Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

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JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

mardi 17 mai 2011

UN POÈME ADRESSÉ AUX MEMBRES D'ECOLES DE LA TERRE

ET JE LE PUBLIE SUR CE BLOG À L'INTENTION DE TOUTES MES AMIES ET DE TOUS AMIS ... !



AUX ENFANTS DU MONDE, JE DIS : "SUR VOTRE CHEMIN . . . JE SAIS SEULEMENT . . . QUE JE DOIS RÉPÉTER CECI . . ."



Enfants avec lesquels je vis,

... de cœur, de jour, de nuit, de bruits et de couleurs,

Combien de raisons, combien d'envies

Ai-je donc de vous aimer ?

De vos sourires à vos cris de joie et de douleur

Je sais seulement que vous êtes encore vivants

Et que vous me donnez la force de le répéter

Dans votre concert de "Chante-Pleurs" !

Je sais seulement que vous êtes une source de passion

Qui m'a saisi dès notre première rencontre !

Je sais seulement que je mélange prière et action

Dans mon souhait de brûler votre autel de la misère !

Je sais seulement, de jour, de nuit, de joie et de peine

Que vous êtes, dans votre pauvreté, toute ma richesse !

Je sais seulement que vous êtes sur le chemin

Sur lequel vous m'avez invité !

Et pour tout l'or de la terre, je suis partant

Pour faire les détours nécessaires

Qui éviteraient les barrières de la vie

Si celles-là me détournaient du Chemin !



Affectueusement, Martial
Carouge, le 17 mai 2011

lundi 9 mai 2011

DÉLICIEUSE CONFESSION

CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,

J'ai le bonheur de publier ci-dessous le témoignage de Caja Schorer que j'ai déjà présentée lors de précédents blogs. CAJA a travaillé pour Ecoles de la Terre, dans nos écoles du Rajasthan, en qualité d'enseignante bénévole durant le dernier trimestre de l'année 2010. Je ne prends aucun risque à trahir sa pensée en vous disant que son expérience fut si riche et passionnante, qu'elle ne résista pas au "besoin" de revenir au Rajasthan, cette année encore. C'est ainsi que j'ai eu la chance de la rencontrer ce printemps à Jaisalmer. Je vous laisse maintenant découvrir son témoignage. Merci CAJA.

Signé : Martial pour Ecoles de la Terre

... ci-dessous une photo de CAJA, révélatrice de son bonheur et de son enthousiasme ! En signe de reconnaissance pour tout ce qu'elle a apporté aux élèves d'Ecoles de la Terre.



MON TÉMOIGNAGE SUR MON DERNIER SÉJOUR À JAISALMER ET DANS LE DÉSERT DU THAR

Satya Dev, Nanufuji, Uttam, Sunbean, Vidya Sagar, voilà les noms des cinq écoles au Rajasthan. Dans chacune de ces écoles, les élèves ont une envie d’apprendre étonnante, une joie de vivre contagieuse, une volonté de fer, un humour étonnant et un sourire magnifique.

Durant mon deuxième séjour à Jaisalmer en avril dernier, j’étais en charge de la rédaction de lettres envoyées un peu partout en Suisse et en Europe. Martial et Abhishek ont sélectionné 8 élèves. Les critères étaient simples : il suffisait d’avoir une belle écriture.

Les élèves : Heena, Kaweeta, Kiran, Padma, Seema, Shoba, Shubham et Sunita ont montré une envie et une joie à la rédaction qui était vraiment super, bien que de leur expliquer le sens de parrain marraine fut un peu complexe, cette notion n’existant pas dans la langue et la culture indienne.

Le groupe de 8, ensuite rejoint par Saurabh venu en renfort, a écrit un total de 170 lettres en un peu moins d’une semaine, à raison d’une heure par jour. C’est dire la rapidité. Ensuite, nous avons, avec Rajesh, le responsable de Sunbean, amené toutes les lettres à la poste de Jaisalmer.


