OBJECTIFS ET FONCTIONNEMENT DE NOTRE PROGRAMME DE MICRO CRÉDIT - RAPPEL DES FONDAMENTAUX
Le microcrédit consiste à octroyer des petits prêts à des familles
pauvres dans le but de les soutenir à engager, puis à mener à terme de petites
activités génératrices de revenus. Il permet ainsi à des populations fragiles
de faire quelques pas vers l'autonomie domestique en donnant corps à de petits
projets destinés à créer de petites entreprises.
Le microcrédit se développe
notamment dans les pays en développement, où il
permet de concrétiser des microprojets favorisant la création de ressources financières.
Ce système a été développé, entre autre, par le professeur d'économie Muhammad Yunus au cours de ces trois dernières décennies. En 1976, Muhammad Yunus crée la Grameen Bank, un organisme bancaire qui propose des prêts aux
plus pauvres du Bangladesh, mais en particulier aux femmes. Depuis, cet
établissement a accordé des milliards de
dollars de crédits à des millions de personnes.
Mais nous sommes bien
conscients que l'adaptation de ce système au contexte économique des
populations indiennes que nous secourons mérite toute notre vigilance. Nous
sous-entendons par là que le microcrédit n'est pas une solution miracle au
problème de la pauvreté. Nous devons tenir compte de plusieurs paramètres, tels
que le projet proposé, la concurrence, la perspective de rentabilité, le risque
de surendettement, la personnalité et la mentalité des emprunteurs, etc... Il
nous faut donc réunir toutes les conditions favorables à la création de
micro-entreprises afin que les prêts accordés soient réellement un outil de concrétisation d'activité
économique.
À propos de notre méthode,
nous n'accordons des prêts qu'à des femmes, mères de famille. Le montant est
fixe pour toutes les emprunteuses et il se chiffre pour l'instant à 5'000
roupies indiennes - environ 100 francs suisses. Elles sont rassemblées en
groupes de cinq femmes; elles sont solidaires au
sein de leur groupe, aussi bien en ce qui concerne leur devoir d’entraide
mutuelle que leur responsabilité financière face au bailleur de fonds, Ecoles
de la Terre.
La durée des prêts porte sur 40 semaines. Chaque semaine, le quarantième du prêt, soit 125 roupies, est remboursé avec la part d’intérêt, et cela de manière fixe durant toute la période du crédit. À ce jour nous sommes le 24 avril 2013, la totalité des prêts octroyés ont un taux de remboursement de 100%. Ce système, qui prévoit donc des amortissements à terme fixe et hebdomadaire, permet aux femmes de bien maîtriser leur crédit, de réduire aussi bien la durée que le coût réel du prêt et de pouvoir bénéficier d’un nouveau prêt à l’échéance, voire plus tôt [en principe après 20 semaines] si la bonne marche de leur micro-entreprise le requiert et l'autorise.
La durée des prêts porte sur 40 semaines. Chaque semaine, le quarantième du prêt, soit 125 roupies, est remboursé avec la part d’intérêt, et cela de manière fixe durant toute la période du crédit. À ce jour nous sommes le 24 avril 2013, la totalité des prêts octroyés ont un taux de remboursement de 100%. Ce système, qui prévoit donc des amortissements à terme fixe et hebdomadaire, permet aux femmes de bien maîtriser leur crédit, de réduire aussi bien la durée que le coût réel du prêt et de pouvoir bénéficier d’un nouveau prêt à l’échéance, voire plus tôt [en principe après 20 semaines] si la bonne marche de leur micro-entreprise le requiert et l'autorise.
Pour l'administration du programme Ecoles de la Terre utilise sa propre
structure de gestion. Nous avons notre propre personnel qualifié, nos locaux
administratifs et un suivi des dossiers via notre système informatique, ce qui
réduit les coûts d'administration. Les bénéfices réalisés sont intégralement
affectés à nos écoles, nos unités de santé et nos centres d’apprentissage en
Inde.
Vous pourrez obtenir maints détails via notre site internet www.ecolesdelaterre.ch dans la rubrique
"EDLT Finance". Les chapitres [boutons] Micro Finance [1]
et Plate-Forme Micro Crédit [2] vous informeront sur notre
concept et notre méthode [1] ainsi que sur le fonctionnement réel et chiffré de notre
programme [2].
À cet effet, nous avons le plaisir de vous présenter ci-après les principaux
résultats enregistrés, dans chacune de nos branches - au Bengale, au Bihar et
au Rajasthan - au cours de notre dernier exercice, soit du 1er avril 2012 au 31
mars 2013.
Nous
profitons de ce rapport et l'utilisons ici comme une tribune pour remercier
chaleureusement nos sponsors qui nous permettent depuis le décollage de notre
programme [fin
2009 - début 2010] de mener à bien ce projet si précieux dans la conquête de
l'autonomie pour nos écoles indiennes.
NOUVEAUX PRÊTS ACCORDÉS AUX MÈRES DE FAMILLE ENTRE LE 1er AVRIL 2012 ET LE 31 MARS 2013
Comme le démontre le graphique
ci-dessous, 2450 mères de familles ont bénéficié d'un nouveau prêt ou d'un prêt
supplémentaire au cours de notre dernier exercice comptable - soit du 1er avril
2012 au 31 mars 2013. Cliquer sur le tableau ci-dessous pour l'agrandir.
