C’est devenu une
habitude de se retrouver en début de long séjour annuel pour vivre une
rencontre de travail. Certes, les responsables des différentes Branches
d’Ecoles de la Terre Welfare Society, ceux du Bengale, du Bihar, du Rajasthan,
de Calcutta et de Delhi, se réunissent plusieurs fois tout au long de l’année.
Ils choisissent de se rencontrer à tour de rôle dans leurs bureaux de Bodhgaya,
Jaisalmer et Raidighi ; mais également à Delhi puisque nous y avons notre
bureau central pour l’Inde.
Cette fois-ci, comme
l’an dernier d’ailleurs, nous nous sommes tous retrouvés à Calcutta dans un
quartier typiquement indien de Rashbehari. Etaient présents pour Ecoles de la
Terre Inde, nos trois responsables de branches, Abhishek Vyas également
président d’EDLT Welfare Society, Rajesh Kumar, CO d’EDLT India et Nandalal
Baidya, trésorier de l’organisation en Inde. Participait également Dr Pradip
Har de la société Créditwatch, notre conseiller et économiste connaisseur des
particularités indiennes. Ecoles de la Terre Genève était représenté par
Martial Salamolard et Marie-Elisabeth Coudray, deux habitués des longs séjours
en Inde.
Nos visites des
écoles et des différents programmes s’échelonnent de février à mai de chaque
année et se terminent par une ultime rencontre, histoire de faire le point sur
nos mois passés ensemble sur le terrain. C’est aussi notre dernier rendez-vous
et le temps des au-revoir.
LA
GESTION DE NOS PROGRAMMES
Nous utilisons le
terme « workshop ou atelier de travail » pour qualifier ces réunions,
car il s’agit bien de sessions de travail d’où ressortent des décisions
concrètes, applicables immédiatement ou à une date précise. Et ce fut le cas
lors de notre dernière rencontre de Calcutta.
Lors de chacune de
nos rencontres la manière de gérer nos programmes est à chaque fois remise sur la
table afin d’en vérifier la bonne tenue et d’y apporter les corrections
nécessaires. Cette année, nous mettions l’accent sur l’importance de notre
budget de ressources, sachant bien que nous ne pouvions engager des
dépenses non couvertes. À cet effet, nous avons fortement insisté sur la
nécessité d’atteindre au plus vite l’autofinancement en Inde des charges de fonctionnement
de nos programmes. Le courant a passé et les responsables des branches se sont
engagés à s’investir dans ce sens en priorité.
En effet, l’accord
entre les participants fut unanime. Les branches du Bengale, du Bihar, du
Rajasthan et de Delhi se doivent d’augmenter sans tarder leurs entrées d’argent
en provenance de l’Inde. La participation des familles et la recherches de donateurs
et sponsors indiens sont aujourd’hui indispensables ; des actions
concrètes sont déjà effectuées dans cette direction. De plus, le gouvernement
doit être davantage sollicité à tous les échelons de la fédération indienne
afin qu’il nous apporte son soutien financier.
L’inscription d’Ecoles
de la Terre dans le registre officiel des organisations non gouvernementales
[ONG] établies sur le territoire indien est très réglementée et soumise à des
autorisations et des contrôles pointus et réguliers. L’enregistrement d’Ecoles
de la Terre Welfare society, en tant que société à caractère humanitaire [N° S58807/2007]
fut une étape importante dans l’officialisation de notre travail. Elle fut
aussi soumise à une autre permission très compliquée obtenir, s’agissant de
l’autorisation de recevoir des fonds étrangers à l’Inde [F.C.R.A, Foreign
Contribution Registration Act]. Nous l’avons obtenue sous le N° 231661542R. Ce
sésame doit nous permettre d’accélérer nos entrées de fonds indiens.
LE
CONTRÔLE DE NOS ACTIVITÉS
L’audit comptable
remis tous les ans au gouvernement central indien fut un premier pas vers une
gestion technicienne et de qualité. Il nous permet, notamment lors de
rencontres comme le dernier atelier à Calcutta, de fixer nos principaux axiomes
d’analyse, tant du point de vue de la gestion de nos dépenses que de l’état de
nos avoirs. Nous nous sommes donc basés sur les chiffres de l’audit 2015
[Ecoles de la Terre au 31 mars 2015] ainsi que sur la préparation du prochain
audit à remettre au gouvernement en avril prochain.
Cependant, pour nous
permettre un contrôle plus fluide et permanent, nous avons mis sur pied un
système de gestion des données en lignes où nous pouvons à tout moment
observer, surveiller et maîtriser, depuis l’Inde ou depuis Genève, l’ensemble
des postes de dépenses pour chacune de nos branches d’activités au Bengale, à
Calcutta, au Bihar, à Delhi et au Rajasthan. Ce dispositif électronique et
comptable en temps réel fonctionne depuis l’année 2010 pour la gestion de notre
programme de microcrédit. Il est depuis peu mis en place pour la gestion
comptable des écoles et des centres.
Ce système permet un
contrôle budgétaire régulier et représente un outil de gestion nous permettant de
contrôler à tout moment aussi bien le « cash en caisse » que le
« cash en banque ». C’est donc le deuxième pas franchis pour
atteindre une gestion professionnelle des données financières et comptables.
NOTRE
VISION DU FUTUR
Forts de cette
organisation, nous sommes conscients d’avoir les outils pour rendre pérenne
Ecoles de la Terre Welfare Society. Tout d’abord soucieux de maintenir et
d’améliorer les acquis en matière de soutien aux plus pauvres, à commencer par
les enfants, nous gardons à l’esprit que toute extension de nos activités ou
mise en forme d’un nouveau programme ne pourra se faire que si les charges de
fonctionnement et de maintenance pourront être assurés par des fonds indiens.
L’éducation,
l’apprentissage et la santé demeurent notre vocation première. Ecoles de la
Terre est née dans cet esprit et poursuivra sa croissance dans cette direction.
Les programmes [microcrédit, gestion de l’eau, etc…] qui se sont ajoutés à notre première mission
sont là pour renforcer celle-ci. Comme nous le disions dans notre message du 13
mars dernier, ils représentent pour les enfants et leurs familles un aide
plurielle, dont la synergie ne pourra qu’améliorer leurs conditions de vie,
puisque tel est, en d’autres termes, notre objectif !
Amitiés et chaleureuses
pensées à Vous Toutes et Tous.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
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