Merci à Saviana Francioso qui nous dépeint et nous rapporte ci-dessous l'une de ses nombreuses histoires vécues dans nos écoles en Inde. Son expérience se déroule dans l'Etat du Rajasthan, au Nord-Ouest de l'Inde, près de Jaisalmer, la ville aux portes du désert !
Je suis de retour à Jaisalmer pour une petite semaine,
après 2 mois et demi passés en Inde. Je discute un peu avec
Abishek, le responsable des écoles pour le Rajasthan, afin d'organiser le
programme médical que je souhaiterais mettre sur pied rapidement. Il me parle d'un programme qui avait
été organisé il y a de cela quelques temps. Etant donné que je suis là, très motivée, je
lui demande s'il est possible d'en organiser un lors de ces prochains jours.
Abhishek prend contact avec le médecin qui s'occupe de
cela habituellement; nous prévoyons le programme pour le surlendemain. Il
se charge d'acheter les médicaments nécessaires ainsi que de prévenir les enseignants
de l'école Sunbeam qui eux-mêmes informeront les familles du bidonville de Garfoorbattha.
Le Jour J
Avec Abhishek nous nous rendons donc à l'école de
Sunbeam; les professeurs et quelques élèves sont déjà présents. Le médecin
arrive, nous pouvons commencer. Abhishek tient un registre dans lequel il
inscrit le nom, l'âge et les problèmes de santé des patients; quant à moi je
m'occupe des enfants, sans oublier de prendre quelques photos au passage.
Le premier enfant se lève et s'approche du médecin; il
lui déclame son nom, son âge et lui explique de quoi il souffre. Les contrôles s'enchaînent. Nous travaillons ainsi durant un peu plus de deux heures. Abhishek
me fait savoir que d'habitude il y a davantage de monde, mais toutes les
familles du bidonville n'ont pas forcément été prévenues à temps. C'est ainsi que nous
décidons de recommencer l'exercice le lendemain.
Donc, le jour d'après nous nous rendons à nouveau à
l'école Sunbeam, à la même heure. Nous observons qu'il y a déjà beaucoup plus de monde
présent et l'on nous fait savoir que d'autres familles vont encore nous
rejoindre. Les visites se déroulent à un rythme régulier, les médicaments
diminuent à vue d'œil et les habitants du bidonville arrivent toujours plus
nombreux. Nous n'arrêtons pas; distribution de médicaments, auscultations, ce
sont de beaux moments de partage et d'échange que j'immortalise avec mon
appareil photos.
Pour ce deuxième jour de programme, les visites se
sont échelonnées sur quatre heures, le double de temps de la veille. Nous
sommes tous épuisés mais tellement ravis d'avoir pu prendre soin de tout le
monde, de tous ces gens qui ont davantage tendance à donner qu'à s'occuper
d'eux-mêmes.
Ces deux journées représentent une merveilleuse
expérience que j'ai vécue avec les parents et les enfants de Garfoorbattha.
Tous ces moments forts que j'ai passés avec ces personnes remplies de courage et
de volonté m'ont beaucoup touchée. La vie, l'espace et le temps m'éloignent certes
d'eux, et pourtant je me suis sentie si proches d'eux.
Saviana Francioso pour ECOLES DE LA TERRE
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