A NEW DELHI ET AU BIDONVILLE DE DICHAON KALAN
Ma premiere semaine en Inde (du 17 au 23 novembre), je l’ai passee a Delhi. Elle fut tout d’abord consacree a la preparation du reportage d’ALINE INHOFER, realisatrice a LEMAN BLEU TELEVISION, Geneve. Ce fut bien evidemment une immense joie que de pouvoir presenter, a l’attention des telespectateurs de Leman Bleu, “notre” petit bidonville de Dichaon Kalan, situe au sud ouest de New Delhi. Et puis, avec Aline, tout fut plus facile !
C’est la que vivent, depuis un peu plus de 2 ans, une communaute musulmane, de la caste de “Mirasi”, qui a quitte son Rajastan natal en 1978, dans l’espoir de trouver travail et meilleure fortune dans la capitale indienne. J’aurais cette tendance de dire “mal lui en prit”, tant ces 30 dernieres annees qui ont suivi leur exil economique furent marquees par une sorte d’incapacite chronique a se trouver un lieu ou se poser, un endroit ou habiter. Ce fut tune longue suite de demenagements, de place en place, au gre et au bon vouloir de politiciens locaux, davantage enclins a lorgner les cartes d’electeurs de cette communaute qu’a leur proposer une solution d’habitat serieuse et permanente.
Aujourd’hui, en fin d’annee 2008, ce sont environ 70 familles, dont 150 enfants, qui s’attendent au cours de ces prochains mois a devoir quitter ce quartier de Dichaon, une promotion immobiliere etant en voie de demarrage a cet endroit.
J’ai rencontre la communaute des “Mirasi”, je vais l’appeler comme cela, en avril dernier. J’en suis tombe, comment vous dire, en affection. L’accueil de ses nombreux enfants du bidonville n’est sans doute pas etranger a ce coup de foudre.
Avec ECOLES DE LA TERRE nous nous engageons a mettre en place une structure educative pour les enfants. Nous sommes conscients qu’elle risque d’etre itinerante, dans un premier temps du moins. En effet, nous sommes decides de suivre le groupe, ou qu’il doive aller des sa prochaine expulsion; pas question donc de construire une quelconque batiment scolaire.
Quelle ne fut pas notre bonne surprise que de rencontrer Hasuda Dev, un voisin du bidonville qui, le jour meme du reportage d’Aline, est venu nous proposer de mettre a notre disposition une petite maison et un bout de terrain. C’est d’ailleurs la qu’Aline Inhofer m’a interviewe. Nous disposerons ainsi de 2 salles de classes (pour les plus grands) et construirons une tente a l’intention des plus petits. Et maintenant, au boulot ! Nous avons prevu d’organiser l’ecole avant mon retour a Geneve, le 20 decembre prochain.
Avec Pinky Karal, la responsible de notre brance “Ecoles de la Terre Welfare Society” a Delhi, ainsi que le soutien d’Abhishek Vyas, de Jaisalmer, et de Nadalal Baidya de Calcutta, nous allons travailler et nous relayer ces 2/3 prochaines semaines afin d’etre prets pour Noel. Cela sera pour nous une facon comme une autre de mettre le petit Jesus dans la Creche. Et puis Saraswati, la deesse hindoue des Arts et de l’Education, ma preferee dans le pantheon hindou, a deja pris place dans mon Coeur, juste a cote du nouveau-ne de Bethleem.
Etant devenue “Ecoles de la Terre Welfare Societ”, c’est-a-dire une ONG nationale, aujourd’hui reconnue par l’Etat central indien, nous comptons mettre a profit ce statut afin de contribuer a trouver une solution de residence permanente pour la communaute des “Mirasi” de Dichaon Kalan.
Pour terminer ce chapitre, je ne saurai oublier de dire, ici en Inde deja, toute ma reconnaissance a LEMAN BLEU TELEVISION, et a ALINE INHOFER en particulier, de nous avoir propose ce reportage sur ECOLES DE LA TERRE a New Delhi. Et je me rejouis deja de le leur rappeler, des mon retour a Geneve.
VISITES A CALCUTTA – AUX ILES SUNDERBANS – AU BIHAR – AVANT DE REMONTER SUR NEW DELHI POUR ACCUEILLIR MARINA DUPUIS QUI ME REJOINDRA LE 7 DECEMBRE PROCHAIN
Mon sejour, le deuxieme ici en Inde pour cette annee 2008, est sans conteste un peu court. Avec Abhishek de Jaisalmer, j’ai du me rendre a Calcutta, puis dans les iles des Sunderbans, durant la semaine du 24 novembre, afin de visiter les ecoles, controler l’ensemble des activites et encourager notre equipe du bengale, quelque peu derangee par une equipe de mafieux de Calcutta, tres irritee par notre refus de ceder a leur avidite criminelle et notre indefectible determination a ne pas vouloir du tout communiquer avec eux. Il est certain que notre travail n’est pas toujours facile.
Les attentats et le siege de Mumbai n’a pas accelere nos deplacements dans l’Ouest Bengale, la police etant, un peu partout en Inde, sur les dents.
Nous voici depuis 2 jours a Bodhgaya, au Bihar, ou nous apprecions le calme de la campagne indienne. Enfin nous pouvons respirer un peu et prendre le temps de rediger et publier ce Blog. Les visites de nos ecoles du Bihar deviennent un veritable regal. Tranquillite, douceur d’automne, joie immense des enfants, sont autant de raisons de souffler un peu, juste avant notre remontee sur New Delhi le vendredi qui vient.
Qui a dit que la vie etait un long fleuve tranquille ! Je ne connais pas ! C’est bien dans l’Etat du Bihar que cet ete dernier, ECOLES DE LA TERRE a participle a l’evacuation des milliers de submerges par une immense inondation de la vallee de la riviere Cosi, tout pres de la frontiere indo-nepalaise. Aux dernieres nouvelles, les habitants de cette zone sinistree ont rejoint leurs villages et beneficie d’un soutien financier du gouvernement pour reparer et/ou reconstruire leurs maisons.
Au chapitre des nouveautes, je vous dirai que j’ai vecu, ce matin 2 decembre 2008, a la prison du district de Gaya. Oui, c’est bien la qu’Ecoles de la Terre assure depuis quelques mois deja, un programme d’enseignement en faveur d’une centaine de prisonniers, tous ages entre 20 et 40 ans. Nous leur offrons des enseignements d’hindi, la langue nationale, d’anglais, de connaissances generales et d’informatique. Ce fut pour moi une experience autant emouvante qu’importante, que de pouvoir passer cette matinee avec ces personnes. Nos contacts avec le gouvernement du Bihar vont grandissant, ce qui nous rejouit dans l’optique du developpement de notre organisation centrale.
D’ici a vendredi soir 5 decembre, nous pourrons visiter les ecoles de Camijuli, dans le village d’Itra, et de Jolibigha, dans le village de Nain Bigha. Plus de 1500 eleves nous attendent, pour ces 2 ecoles seulement.
Notre prochain Blog, je le ferai a New Delhi que je rejoindrai ce samedi. J’y serai sans faute, avec Abhishek Vyas de Jaisalmer, afin d’accueillir MARINA DUPUIS, notre vice-presidente, qui nous rejoint pour la fin de notre sejour, ponctue par notre “Meeting national” les 16 et 17 decembre, le tout dernier de cette annee 2008.
CHERES AMIES, CHERS AMIS, MERCI de tout Coeur pour l’attention que vous portez a ECOLES DE LA TERRE.
Martial Salamolard – presentement a Bodhgaya, la terre du Bouddha
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
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