Chères Amies, Chers Amis,

Entre temps, j’ai visité les autres écoles avec Martial. Nous somme allés à Meharajot, la petite dernière. Je dois dire que le silence qu’y régnait était impressionnant. En effet, les élèves ne parlent pas. C’est tout juste si les mouches osent voler. Arrivé dans les classes, on sent immédiatement une concentration immense, que ce soit chez les petits ou chez les grands. Bien que l'école d'Uttam soit la dernière, elle a tout d’une grande !

Ensuite, nous sommes allés voir l’école de Rataria, un hameau qui se situe juste derrière le grand village touristique de Khuri. Cette école, Nanufuji, est incroyable. Les professeurs sont très bons. Le même silence y régnait, comme à Meharajot. Les élève y apprennent l’Hindi bien sûr; mais ce qu’il y a d’exceptionnel c’est que certains d’entre eux ont plusieurs langues dans la tête : L’Hindi, le Marwari (le Rajasthanais), le dialecte de leur caste - qui est incompréhensible pour les professeurs-, l’anglais et, aussi étrange que cela puisse paraître, l’espagnol. En effet, Khuri, ce grand village du désert, est connu pour son important afflux de touristes hispanophones. Les élèves savent donc compter (uno, dos, tres…) et saluer aussi !



La troisième école a pour nom Vidya Sagar. Cette école se trouve entre deux petits villages, Koju Khan Ki Dhani, un village musulman et Beldar Ki Dhani, un village hindou. Cette école est un lieu d’espoir. Enfants musulmans et hindous se côtoient toute la journée, sans problème. Et quel mélange de couleurs ! Les jeunes filles musulmanes portent des voiles multicolores et les jeune filles hindoues ont des tuniques tellement vivantes.



De plus, les élèves ont une joie de vivre incroyable; un peu trop parfois ! Mais les professeurs savent bien comment canaliser ce trop-plein de joie sur les études. Ces enfants comprennent déjà les bases de l’anglais; et la classe des grands est avancée. Cette école se distingue aussi par le fait que beaucoup de filles y font classe, et pas seulement dans la nurserie, mais aussi dans la dernière classe. Et en plus, elles sont les plus douées !

L’école de Jaisalmer a pour nom Satya Dev. C’est de cette école dont viennent le groupe des 9 jeunes écoliers qui ont écrit les lettres. Cette école est incroyable. Pendant les cours, il n’y a pas un bruit mais durant la récré les rires remplissent l’établissement. Les jeunes sont tellement joyeux et curieux de tout ! Les plus petits ont des sourires à croquer !



Les élèves sont de différentes castes, il y en a de la caste des brahmines, la plus haute caste; mais en majorité, ils viennent des basses castes; tout cela ne se voit pas ! Les enfants oublient les différences de castes, et ça c’est déjà merveilleux !



Enfin, il y a l'école de Sunbean à Gafoorbâtta. Ce quartier est un véritable bidonville ou réfugiés venus du Pakistan et simples familles sans grands revenus ont trouvé refuge dans ce campement déshérité depuis une vingtaine d’années.

Sunbean respire le courage et la dignité de ces familles et de ces élèves qui veulent s’en sortir. Les élèves des classes supérieures y viennent tous les jours. Ils ne parlent pas pendant les cours, ils écoutent, se concentrent et sont attentifs à la moindre règle. Les élèves sont là pour apprendre et non pour passer le temps. Ils ont une curiosité incroyable. Ils sont friands d’anecdotes sur les coutumes européennes ou simplement occidentales. C’est un bonheur d’enseigner à ces enfants.

Les élèves de toutes ces écoles sont une richesse, un espoir, une beauté, un courage, une motivation plus grands que toutes les autres que je connais. Les professeurs savent ce qu’ils font, ils sont conscients de l’importance de l’éducation.

Tous ces enfants là nous apportent tellement !

Avec mes cordiales pensées,

CAJA SCHORER pour ECOLES DE LA TERRE