Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

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JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

vendredi 17 avril 2020

AVRIL 2020, INFOS D’ECOLES DE LA TERRE EN INDE, MERCI À TOUTES ET À TOUS !



Le ministère indien de la santé à New Delhi annonçait ce matin 8 avril 2020 que le nombre de cas d’infection au COVID-19 dans le pays était passé à 5'194 dont 149 décès. Evidemment, ces chiffres bruts comparés à ceux des principaux pays européens demeurent étonnamment faibles au vu de la population de ce pays, 1,3 milliard d’habitants. Il restera à savoir exactement à quel degré d’évolution se situe la pandémie dans le subcontinent indien ; sachant par ailleurs que le premier cas de covid-19 en Inde a été signalé le 30 janvier 2020.


Ce mercredi 8 avril 2020 constitue le 15ème jour de confinement national de 21 jours annoncé par le gouvernement pour contenir la propagation de la pandémie. Les autorités ont imposé des restrictions strictes, similaire à un couvre-feu, afin d’empêcher les habitants de se déplacer dans le pays. Toutes les liaisons routières, ferroviaires et aériennes ont été suspendues dans ce cadre, à l’exception des services essentiels. Ces chiffres annoncés sur différents sites d’informations sont bien évidemment soumis à vérification.


J’ai moi-même quitté l’Inde le 21 mars dernier, à la veille du confinement qui devait d’une certaine manière paralyser le pays. Après un séjour de plus de 2 semaines dans les Îles des Sundarbans, je me rendais à Calcutta à mi-mars dernier ; dès notre arrivée là-bas, nous sentions comme une sorte d’anxiété contagieuse qui se répandait dans les rues de la grande cité bengalie. Tout est allé très vite avant que le Premier Ministre indien Narendra Modi ne décrète un blocus (block-down) quasi total.


Notre crainte fut, dès le début, que l’Inde ne soit ni plus ni moins qu’une bombe à retardement au vu de ses capacités en matière sanitaire. En effet, l’Inde ne dispose pas d’une infrastructure sanitaire capable de faire face à une crise de grande ampleur ; pour donner un exemple, ne dispose-t-elle pas que de 0,7 lit par 1'000 habitants, contre 7 lits en France. Sachant que le covid-19 attaque et se fixe sur les poumons, l’Inde recense 32% des malades pulmonaires de la planète et plus d’un million de morts par an lié à la pollution. Nous pourrions multiplier les exemples qui n’auraient comme conséquence qu’attiser le feu de crainte d’une pandémie encore plus catastrophique.


Nous nous sommes bien sûr attachés à nous inquiéter des milliers de familles faisant partie des différents programmes d’Ecoles de la Terre. Avec l’aide de toutes nos équipes en place, à Calcutta, en campagne du Bengale, aux Îles des Sundarbans, au Bihar, à Delhi et au Rajasthan, nous nous sommes arrangés pour toutes les contacter, dans le but de savoir lesquelles d’entre elles ne pourraient au vu des circonstances et en premier lieu, subvenir à leurs besoins alimentaires et sanitaires.


Nombreuses sont celles qui ont eu ainsi recours à notre aide, principalement pour des raisons alimentaires. Nous savons fort bien que de nombreuses familles vivent au jour le jour et ne peuvent se nourrir qu’avec un revenu journalier obtenu par l’un ou l’autre membre de la famille. À la protection contre le virus, à la promiscuité qui caractérise l’habitat de nombreuses familles est venu s’ajouter la hantise de la faim pour nombre d’entre elles. Grâce à la promptitude et l’esprit de solidarité de nos équipes en place, nous pouvons aujourd’hui faire face à cette peur. À Bodhgaya, à Raidighi, à Calcutta, à Delhi, à Jaisalmer, nos responsables, Baidya Nandalal, Kumar Rajesh et Vyas Abhishek, peuvent compte sur des équipes toutes dévouées à l’objectif premier que nous nous sommes fixés, celui de visiter les familles, de parler avec elles et de les soutenir, afin de passer le cap de cette funeste et dommageable pandémie. Pour l’instant l’aide va bon train et tout se passe bien.

VOILÀ QUELQUES NOUVELLES DU TERRAIN ! JE TERMINERAI CE POINT DE SITUATION, NON SANS REMERCIER DU FOND DU CŒUR TOUTES CELLES ET CEUX QUI NOUS AIDENT À PASSER CE MAUVAIS CAP DONT PERSONNE NE PEUT À CE JOUR EN DÉTERMINER EXACTEMENT LA FIN. 

AMITÉS À TOUTES ET `TOUS. Martial pour « Ecoles de la Terre »      

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