ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
mardi 28 décembre 2010
RAPPORT ET PERSPECTIVE "ECOLES DE LA TERRE 2010" - Publication française
RAPPORT GÉNÉRAL ASSOCIATION "ECOLES DE LA TERRE" - HISTORIQUE - PROGRAMMES ET PERSPECTIVES EN CETTE FIN D'ANNÉE 2010
Le présent rapport expose, en premier lieu, la structure d’Ecoles de la Terre à la lumière de nos expériences vécues dans les différents centres et écoles en Inde. Par ailleurs, cet exposé résonne aussi comme une rétrospective de nos 13 années d’activités au sein d'Ecoles de la Terre. Enfin, nous souhaitons mettre l'accent sur l'objectif le plus important de notre action, à savoir la recherche de l'autonomie pour le fonctionnement de nos programmes.
1 PRÉAMBULE
Nous souhaitons tout d’abord exposer le parcours de notre association Ecoles de la Terre, citer ses principales étapes de développement, décrire l’évolution de ses différents programmes et faire ressortir les caractéristiques décisives de nos objectifs.
Suite à un premier séjour en Inde, d’octobre 1997 à juin 1998, ladite association fut fondée à Versoix, Genève, le 18 août 1998. Son siège est aujourd’hui à Carouge, près de Genève.
Jusqu’à ce jour, nous travaillons exclusivement en Inde et dispensons notre aide aux enfants déshérités des bidonvilles de Calcutta, de Delhi, de Jaisalmer, ainsi que des campagnes des Etats fédérés du Bihar, de l’Ouest Bengale et du Rajasthan.
Nous attribuons l’intégralité des parrainages et des donations au financement du fonctionnement et de l’investissement de nos divers programmes qui concernent les écoles, les centres d’apprentissage, les dispensaires, les unités de suivi médical des élèves, les micro-crédits en faveur des mères de famille, les micro-entreprises – ferme pédagogique, « shop » médicale.
2 PRESENTATION
Actifs en Inde depuis 1998 avec « Ecoles de la Terre Association », nous avons tout d’abord développé des actions de scolarisation et de santé à Calcutta et aux îles Sunderbans. Jusqu’à l’année 2000, c’est essentiellement en collaboration avec des organisations locales de Calcutta que nous avons mis en place, puis élargis les programmes appropriés suivants :
1. Ecoles préparatoires en zone bidonville pour les enfants non encore scolarisés et invités à entamer leur éducation.
2. Classes de "suivi scolaire" pour les élèves des bidonvilles inscrits par nos soins dans les différentes écoles officielles – privées ou publiques – de Calcutta.
3. Ecoles de villages dans les îles Sunderbans, Etat fédéré de l’Ouest Bengale.
4. Programme médical pour tous les élèves de nos écoles de bidonvilles et de villages – à Calcutta et en campagne bengalie.
Nous avons d’une part, contribué à rénover et développer les 5 écoles existantes dans l’Ouest Bengale à ce moment là, et d’autre part, construit de nouveaux établissements scolaires, à savoir 6 écoles de bidonville à Calcutta et 3 écoles rurales pour des villages de la campagne bengalie et des îles Sunderbans.
Au cours de l’année 2000, et suite à nos visites dans l’Etat du Bihar, au nord ouest du Bengale, nous avons décidé de lancer une action de scolarisation pour les enfants d’une quinzaine de petits villages situés dans le district de Gaya. N’ayant pas rencontré d’organisations locales travaillant dans cette zone, nous avons décidé de fonder l’organisation « Ecoles de la Terre » en Inde, dans l'Etat du Bihar. C’est ainsi qu’est née notre propre structure qui va, dans les années suivantes, s’étendre dans d’autres Etats fédérés du subcontinent indien.
Jusqu’en 2007, nous avons prolongé notre soutien aux deux organisations bengalies précédemment citées et contribué à leur trouver de nouvelles sources de financement nécessaires à leur fonctionnement, afin qu’elles puissent voler de leurs propres ailes.
Au cours de cette décennie, l’organisation « Ecoles de la Terre » prit forme, avec à l’ouverture sous sa propre bannière, de nouvelles écoles, au Bengale, au Bihar, au Rajasthan, et le développement de nouveaux programmes. Par ailleurs, nous avons produit un gros effort pour la constitution d’une structure juridique « Ecoles de la Terre » à l’échelon national. Le 31 mars 2007, après une longue procédure administrative, « Ecoles de la Terre Welfare Society » vit le jour et fut inscrite dans le registre des « Sociétés » du gouvernement central indien à New Delhi .
