ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
vendredi 29 mai 2009
NOTRE NOUVEAU PROGRAMME DE MICRO FINANCE EN FAVEUR DES FAMILLES ET DES MÈRES EN PARTICULIER
LE PROGRAMME "MICRO FINANCE" D’ECOLES DE LA TERRE OU LA RECHERCHE D'AUTONOMIE FINANCIÈRE & "SELF CROISSANCE"
LE CONTEXTE
La récente dépression de l’économie mondiale est un indice qui met en évidence la baisse d’engagement financier des donateurs dans l’investissement et le développement de projets de type « humanitaire ». Cette période difficile devient donc pour nous, "Ecoles de la Terre", une opportunité d’explorer d’autres alternatives de financement de « Projets » de ce type.
LE FINANCEMENT DES ÉCOLES PAR LES REVENUS DU MICRO CRÉDIT
"Ecoles de la Terre", en collaboration avec la Fondation CUF (Community Uplifting Foundation), a mis en application, durant ces trois dernières années, un premier programme de « Micro Crédit » - appelé « Revenus Education », afin de financer partiellement les charges de financement de ses 5 écoles du district de Gaya, dans l’Etat du Bihar en Inde.
Bien que ce programme « Revenus Education » est théoriquement aussi avéré qu’intéressant, nous devons bien admettre qu’il ne peut générer des revenus suffisants, propres à financer l’entièreté de nos dépenses scolaires pour ces 5 établissements ruraux. Plus précisément, notre programme actuel, consistant à promouvoir l’épargne des mères de familles pauvres des villages, prendra un nombre d’années beaucoup trop important, de même qu’une longue série d’investissements en « matching funds », comprenez par là de financements extérieurs supplémentaires ; ces deux opérations conjuguées étant susceptibles de rapporter suffisamment de revenus de "micro crédit" pour rendre les écoles autonomes d’un point de vue financier (dépenses courantes de fonctionnement) en un temps acceptable.
NOTRE NOUVELLE APPROCHE D’INVESTISSEMENT EN MICRO CRÉDIT
Dans le but de donner une impulsion dans l’accroissement des revenus du « micro crédit » en faveur des écoles, c’est-à-dire leur fonctionnement, nous pouvons adopter une politique d’investissement autre que l’approche dite « de charité ». Sous cette nouvelle conception des choses, plus commerciale dans sa gestion, les besoins initiaux des fonds investis dans le « Programme » seront directement assurés et financés par "Ecoles de la Terre" pour nos trois « Projets », à savoir, Bodhgaya (Bihar), Raidighi (Ouest Bengale) et Jaisalmer (Rajasthan). Notons cependant que ce « Programme », dit commercial, est systématiquement basé en zones urbaine et semi urbaine, zones près desquelles "Ecoles de la Terre" soutient et gère ses écoles. Et le but est toujours le même, à savoir, avec nos fonds investis, nous pourrons diminuer nos charges de fonctionnement grâce à des projets de « Micro Crédit » de plus en plus financés par des sources extérieures provenant non seulement d’Europe, mais encore d’Asie, et d’Inde en particulier.
POINT FORTS ET RISQUES D’UN TEL SYSTEME DE FINANCEMENT EN « MICRO CRÉDIT »
LES POINTS FORTS
(1) "Ecoles de la Terre" a, depuis plus de 10 années, contribué à créer un haut niveau de capital confiance, tel que l’estime de soi, la participation communautaire, l’émancipation des femmes, la scolarisation des filles, etc… ; et cela grâce à ses programmes d’alphabétisation, de formation et de santé. Les expériences à succès du « Micro Crédit » en Inde et ailleurs ont montré que le capital financier – investi de l’extérieur – était nécessaire pour lancer et démarrer les projets ; quand bien même le capital social, constitué de l’épargne et du remboursement, représentait le fondement de ce succès ; et cela surtout dans les zones les plus pauvres.
(2) Durant la période initiale, le coût de financement d’un programme de « Micro Crédit » sera très bas, du fait que les bureaux des écoles, ses employés et les enseignants y seront impliqués. Mais une nouvelle équipe devra nécessairement être mise en place dès que le volume d’affaires du programme atteindra un seuil critique.
LES RISQUES
(1) Les managers (à savoir les responsables des différentes branches d’Ecoles de la Terre) des écoles sont depuis longtemps accoutumés à recevoir subventions et donations. Ils sont donc sujets à une sorte de syndrome de dépendance qui, bien entendu, va à l’encontre de l’esprit de marché et d’innovation que notre nouveau programme vise à atteindre. Le succès du démarrage d’un Projet de « Micro Crédit » nécessitera donc de "redynamiser" le leadership de nos équipes managériales en place. Leur présent état d’esprit pourrait être un frein si le programme leur est imposé sans une préparation et une formation adéquate et suffisante.
(2) Nos "managers" ainsi que leur staff ont un faible niveau de compétences en matière de finance et de comptabilité. Le succès de notre programme de « Micro Crédit » nécessitera donc un relèvement du niveau desdites compétences, notamment du point de vue de la transparence financière, de la gestion du cash management et de la discipline de travail en équipe.
CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DE NOTRE NOUVEAU PROGRAMME DE MICRO CRÉDIT
[1] Ce programme de « Micro Crédit » sera mis en application dans les zones urbaines et semi urbaines, tout autour et en arrière-plan de nos écoles et nos centres d’apprentissage.
[2] Les client(e)s (les emprunteurs) du « Micro Crédit » ne seront pas considérés comme des bénéficiaires sociaux, mais au contraire comme des clients commerciaux du « Programme » ; et cela représente un réel changement d’état d’esprit.
[3] Tous les client(e)s seront des « femmes », créant et gérant de véritables micro entreprises.
[4] Ces client(e)s peuvent être des parents des élèves, mais bien entendu pas nécessairement.
[5] Les groupes constitutifs d’un programme seront composés de 5 femmes ; chacune d’elles aura droit à un premier crédit de 5'000 – cinq mille – roupies indiennes ; ainsi, chaque groupe recevra 25'000 – vingt cinq mille – roupies au même moment – le même jour. La fréquence et les dates de remboursement seront exactement les mêmes.
[6] Il nous faut rappeler ici qu’il s’agit d’un modèle d’investissement par financement de fonds externes au programme et non par l’épargne des membres.
[7] Le taux d’intérêt est fixé à 24% par an. Les prêts seront remboursés hebdomadairement, à savoir sur 40 semaines.
[8] Les clientes seront sélectionnées dans le cadres d’un processus – test – à plusieurs étapes, à savoir, un premier meeting d’information (informing), trois séances de discussion (storming), une enquête de « famille », et enfin une interview avec la cliente (voire deux si nécessaire).
[9] Le staff "Ecoles de la Terre" conduira une enquête de voisinage (de quartier) afin d’identifier les zones qui bénéficient déjà des activités économiques ainsi que celles qui, potentiellement, peuvent en générer de nouvelles. Pour démarrer, avec Bodhgaya (Bihar), Raidighi (Ouest Bengale) et Jaisalmer (Rajasthan), un premier endroit (zone, quartier) sera sélectionné pour le premier programme d’activité de « Micro Crédit ». Après cette expérience initiale, nous choisirons les autres quartiers afin d’étendre le « Programme ».
SÉQUENCES DE FINANCEMENT DU PROJET
Pour chacun des 3 Projets, à Bodhgaya (Bihar), à Raidighi (Ouest Bengale) et à Jaisalmer (Rajasthan), un financement initial de 500'000 (cinq cent mille) roupies sera investi. Ainsi, chaque Projet de région déboursera, dans le cadre de cette première tranche, des prêts en faveur de 100 femmes. Ce montant sera remboursé sur une période de 10 mois (40 semaines). Chaque projet récupèrera environ ¼ du financement initial (500'000 roupies) entre octobre et novembre 2009.
A ce moment là, "Ecoles de la Terre" assurera, pour chacun des 3 Projets, un nouveau (deuxième) financement de 350'000 roupies (trois cent cinquante mille). Ainsi, à cette même période (octobre – novembre 2009), le total des fonds investis et disponibles pour chaque Projet sera de 850'000 roupies (huit cent cinquante mille). Cela représente également le premier fond en capital pour chacun de ces 3 Programmes de « Micro Crédit ».
Les phases ultérieures de financement des crédits pourront être également assurées, en fractions de capital pour chaque Projet, par d’autres sources – telles que banques, Instituts de financement en micro crédit, fondations, etc…).
LE CALENDRIER DU PROGRAMME
(1) Fin de l’évaluation et analyse des zones « Micro Crédit » : Mai 2009 ; un séminaire sera organisé à Bodhgaya ou à Delhi immédiatement après.
(2) Fin de la sélection des client(e)s – emprunteurs : juin – juillet 2009.
(3) Terme fixé pour l’octroi de la première tranche de prêts (500'000 roupies) : fin août –début septembre 2009.
(4) Début du processus d’octroi de la 2ème tranche de prêts : octobre 2009.
(5) Fin de la première tranche : juin 2010 ; tous les prêts accordés en août - septembre 2009 seront entièrement remboursés, avec les intérêts.
LE RÔLE DE LA SOCIÉTÉ « CREDITWATCH »
« CréditWatch » sera associée au Projet pour les premiers 10 mois, période durant laquelle chaque « staff » de Projet de région (Bodhgaya/Bihar, Raidighi/Ouest Bengale et Jaisalmer/Rajasthan) acquerra les connaissances nécessaires au management financier et de gestion, afin de connaître et expérimenter le changement psychologique indispensable.
« CréditWatch » pourvoira aux besoins en ressources humaines lesdits « staffs » - les équipes – ainsi que les dirigeants du projet, et cela tout en contrôlant et guidant les opérations de financement et de déboursement (prêts).
Calcutta/Bodhgaya/Carouge, avril/mai 2009
Martial Salamolard
ECOLES DE LA TERRE
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