contribuent à l’avancement du magnifique concept Écoles de la Terre.

Personnellement, me rendre compte encore et encore, qu’au-delà des notions de soutien, d’aide, de bonnes actions… il y a en moi une réalité qui émerge de plus en plus intensément : à chaque regard de ces enfants ainsi que de celui de leurs parents, il y a une proposition d’échange, d’un transfert de savoirs.
J’ai envie de ces yeux, à chaque instant si vivants, face à la trop fréquente stérilité de ceux que je rencontre lors de mes rapports à la vie de tous les jours en Occident. Alors, au fond de moi, il y a ma voix d’enfant qui dit: merci les copains de BodhGaya !

Tu vois ce que je veux dire ?

Michel


DE LA PART DE MARIE-CLAIRE :

Avec Michel j’ai vécu ces moments de Vie, intenses et vrais. Avec des êtres aux regards purs et pleins d’espérances. Mes certitudes en sont ébranlées. Mais celle qui subsiste implique la continuité solidaire de l’aide qui leurs est apportée : lorsque l’on vit ces rencontres, c’est comme un tatouage, ça ne s’en va plus et la responsabilité qui en découle est de l’ordre de l’engagement profondément humain. Mati, tu as mis en forme là-bas quelque chose de précieux, ce droit à la dignité pour tous et cela je l’ai lu dans ces milliers d’yeux tournés vers nous lors de nos visites à Camijouli, Jolibiga et j’en oublie au moins 3 autres…Tu n’es pas le seul sur ce bateau, je pense aux profs, je pense à Ragesh, à Abishesh, au jardinier… et les autres ! Belle leçon de Vie !!! Y’a encore du boulot sur la planche ! Et là je m’adresse à tous ceux qui de loin ou de près suivent E.D.L.T, Ces familles ont besoin de nous comme nous avons besoin d’eux, et eux ils sont partants…. Ils ont besoin de bancs, de cahiers, de crayons, pour l’école mais aussi d’infrastructures qui leur permettent d’être autonomes pour survivre, car c’est souvent de cela qu’il s’agit. Mais je m’emballe…Alors encore merci à tous pour l’accueil et pour ce que ns avons pu voir et vivre dans cette partie de notre Terre que nous avons eu la Chance de pouvoir visiter. Vous voyez ce que je veux dire ?

Namasté. Marie-Claire

" ELLE EST PAS BELLE LA VIE !!! ". MERCI MARIE-CLAIRE, MERCI MICHEL !

Martial pour ECOLES DE LA TERRE

jeudi 14 janvier 2010

NOUVELLES DE CALCUTTA

BONJOUR BIEN CHERES, BIEN CHERS,

Je me trouve actuellement dans les bureaux de la Societe CreditWatch, au Sud de Calcutta, dans l'interminable rue d'Anwar Shah Road. En compagne de Dr Pradip Har, je prepare un seminaire de "Micro Credit" a l'intention de nos trois responsables de branche "Ecoles de la Terre" qui sont Abhishek Vyas, pour le Rajasthan, Nando Baidya pour le West Bengal et Rajesh Kumar pour le Bihar.

Outre l'approche comptable de cet important "Projet d'Ecoles de la Terre" que nous definissons selon nos besoins de gestion, c'est aussi une vision globale des procedures que nous voulons definir pour l'ensemble des regions. La presentation detaillee du programme "Micro Credit d'Ecoles de la Terre" sera pour un prochain blog.

Dans le quartier de "South City", a Calcutta, dans le secteur de Tollygunge, 4 immenses tours de 35 etages ont ete construites ces dernieres annees; une cinquieme est en voie de construction; bien d'autres suivront. Les appartements les moins chers (les plus petits et moins bien exposes) sont acquis actuellement pour plus de 250'000 francs suisses; les plus chers (les plus grands et mieux exposes), pour plus d'un million de francs suisses.

Ainsi, les gens et les familles les plus riches ainsi que les hommes d'affaires sont devenus les nouveaux residents de ces luxueux mastodontes batis sur un espace ou vivaient tres recemment les gens de classe moyenne (inferieure) et ceux des bidonvilles. Moi-meme je me souviens de ces lieux, pour les avoir souvent visites a la fin des annees 1990; j'y avais rencontre de nombreux enfants des rues que nous invitions alors a rejoindre nos ecoles voisines de Shantospur, d'Anwar Shah Road et de Jhaldarmath. Aujourd'hui en 2010, nous continuons a oeuvrer dans celle de Jhaldarmath, les deux autres ayant ete detruites. Veuillez me pardonner cette comparaison, mais je dois vous dire que la vie en bidonville peut etre comparee a celle d'une fourmilliere de misere !

Je vous parle de tout cela, ce 13 janvier 2010; nous sommes bien dans une epoque dite du "monde civilise", si je ne m'abuse. Et bien, l'enfer de vie existe encore dans de nombreux lieux, ici a Calcutta. Et, me diriez-vous, et vous auriez raison, dans des milliers et des milliers d'autres lieux; non seulement au Bengale, en Inde, mais partout ailleurs dans le monde; dans tous les continents de notre Terre Cherie, y-compris l'Europe, ce continent qui est le mien et que j'aime !