Durant les années 2000 à 2007, le fonctionnement d’Ecoles de la Terre s’opérait à l’échelon des Etats fédérés de l’Inde, soit l’Ouest Bengale, le Bihar, le Rajasthan et le Territoire de Delhi , Etats et Territoire où nous avions obtenu l’autorisation d’ouvrir de nouvelles écoles au niveau local. Mais afin d’optimiser notre fonctionnement et rationnaliser nos activités, tant au niveau administratif qu’opérationnel, nous avons opté pour l’entité « Ecoles de la Terre » au niveau national.
Durant cette période transitoire , nous avons construit de nouveaux établissements scolaires, démarré nos premiers centres d’apprentissage, développé notre structure d’encadrement médical, élaboré de nouveaux projets ; tout cela afin de dresser les fondements de la future société « Ecoles de la Terre Welfare Society ». Nous mentionnons ci-dessous les réalisations accomplies au Bihar, au Bengale et au Rajasthan, les 3 Etats fédérés indiens dans lesquels « Ecoles de la Terre » déploie ses actions.
1. Dans l’Etat du Bihar, district de Gaya, nous avons bâti 4 écoles. Camijuli School et Sujata School en 2002, Jolibigha School en 2004, Nilamati School en 2005 ; tous ces établissements se situent en zone rurale. 3 centres d’apprentissage pour jeunes filles ont été ouverts durant cette même période ; à Camijuli en 2003, à Sujata en 2004 ; à Jolibigha en 2005.
2. Dans l’Etat du Bengale, aux îles Sunderbans, nous avons construit 3 écoles. Ganga Sagar School en 2005, Srifaltala School et Purba Jatta School en 2007. En outre, nous avons mis en place, en 2007, 2 programmes de "suivi scolaire" pour des enfants de familles pauvres qui poursuivent leurs études à l’école publique.
3. Dans l’Etat du Rajasthan, district de Jaisalmer, nous avons érigé 3 écoles. Satyadev School en 2005, en périphérie de la ville de Jaisalmer ; et les écoles de Nanufuji et de Vidyasagar, construites en plein désert du Thar, au cours de l’année 2006. Nous organisons également un programme de "suivi scolaire" à Jaisalmer.
Depuis le début des années 2000, nous avons développé nos activités, essentiellement en zone rurale. C’est en effet dans les campagnes que les besoins nous ont paru les plus manifestes ; et c’est aussi dans ces régions que la présence d’autres organisations de soutien se font rares !
3 NOUVELLE STRUCTURE ET NOUVEAUX PROGRAMMES
Nous expliquons ici notre volonté de fonder notre propre structure « Ecoles de la Terre » en Inde, de former des équipes solides et stables, afin de développer des programmes avec des objectifs précis . Suite à nos premières années dédiées principalement aux programmes scolaire et médical, nous comptons poursuivre dans cette voie, mais en tenant compte d’indispensables projets de développements socio-économiques, nécessaires à la cohésion et la pérennité de notre action en faveur des enfants et de leurs familles.
Dès le printemps 2007, nous avons régulièrement organisé nos « national meetings » d’Ecoles de la Terre Welfare Society. Les responsables de nos quatre branches pour les Etats fédérés du Bihar, de l’Ouest Bengale, du Rajasthan et du Territoire de Delhi, qui ont le statut de « Membre » de la société, se rencontrent à ces occasions ; ils assument les fonctions directrices de la Présidence, du Secrétariat Général et de la Trésorerie.
3.1 POURQUOI CETTE NOUVELLE STRUCTURE ?
Ecoles de la Terre Welfare Society a son siège à Delhi et est enregistrée sous le « Society Registration Act, 1860 » auprès du département fédéral de l’Intérieur – Ministry of Home Affairs. Par ailleurs, la société bénéficie également de la « Prior Permission to receive Foreign Contribuation of the Foreign Regulation Act 1976 », autorisation de recevoir des fonds de l’étranger. Cette structure juridique est essentielle pour plusieurs raisons.
• Alors que les ONG tendent à se multiplier en Inde, comme un peu partout ailleurs, cette inscription officielle auprès des autorités compétentes permet à « Ecoles de la Terre » de se positionner officiellement sur un registre authentifié des sociétés civiles à caractère humanitaire. Il est important que les organisations non gouvernementales – ONG – soient soumises aux règles en vigueur dans le pays où elles travaillent. Les contrôles – ou les audits annuels – du gouvernement central, avec la collaboration des Etats et des Territoires, sont nécessaires ; cela, afin d’éviter que ne se généralise la création d’ONG artificielles.
