L'EAU, CET OR BLEU DONT BEAUCOUP ASPIRENT À SA CONSOMMATION !
Il est 7 heures 30 du matin, lundi 5 février à Calcutta ; j’arrive en provenance de Genève avec Carmine et nous prenons tout de suite la route pour les Îles Sundarbans. Carmine Graziano, de Genève, vient ici en Inde pour estimer l’avancement du programme « Eau Potable » d’Ecoles de la Terre, mis en place dès l’année 2014 dans plusieurs îles des Sundarbans, une région insulaire située au sud-est de l’État de l’Ouest Bengale ; celui-ci fait frontière sur toute sa partie est avec l’Etat du Bengladesh qui défraie la chronique ces temps-ci, en accueillant des centaines de milliers de réfugiés de Birmanie, les Rohingas, une ethnie minoritaire musulmane de ce pays.
Il est 7 heures 30 du matin, lundi 5 février à Calcutta ; j’arrive en provenance de Genève avec Carmine et nous prenons tout de suite la route pour les Îles Sundarbans. Carmine Graziano, de Genève, vient ici en Inde pour estimer l’avancement du programme « Eau Potable » d’Ecoles de la Terre, mis en place dès l’année 2014 dans plusieurs îles des Sundarbans, une région insulaire située au sud-est de l’État de l’Ouest Bengale ; celui-ci fait frontière sur toute sa partie est avec l’Etat du Bengladesh qui défraie la chronique ces temps-ci, en accueillant des centaines de milliers de réfugiés de Birmanie, les Rohingas, une ethnie minoritaire musulmane de ce pays.
Nous lui sommes tous
très reconnaissants de nous avoir accordé de son temps et offert ses
compétences afin d’évaluer le fonctionnement de notre dernière usine de
traitement d’eau mise en service en novembre de l’année dernière. Nandalal
Baidya, le responsable d’Ecoles de la Terre de Raidighi a pu mesurer
l’importance d’une bonne organisation du travail pour un tel programme.
Carmine, qui rendra
compte à son retour en Suisse de ses
observations à la Fondation Cédric Martin de Genève, notre généreux et fidèle donateur,
nous a déjà promis un suivi et un contrôle du fonctionnement de nos usines de
traitement et de purification d’eau. Il en va du succès de nos activités et de
la pérennité de ce programme.
La patte d’un
professionnel pour le bon fonctionnement d’une telle mécanique nous est
salutaire. 9 jours de formation sur le terrain, à vérifier le bon fonctionnement
des machines, initier les opérateurs à leur correcte utilisation et au respect
d’une procédure rationnelle dans la chaîne de production, tel fut le copieux programme
de cette première séquence.
Quel ne fut pas mon
plaisir, de voir avec quelle énergie Carmine se mit à la tâche depuis les
premières heures. Et quelle satisfaction, pour ne pas dire bonheur,
d’accueillir pour la première fois un professionnel, venu ici pour apporter son
savoir et apprendre à nos employés à maîtriser au mieux nos outils. Mille et un
éléments de langage, brassés à la sauce d’un style « mix culturel »,
ont agrémenté nos moments de formation et d’apprentissage.
Notre dernière usine
de production d’eau potable de Raidighi, petite ville du district de
« South 24Parganas » de l’Ouest Bengale est bien particulière ;
elle est destinée à fournir ce précieux liquide au plus grand nombre possible
de familles pauvres de cette région des Sundarbans ; et cela à des prix
compatibles avec leur pouvoir d’achat extrêmement bas. Cette population ne peut
en aucun cas se fournir en eau proposée à un prix beaucoup bien trop élevé par les distributeurs
habituels d’eau minérale. 20 roupies est le prix minimum d’un litre d’eau vendu
en Inde à ce jour ; il équivaut à 31 centimes de Franc Suisse. Nous
espérons pouvoir le fournir à un coût bien inférieur au prix appliqué
aujourd’hui par les détaillants. La fixation de ce prix fut l’un de nos
principaux sujets de discussion.
Il a fallu prendre
en compte la capacité de production de l’usine et la fixation d’un prix
accessible aux familles, en tenant compte bien sûr des éléments entrant dans
notre prix de revient. C’est là que la contribution de Carmine Graziano nous fut
la plus précieuse. S’agissant d’une chaîne de production, allant, pour
simplifier, du pompage d’eau en sous-sol [1], à l’alimentation du tank d’eau
brute [2], aux processus de purification [3], à la mise en jarres [4], à son
stockage [5] pour terminer par la distribution [6], il s’est agi de coordonner
ces différentes étapes afin de rendre la production la plus efficace et la plus
rapide possible.
Avec le concours et
l’apport de Carmine, nous nous sommes concentrés sur une articulation
cohérente de ces différentes étapes et dans la formation des différentes
personnes chargées de remplir toutes les tâches avec l'objectif de les coordonner entre
elles de la façon la plus rationnelle. Les langues et les cultures se sont
bien entendu immiscées dans nos phases d’apprentissage. De curiosités en
découvertes, de paliers en paliers, d’éclaircissements en démonstrations, nous
pensons avoir fait un grand pas dans la formation de l’équipe en place.
Il reste bien
entendu beaucoup à faire, surtout dans le suivi de l’organisation du travail
mise en place au cours de ce stage. Je vous disais plus haut que Carmine
suivrait depuis Genève l’évolution de notre usine, somme toute bien jeune
puisqu’elle ouvrait ses vannes en novembre 2017. C’est la seule façon
d’appliquer sa règle des « 3C » : commander, contrôler,
corriger ! Si l’équipe de Raidighi
applique la combinaison des étapes et ses règles du fonctionnement, nous allons
tout droit vers le succès ; à savoir la mise à disposition d’une eau pure
aux familles les plus pauvres et la création de nouveaux bénéfices au profit
des écoles.
Cette première étape
trouvait son point d’orgue à Calcutta où avait lieu notre premier meeting
annuel des responsables d’Ecoles de la Terre en Inde. Carmine a tenu à ce que les principaux collaborateurs de
notre usine de Raidighi soient présents lors du point à l’ordre du jour
concernant notre programme « Eau ». L’objectif était de quittancer la
formation suivie au cours des jours précédents. Sans présager des contrôles et
des corrections qui vont suivre, je suis persuadé que le nouvel élan de notre
usine de Raidighi a bien été donné. Merci Carmine !
Meilleures pensées à
toutes et tous qui ont lu ce message. Amitiés.
Martial Salamolard pour Ecoles
de la Terre.
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