CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Si je vous dis que cette année Rachel a remis le couvert, cela ne vous
dira peut-être rien, mais nombreux la reconnaîtront ; et bien entendu je ne tairai pas son nom, elle s'appelle Rachel Philippoz, cela même si je ne lui ai pas
demandé la permission de publier ce message !
C’était déjà l’année dernière [2012] lors de son passage au Bihar, lorsqu'une envie
lui vint de proposer à nos élèves de s’asseoir autrement, plus confortablement,
plus agréablement ! Les élèves de l’école de "Camijuli" se sont ainsi retrouvés
assis dans leur classe, pupitre à la clé !
Rachel a cette marotte d’offrir de meilleures conditions
d’études aux enfants ! Alors « Bienvenue » à Ecoles de la Terre. D'ailleurs l’année d’avant [2011] elle eut l’idée d’offrir un uniforme tout neuf, tout
clean, à nos élèves du Rajasthan ; et bien oui, elle réalisa son idée ! Elle ne pouvait donc demeurer en reste cette année 2013; elle offrait ainsi bancs et pupitres pour nos écoles de "Sujata" et de "Saraswati", au Bihar. Rachel est une grande voyageuse "humanitaire" !
Je reviens maintenant commenter les quelques photos de ce présent blog,
interpréter son violon d’Ingre, mais aussi la remercier pour ses belles
initiatives et sa détermination à les mettre en pratique, avec la participation de sa famille et ses amis ! Oui c’est vrai, nos
élèves ont jusqu’à tout récemment travaillé à même le sol, assis en lotus, une
coutume familière en Inde, comme dans bien d’autres pays du monde.
Les conditions matérielles offertes aux enfants de nos écoles indiennes
sont sans commune mesure comparables à celles attribuées aux élèves des
écoles de Suisse et de la plupart des pays européens. Les institutions
publiques indiennes, responsables des programmes scolaires, n’ont pas pu [je
souhaiterais dire encore] couvrir tous les besoins en ce domaine, loin s’en
faut !
C’est bien-sûr pour cela que nous sommes ici pour aider les
enfants à suivre et à poursuivre une formation scolaire décente. Et vous avez déjà bien compris que d’autres manquements s’ajoutent dans
l'organisation et la gestion des programmes d’éducation ; organisation des écoles publiques
en bidonville et en campagne, niveau d’enseignement dans ces mêmes établissements, présence
insuffisante des enseignants, corruption de responsables impliqués à tous les
niveaux de l’enseignement officiel, et j’en passe, sont autant d’entraves qui
privent à ce jour beaucoup trop d’enfants à exercer leur droit fondamental
à l’éducation.
Toujours est-il que les bancs de Rachel m’auront permis de
vous adresser ce message, comme une déclaration d’avenir, toute
tournée vers ce que nous pouvons entreprendre pour ces enfants privés de leurs droits essentiels, ici en Inde et encore dans trop de pays du
monde. Ce n’est pas le « trop et le pas assez » qui est
exécrable, mais bien l’incapacité de l’humain à pouvoir réguler dans une
meilleure proportion les ravages de cet ignoble déséquilibre qui touche les "Enfants" !
Chères Amies, Chers Amis, je vous remercie de m'excuser pour ces propos
quelque peu impétueux que je tiens aujourd'hui ; je suis à l’heure qu'il est comme une horloge
indienne qui fonctionne au rythme suisse. À tout bientôt, à la bonne heure, avec mes plus cordiales
pensées et mes sentiments chaleureux !
Martial pour ECOLES DE LA TERRE