• Ce nouveau statut favorise notre collaboration avec les instances du gouvernement pour ce qui touche à la coopération et au développement. De plus, il nous permet de légitimer nos requêtes de partenariat et de collaboration ainsi que de justifier nos futures demandes de subvention.
• Du fait de nos activités réparties sur l’immense territoire indien – nos écoles les plus éloignées sont distantes de plus de deux mille cinq cents kilomètres –, nous pouvons ainsi travailler de manière plus cohérente, dans une structure stable, tout en tenant compte des particularités et des traditions propres à chaque Etat fédéré.
• Cette nouvelle structure nous permet d’organiser, d’aménager et de rationnaliser nos nouveaux programmes qui tendent à pérenniser nos projets ; ce plan de durabilité est la conséquence de notre objectif prioritaire qui cible avant tout l’autofinancement pour nos programmes de scolarisation, d’apprentissage et de santé.
3.2 LES PROJETS QUI VISENT L’AUTONOMIE !
Atteindre l’autofinancement dans la gestion de nos programmes est devenu un objectif prioritaire qui vise bien entendu à éviter aux populations que nous soutenons l’affligeant syndrome de la dépendance.
Par ailleurs, les récentes difficultés rencontrées dans l’économie mondiale se répercutent dans les engagements financiers en faveur des projets de type humanitaire. Si cette période peut être considérée comme délicate en matière d’investissements pour nos programmes, il n’en demeure pas moins qu’elle représente aussi une opportunité d'explorer d’autres alternatives de financement de nos « projets ».
Nous travaillons donc dans cette direction. A ce jour, 2 types de projets sont déjà lancés par « Ecoles de la Terre Welfare Society » dans le but de générer des ressources afin de financer nos programmes de scolarisation, d’apprentissage et de santé. Nous vous les présentons brièvement ci-dessous.
• LE PROJET MICRO-FINANCE
Afin de mieux financer le fonctionnement des écoles et des centres, nous avons décidé d’adopter une politique de financement autre que celle dite « de charité ». Cette nouvelle approche est la suivante ; si nous souhaitons promouvoir à plus long terme l’éducation des enfants les plus démunis, nous devons également concourir à l’accroissement des revenus de leurs familles, afin qu’elles puissent améliorer leur propre niveau de vie et ainsi participer plus activement à leur éducation.
Nous avons donc lancé notre programme « Micro Finance » qui consiste en l’octroi de prêts aux mères habitant les zones urbaines et semi urbaines. D’une part, nous visons l’amélioration des conditions socio-économiques des familles à travers le soutien à la création de petites entreprises . D’autre part, les bénéfices, soit les intérêts de ces opérations financeront les charges de fonctionnement de nos unités scolaires et médicales. Ce nouveau programme fonctionne depuis l’automne 2009 et connaît, depuis son lancement, un grand succès.
Avec l’appui logistique d’un institut de « micro-crédit » basé à Calcutta , afin de bénéficier de compétences en Inde pour la formation de nos équipes et le suivi de nos opérations, nous avons, à ce jour, octroyé un volume de prêts se chiffrant à 2 millions et 500 mille roupies indiennes. 500 familles bénéficient désormais d’un soutien grâce à ce programme mis en place dans le district de Jaisalmer, au Rajasthan, dans les îles Sunderbans de l’Ouest Bengale et dans le district de Gaya, au Bihar. Entre décembre 2010 et janvier 2011, 200 nouveaux prêts de 5'000 roupies seront octroyés à autant de familles.
Notre objectif à court terme est d’engager un volume de crédits de 10 millions de roupies indiennes; à savoir le financement pour 2000 femmes d’un prêt de 5 mille roupies. Sans tenir compte des « recapitalisations » en cours de prêts, un tel volume représente, pour Ecoles de la Terre Welfare Society, un gain de 1 million et 560 mille roupies attribuables au fonctionnement des écoles.
• LE PROJET ENTREPRISE
Ce projet vise, comme le précédent, à produire des ressources propres à financer les dépenses de fonctionnement des écoles et des programmes – apprentissage, santé & hygiène. Il s’inscrit donc lui aussi, dans le cadre de notre assistance aux enfants – programmes école et apprentissage –, aux parents – programme micro finance et planning familial –, aux patients – programme médical et dispensaires pour enfants et adultes. Ce projet recouvre à ce jour 2 types d’activités que nous présentons ci-dessous.
