À
une heure en voiture du centre de Delhi, la capitale de l’Inde, se trouve le
quartier de Dichaon Kala [1] puisque tel est le nom de ce lieu insolite pour un
visage pâle comme moi ; même si j’y reviens pour la 20ème fois
ou presque. Quand on aime, on ne compte pas. J’y ai passé la journée d’hier
mercredi 18 février avec les enfants de l’école Muskan. Ce fut trop de bonheur
de les revoir.
Ils
sont tellement comme ça, tellement pauvres, tellement gentils, tellement sales,
tellement beaux, dans leurs yeux, dans leur âme. J’y retournerai plusieurs fois
au cours de ce séjour qui s’échelonnera jusqu’à la fin du mois de mai. Au fait,
je ne trouve tout simplement pas les mots justes pour vous narrer cette
première visite ! Plus je vis, plus je revis ; plus je tourne, plus
je retourne le comment nous pourrions améliorer leur condition de vie [2].
À
Dichaon, la situation est certes bien meilleure qu’il y a 8 ans, où côté de l’éducation
rien ne pointait à l’horizon lorsque nous visitions ce bidonville pour la
première fois. C’est aussi bien mieux qu’il y a 5 ans, lorsque, pour tout
local, nous tenions école dans une hutte en bambou.
Aujourd’hui,
nous avons une maisonnette pour tenir les classes de jour à l’intention des
plus petits du bidonville. En périphérie du bidonville, nous avons trouvé
d’autres locaux pour assurer les classes de suivi scolaire en faveur des
enfants que nous avons inscrits dans les écoles gouvernementales environnantes.
Je
vous en dirai davantage dans le prochain blog. L’heure est venue pour moi de me
déplacer à Calcutta, à 1500 kilomètres de Delhi, demain 20 février, pour suivre
de nouvelles aventures ; visiter notre école de Jaldharmath, dans un autre
bidonville, organiser un « meeting », comme on le dit ici, avec les
principaux responsables de nos écoles indiennes et me préparer à mon
déplacement dans les îles des Sundarbans ; tout un programme qui s'annonce avec le printemps qui montre le bout de son nez dans ce coin d'Asie !
Je
vous dis donc à tout bientôt et je vous embrasse Toutes et Tous bien fort du
cœur.
Martial
pour ECOLES DE LA TERRE
[1]
Pour les habitués de notre blog, vous
aurez peut-être vu des orthographes différentes pour énoncer ce lieu.
Dilchau Kala, Dilchau Depot et maintenant Dichaon Kala. Pour les affiches, les
panneaux de signalisation et autres indications en tout genre, les indiens ne
sont pas à cheval sur les libellés exacts.
[2] Merci la Vie ! Pas la plus riche, ni la plus nantie,
mais la plus vraie ; pour l'instant la seule qui puisse être vécue en partage avec
les enfants.
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