Un montant
total de 12'250'000 roupies indiennes a été distribué sous forme de prêts au
cours de l'exercice 2012-2013; soit un montant de 222'727 Francs Suisses au
taux de change de 55,00 [55 Roupies indiennes pour 1 Franc Suisse].
Il représente
un accroissement de 35% par rapport à l'exercice précédent - 1822 prêts ou
9'110'000 roupies indiennes attribuées entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012;
soit pour l'exercice 2011-2012, un montant de 165'636 Francs Suisses au même
taux de change de 55,00 [55,00 Roupies indiennes pour 1 Franc Suisse].
Il correspond à
une augmentation de 125 % par rapport à notre tout premier exercice 2010-2011 -
1090 prêts ou 5'450'000 roupies indiennes distribuées durant cette période; soit
pour l'exercice 2010-2011, un montant de 99'091 Francs Suisses au taux de
change de 55,00 [55,00 Roupies indiennes pour 1 Franc Suisse].
MOYENNES HEBDOMADAIRES DES PRÊTS EN CIRCULATION (EN LAKH ou 100'000 ROUPIES INDIENNES) POUR L'EXERCICE 2011-2012 ET L'EXERCICE 2012-2013
Ces moyennes
sont représentées dans le diagramme ci-dessous pour nos trois branches
d'activités qui se trouvent dans les Etats fédérés du Bengale, du Bihar et du
Rajasthan. Pour ce qui est de l'analyse des résultats, nous tenons compte du
potentiel des marchés de crédit propre à chacune de ces trois branches
indiennes. Cliquer sur le tableau ci-dessous pour l'agrandir.
À ce jour, les
deux branches du Bengale et du Bihar sont de loin les plus actives et
entreprenantes.
Notre bureau
pour le Bihar se trouve à Bodhgaya, une agglomération en plein développement, tout
près des zones suburbaines jouxtant la grande ville de Gaya. Le degré de
développement économique de cette région est faible et le niveau de vie moyen
des familles est bas. Cependant, les perspectives de développement sont
importantes, aussi bien dans le domaine du commerce que dans les secteurs de
l'agriculture et du tourisme.
En ce qui
concerne le Bengale, nous travaillons dans le sud des Îles Sunderbans,
précisément à Raidighi, une bourgade connue notamment pour ses activités liées
à la pêche. Le stade de développement économique de cette région est très
faible et le niveau de vie moyen des familles est très bas. Les perspectives de
développement économique sont moindres que pour le Bihar; elles demeurent
toutefois intéressantes dans le secteur agricole et le domaine de la pêche déjà
évoqués.
Au Rajasthan notre
camp de base est à Jaisalmer, une ville touristique située aux portes du désert
du Thar, à 100 kilomètres de la frontière pakistanaise. On retrouve au
Rajasthan les caractéristiques majeures de l'économie indienne; la prédominance
du secteur primaire et le grand peuplement des campagnes. Dans le district de
Jaisalmer, les villages s'éparpillent dans le grand désert; à ce jour nous
avons développé notre programme aux alentours de Jaisalmer, dans les quartiers
pauvres périphérique à la ville. Le niveau de vie des famille est extrêmement
bas et le déploiement de notre programme nous promet toutefois un développement
fort pour ces prochaines années.
BÉNÉFICES RÉALISÉS PAR BRANCHES D'ACTIVITÉS (EN LAKH ou 100'000 ROUPIES INDIENNES) ENTRE L'EXERCICE 2011-2012 ET L'EXERCICE 2012-2013
Le graphique ci-dessous est la suite du diagramme précédent; il affiche
pour ces mêmes périodes [2011-2012 et 2012-2013] les profits réalisés par chaque
branche. Le taux d'accroissement est faible pour le Rajasthan [5.8%],
soutenu pour le Bengale [17.4%] compte tenu du gros volume réalisé en 2011-2012 et considérable
pour le Bihar [103%] qui enregistrait toutefois un volume de crédits beaucoup moins
important au cours de l'année précédente [2011-2012]. Cliquer sur le tableau ci-dessous pour l'agrandir.
En chiffres réels, le profit est passé pour les deux dernières périodes,
de 156'000 à 165'000 roupies indiennes au Rajasthan; de 380'000 à 446'000
roupies indiennes au Bengale; de 244'000 à 496'000 roupies indiennes au Bihar.
Pour l'ensemble des 3 branches indiennes, l'exercice 2011-2012 a dégagé
un bénéfice de 780'000 roupies indiennes [14'200 Francs Suisses au taux
de change de 55,00] alors que l'exercice 2012-2013 enregistrait un gain de 1'107'000
roupies indiennes [20'200 Francs suisses pour le même taux de change].
Pour un capital, équivalent en terme de volume, utilisé pour l'octroi
des prêts au cours de ces deux périodes, nous validons un taux d'accroissement
de l'ordre de 42% pour l'exercice 2012-2013. Cela signifie que le taux de
rotation de nos fonds à disposition va en augmentant. Nos équipes sont de mieux
en mieux rôdées, travaillent de façon toujours plus efficiente. En outre, les
remboursements sont assurés, comme depuis le début du programme, à 100%.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Fait le 24 avril 2013 à Carouge - Switzerland
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Fait le 24 avril 2013 à Carouge - Switzerland