Fermes pédagogiques. Né de notre préoccupation d’offrir aux jeunes des campagnes des perspectives de formation dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la vente de produits agricoles sur les marchés locaux, ce nouveau programme voit le jour au cours de cette année 2010, dans le district de Gaya, au Bihar ; une deuxième ferme est prévue sur l’île de Kultali, dans les Sunderbans, Ouest Bengale. Notre ferme du Bihar fonctionne depuis le mois de janvier dernier ; les premiers groupes d’élèves bénéficient d’ateliers de formation à la ferme. Celle de Kultali commencera ses activités au début 2011.
Là aussi, l’objectif est d’attribuer les revenus du programme au financement des charges de fonctionnement d’Ecoles de la Terre Welfare Society. Nous prévoyons d’établir un budget de recettes pour l’année 2011.
Medical Store. À Jaisalmer, nous avons ouvert en mars 2010 une « antenne médicale permanente » en faveur des habitants de plusieurs quartiers pauvres – bidonvilles – proches de la ville de Jaisalmer : Bhoota, Geeta, Garfoorbatha. Dans ce dernier quartier, Ecoles de la Terre Welfare Society a ouvert en 2008 une nouvelle école du nom de « Sunbean ».
Au bénéfice d’une autorisation du gouvernement, nous y assurons la distribution de médicaments et d’autres articles paramédicaux ; par ailleurs, un médecin, rattaché à notre dispensaire, prodigue les soins de santé aux habitants de ces quartiers – interventions d’urgence, injections, suivis de traitement, etc..
Nous pratiquons des prix inférieurs à ceux appliqués dans les autres établissements médicaux de ce type en ville de Jaisalmer. Notre but est d’offrir des prestations plus avantageuses aux habitants de ces quartiers, tous très pauvres. Nous avons budgété pour cette année 2010 un bénéfice net de 100'000 roupies qui sera affecté au budget de fonctionnement de nos écoles du district de Jaisalmer.
• REMARQUES SUR CES NOUVEAUX PROJETS
Nous insistons, depuis la fondation d’Ecoles de la Terre Welfare Society India, au printemps 2007, sur la nécessité de créer les conditions propres à lui offrir les moyens de fonctionner, non pas seulement sur la base des fonds investis par Ecoles de la Terre Association Switzerland, mais également sur sa capacité de générer ses propres ressources sur le territoire indien.
Cet objectif d’indépendance et d’autonomie est prioritaire ; il s’inscrit au premier chef au travers de nos nouveaux programmes déclenchés en Inde au cours de ces dernières années. Notre volonté est de développer notre Plan « Micro Finance » ainsi que de multiplier nos nouvelles activités de « Projets Entreprises » dans toutes les branches « Ecoles de la Terre » des Etats fédérés du Bihar, de l’Ouest Bengale, du Rajasthan et du Territoire de Delhi.
4 RÉALISATIONS SOUS LA NOUVELLE STRUCTURE
Si depuis le printemps 2007, comme nous l’exposons ci-dessus, notre attention et nos efforts ont singulièrement porté sur l’élaboration de notre nouvelle structure en Inde, de même que l’implémentation de nos premiers projets d’autogestion, il n’en demeure pas moins que nous avons poursuivi l'extension de nos programmes scolaires, nos centres d’apprentissage et nos unités de santé et d'hygiène. A cet égard, nous mentionnons ci-dessous les réalisations d’Ecoles de la Terre Welfare Society opérées entre le printemps 2007 et la fin de cette année 2010 :
1) Mise en service, à l’automne 2007, de notre premier dispensaire rural, dans le complexe de notre école de Camijuli, dans le district de Gaya de l'Etat fédéré du Bihar. Cette clinique rurale assure la gestion de plus de 2000 consultations mensuelles destinées à la population de 15 villages de ce district, ainsi que le suivi médical des 1000 élèves de notre école.
2) Ouverture de deux nouvelles écoles au courant de l'année 2008. Il s'agit de l’école de village de « Saraswati » au district de Gaya, Bihar, ainsi que l’école « Sunbean » au bidonville de Garfoorbatha, près de Jaisalmer, au Rajasthan.
3) Démarrage, en avril 2009, au bidonville de Dilchau Kalan, à New Delhi, de l’école « Muskan »; c'est notre premier établissement scolaire ouvert sur le territoire de Delhi, où se trouve le siège de notre nouvelle structure "Ecoles de la Terre Welfare Society.
4) Inauguration, au mois de mars 2010, de notre première ferme pédagogique en zone rurale du district de Gaya, dans le village de Nain Bigha, au Bihar. L'objectif de ce nouveau domaine est double. D'une part nous exploitons les terres, en culture maraîchère et gestion d'un cheptel; d'autre part, nous organisons un centre d'apprentissage destiné aux jeunes de la région afin de les initier et les former aux métiers de l'agriculture et de l'agronomie.
5) Ouverture en juillet 2010 de l'école de «Meharajot» dans le désert du Thar, au Rajasthan. 120 enfants, jusqu'ici non scolarisés, ont ainsi commencé leurs études; ils habitent les villages d'Achala, Kirada et Lala, situés à 60 kilomètres de Jaisalmer. Dans l'attente d'une donation de terrain afin d'y construire le bâtiment d'école, nos trois enseignants donnent aujourd'hui leurs cours dans des locaux de fortune mis à notre disposition par des habitants de cette région.
6) Construction de l'école « Naba Kishalay », au village de Sonatikari, sur l’île de Kultali des Sunderbans, dans l'Etat fédéré du Bengale. A cette école, inaugurée le 15 août 2010, est annexé un dispensaire destiné aux élèves et aux habitants de cette petite île. Par ailleurs, nous prévoyons à Sonatikari, pour l'année 2011, le démarrage de notre deuxième ferme pédagogique qui jouxtera l'école.
5 RECHERCHE D'AUTONOMIE
Nous insistions - au point 3 2. - sur l'objectif prioritaire à atteindre : soit, l'autofinancement de nos programmes d'éducation. Depuis plusieurs années, nous sommes convaincus que le seul fait de "donner", en finançant entièrement les dépenses des écoles et des centres, n'est pas une solution raisonnable pour le futur.
Pour assurer la pérennité de nos programmes éducatifs - école, apprentissage et santé - nous n'avons d'autre alternative que de développer nos propres activités économiques génératrices de revenus. C'est singulièrement dans ce but que notre programme de "Micro Crédit" a été mis en place. Cette activité génère déjà des bénéfices attribués au fonctionnement de nos programmes scolaires. Nous sommes en phase de démarrage; mais notre objectif est clair : d'ici décembre 2011, nous voulons financer nos dépenses de fonctionnement à concurrence d'au moins un tiers de notre budget.
Nous tenons à préciser que notre programme "Micro Crédit" vise également un autre but majeur; celui d'améliorer les conditions socio-économiques des familles. Nous l'illustrons par un exemple concret. Un groupe de femmes peut bénéficier à court terme - 40 semaines pour le programme Ecoles de la Terre - d'un emprunt, afin d'acheter des machines à coudre et du textile, puis de lancer une petite collection de vêtements. Cet exemple, choisi dans le secteur de la petite manufacture, concerne également les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de l'artisanat, des transports, des petits commerces, des marchés locaux, etc... C'est un soutien au développement de petites activités économiques, visant à sortir progressivement les familles de la pauvreté, que nous visons par le biais ce nouveau programme.
Dans cette même quête d'autonomie, nous développons notre projet "entreprise", avec toujours un double objectif; celui de générer des recettes propres à financer nos programmes d'éducation et celui d'améliorer les conditions de vie des familles. Pour à nouveau illustrer cette approche au moyen d'un cas réel, nous prenons l'exemple de la ferme pédagogique. Le produit net de notre investissement dans l'exploitation de la ferme est affecté aux programmes scolaires. Des modules d'apprentissage sont organisés à l'intention de nos élèves les plus âgés, intéressés par les métiers de la ferme. Enfin, le perfectionnement des techniques agricoles sera transmis aux paysans locaux afin qu'ils puissent réformer leurs méthodes de travail et améliorer le rendement de la terre.
Nous envisageons également d'associer les deux programmes ci-dessus, programme "Micro Finance" et programme "Entreprises", afin de participer au financement des moyens de production agricole, par le truchement du "Micro Crédit".
6 CONCLUSION
Atteindre l'autonomie des programmes d'éducation, de santé et d'assistance économique & sociale qui impliquent plus de dix mille personnes - élèves, apprentis, enseignants, médecins, infirmiers, patients, bénéficiaires de micro-crédit, paysans, etc.. - doit nous permettre d'attribuer les donations d'Ecoles de la Terre, exclusivement aux nouveaux projets. C'est sur cette voie que nous nous sommes engagés.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
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