Je vous parle de tout cela, tout simplement parce que je suis ici, maintenant ! Dans des bidonvilles de la misere, l'enfer de vie fait parfois place a l'enfer de feu; comme c'est le cas en ce moment dans le bidonville de "Basanti Colony", dans le quartier de Ultadanga, a l'Est de Calcutta. Mardi 12 janvier, des 13h05, le feu a sevi dans ce bidonville; mais les vehicules des pompiers n'ont pu s'y rendre a temps pour "limiter la casse", une greve de chauffeurs obstruant la seule issue possible, la Dakshindari Road, pour atteindre "Basanti Colony". Pas loin d'un demi millier des cabanes du bidonville ont ete completement detruites, avec presque tout ce qu'elles contenaient. Un mort, "seul un mort devrais-je dire", est a deplorer; le pire du pire a ete evite grace au seul reflexe des residents.

Je vous raconte tout cela, au moment meme ou j'apprends ce qui se passe a Haiti ! Ciel ! que la vie est cruelle dans ce monde ou trop souvent les seismes, les catastrophes frappent en premier les plus pauvres !

Ici nous poursuivons notre travail; nos seminaires de formation en "Micro Credit" commencent a porter leurs fruits. Je suis heureux a l'idee de vous donner, bientot, les resultats de nos premieres "recoltes". Sur cette derniere photo vous verrez que j'ai fait une escapade a l'ecole de Jhaldarmath. Que du bonheur ! Chez vous l'hiver "fait rage", un exces saisonnier somme toute bien naturel; je vous dis donc, encore une fois, sortez "couverts". Prenez bien soin de Vous ! Avec mes plus cordiales pensees ! Affectueusement.

Martial pour ECOLES DE LA TERRE

lundi 11 janvier 2010

HELLO FROM KOLKATA

BONJOUR A TOUTES ET A TOUS,

J'ecris "Kolkata" et non "Calcutta" car, c'est en realite le nouveau nom donne a la capitale de l'Etat indien du Bengale-occidental. Je me retrouve ici depuis un jour a peine, dans la ville ou je fis mes premiers pas en Inde pour le compte d'Ecoles de la Terre. Quant a l'origine de ces deux noms, je me refererai aux informations donnees par Wikipedia, le dictionnaire des internautes, bien utile en certaines circonstances. Plusieurs hypotheses existent pour expliquer l'origine des deux noms "Calcutta" et "Kolkata", qui proviendraient de Kalikata, nom d'un des trois villages (Kalikata, Sutanuti et Gobindhapur) qui se trouvaient la avant l'arrivee des Britanniques. "Kalikata" sera en revanche le nom anglicise de Kalikshetra (terre de la deesse Kali). Le nom pourrait egalement venir du bengali kilkila signifiant "zone plate" ou bien du terme Khal signifiant "canal naturel" suivi de Katta, creuser. Bien que le nom de la ville ait toujours ete prononcé Kolkata ou Kolikata en Bengalî, le nom officiel anglais etait Calcutta jusqu'en 2001 où il a ete change en Kolkata, afin de refleter la prononciation en langue locale. Cette politique de renommage de certaines villes a ete parfois vue comme une tentative d'effacer les traces de l'epoque britannique. Allez donc savoir ! Ceci dit, je suis tout heureux de pouvoir publier ce blog aujourd'hui. Je me trouve dans les bureaux de la societe "CreditWatch" avec laquelle je travaille assidument pour le developpement de nos programmes de "Micro Credit" Ecoles de la Terre. Pradip Ji, son responsable, me mets gracieusement a disposition tout l'appareillage "informatique et internet" dont j'ai besoin. Je reserverai prochainement tout un "message blog" pour vous en dire davantage sur ce programme pour lequel nous attachons la plus grande importance. Notre bureau "Ecoles de la Terre" pour le Bengale se trouve actuellement a Raidighi, un gros village situe a proximite des iles Sunderbans, plus au Sud, dans le golfe du Gange. Et comme la-bas notre connexion "internet" ne fonctionne pas vraiment, alors je le fais ici a Calcutta. En fin de cette semaine nous nous rendrons pour quelques jours dans les iles Sunderbans; pour l'heure, j'ai l'impression d'avoir ete quelque peu "rebarbatif" avec ce theme d'orthographe; c'etait peut-etre le long voyage en train, entre Gaya et Calcutta, qui m'a quelque peu perturbe ! Oh j'oublais, la duree du voyage, prevue 8 heures, a tout simplement dure le double de temps ! Oui oui, ca peut bien etre bien cela. Mais attention, je sens deja le vent de la poesie du Bengale me saisir peu a peu. Le souffle de Rabrindanath Tagore m'inspirer, les pensees de Sri Aurobindo m'eveiller J'ai profite de l'hospitalite de Pradip Ji pour prendre, sur Internet, des nouvelles de Geneve, de la Suisse et d'Europe; je sais donc que vous etes enfouis sous la neige, que les aeroports sont quelques fois fermes ! Sortez donc couverts et faites attention ou vous mettez les pieds. S'il faisait tres froid la nuit a Bodhgaya, 500 kilometres au nord de Calcutta, ici par contre les nuits sont quasiment douces et les journees printanieres; la proximite de la mer en est pour quelque chose. Toutes les saisons ont leur charme et le grand manteau blanc, qui vous recouvre en ce moment, me fait aussi rever, dans une vision alpestre et immaculee, comme au souvenir du bon vieux temps, toujours present. J'adresse a Toutes et a Tous, mon message le plus cordial, le plus chaleureux, depuis ici, Calcutta, la ville "de mes debuts", celle qui me fait encore et toujours rever !

Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE

samedi 9 janvier 2010

BODHGAYA - CALCUTTA - C'EST POUR CETTE NUIT

CHERES AMIES, CHERS AMIS,

Je termine a l'instant ma deuxieme etape de mon present sejour en Inde. Apres Delhi, ce fut donc Bodhgaya; demain je retrouverai Calcutta, la ville de mes premiers pas, celle de mes premieres respirations indiennes; la ville ou est nee "ECOLES DE LA TERRE", celle ou je frissona lorsque je pris, pour la premiere fois un enfant des rues dans mes bras;
la ville ou j'ecrivis mes premiers et modestes poemes en l'honneur des plus pauvres; la ville de Teresa, celle de Nirmala; la ville des arts de l'Inde; bref, LA VILLE !

Je quitte Bodhgaya avec un pincement, bien evidemment; mais la palpitation est des plus legeres car je sais que j'y reviendrai tres prochainement. Ainsi, au petit malheur de quitter un endroit se substitue le grand bonheur d'en retrouver un autre. Avec "Ecoles de la Terre" c'est la valse des sejours entrecoupees d'escales.
Et puis les escales, dans les gares indiennes, c'est toute une romance, un hymne a la rencontre des gens et des couleurs, une elegie aux melanges culturels, une immersion dans la vie deprogrammee, dans l'allegresse des contacts humains et des hasards inter-etniques que l'Inde peut offrir abondamment et avec felicite.

Ici a Bodhgaya, durant la quasi totalite du mois de decembre, les activites furent, je peux vous le dire, debordantes; j'ai travaille sur tous les programmes - l'ecole, l'apprentissage, la sante, l'agriculture, l'eau, le micro-credit !
J'ai travaille tant et plus avec notre equipe indienne de toujours; mais encore, avec tous ces visiteurs, ces amis venus ici pour nous rencontrer, nous donner un coup de main, nous encourager et que sais-je encore, nous epauler, bref, nous aider.

Avec l'aide de Rene Loertscher, qui m'a accompagne durant tout ce cycle bihari, a Bodhgaya, et qui a oeuvre tant et plus pour la sante dentaire de nos eleves, je cite les noms de ces amis qui sont venus ici vivre quelques instants de partage et d'amitie....
je cite Olivier, de France, Marie-Claire et Michel, de Versoix en Suisse, Dominique, de France, Martine et Michel, de France, Amandine et Nathalie, de "pres de Lausanne" en Suisse. Avec nos collegues et amis indiens, Rajesh, Abhishek venu du Rajasthan, Mukdeo, Pfula, Shima, Sanjay, Chandrabhanu, Uppendhar, Muldip, Sikandar, Raju, Kamalesh et toute la Compagnie, nous avons, me semble-t-il, toutes et tous, regarder dans la meme direction : les ecoles, les enfants et tous les programmes institues a leur intention !

Je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais, comme "d'hab"; par exemple : terminer un travail pour Francoise, notre membre d'Ecoles de la Terre; autre exemple : terminer les inventaires en besoin de puits dans les villages;
mettre en route la section "elevage" de notre ferme pedagogique; et j'en passe ! Ma prochaine visite ici a Bodhgaya, en mars prochain, est deja agendee de nombreuses taches et activites; j'imagine tres bien Marie, ma belle et tendre epouse, mon pilier d'Amour d'Ecoles de la Terre, se dire a son tour : "comme d'hab" !

Brefle de trefle, au registre des objectifs prevus pour cette etape, sont venus se greffer des entrevues surprises, des rendez-vous "cadeaux", des ouvrages inedits, et plein de hasards qui font la vie d'ici, sachant bien qu'ils font aussi la vie ailleurs.
Tous ces instants, toutes ces activites, toutes ces taches, tous ces ouvrages, je les ai, nous les avons, vecus, realises, nourris, conduits a travers le "fil rouge" qui nous unit : LES ENANTS !

Je joins dans ce message quelques photos de Calcutta qui sont l'oeuvre d'Anthony Macken, merci Anthony ! Les prochains cliches seront les miens, plus modestes mais je l'espere genereux, comme j'ai toujours envie de vous les offrir.
Je vous ai noyes d'images du Bihar depuis plus d'un mois; mais, sachez bien que je le ferai encore puisque, ici, je reviendrai !

Toutes et Tous, Amies, Amis, je vous embrasse au coeur; je m'en vais faire ma valise;
dans 6 heures, je prends la route pour la gare de Gaya, puis je "m'enraille" : direction Calcutta ! Kolkata pour les indiens !

Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE