CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Je vous ai quittés le 6 mars dernier avec mon dernier blog et
notre arrivée au Bihar. Nous étions revenus de Calcutta pour rejoindre Bodhgaya
et entamer notre deuxième périple avec Françoise Frossard. Le 7 mars fut consacré à la
préparation de notre événement du lendemain, le « Women’s Day – Journée de
la Femme ». Ecoles de la Terre organisait une épatante et belle fête pour
la 13ème fois de son histoire. Françoise qui en fut l’hôte
d’honneur, avec une professeure de l’université Magadh de Gaya, eut l’occasion
de vous narrer cette magnifique journée lors du précédent message.
Le lendemain, samedi 9 mars, je me rendais avec Françoise,
Saviana Francioso et Rajesh Kumar à Dehri-On-Sone, cette moyenne ville du Bihar
– dans le district de Jothas – où nous avons un centre d’apprentissage pour les
jeunes filles de cette ville. Et pour moi, depuis l’année dernière, aller à
Dehri-On-Sone c’est aussi me rendre à Kusumbara, le petit village où vit Bharti
Kumari, cette jeune fille courage de 13 ans dont je vous ai parlé abondamment
et si souvent au cours de ces derniers mois.
C’était ma deuxième rencontre de cette année 2013 avec
Bharti, après celle du 18 février dernier. Ces retrouvailles furent encore plus
attachantes, plus émouvantes. Nous allions faire les courses en ville afin de
nous procurer tout le matériel nécessaire à sa prochaine rentrée à l’internat
« Ghandi » en avril prochain. Ayant perdu ses parents, dont son père
tout récemment, elle a fini par accepter de rejoindre cet internat géré par le
gouvernement et destiné à accueillir les jeunes filles orphelines de cette
région.
Le dimanche 10 mars tombait à point nommé pour nous offrir
ce que nous appelons ici en Inde le « take rest », la journée de
repos. Car dès le lendemain nous entamions avec Françoise et Saviana la visite
de nos nombreuses écoles du Bihar. Françoise est venue pour un mois rendre
visite à toutes nos écoles et nos centres. Son autre et important objectif était de
collecter toutes les informations nécessaires à la rédaction du prochain livre
d’Ecoles de la Terre dont elle en est l’auteure. Je vous parle à l’imparfait
car à l’heure qu’il est, je vous écris de Jaisalmer et Françoise vient de rentrer
sur Genève, le « cœur serré » je crois bien ! Je me retrouve
avec Saviana avec qui j’entamerai ma deuxième tournée de nos écoles du désert.
Je termine cette parenthèse pour reprendre notre tournée du
Bihar. Le 11 mars fut consacré à la visite de nos deux écoles de
« Saraswati » et de « Sujata », pas trop éloignées de
Bodhgaya, notre point de chute.
Le 12, nous nous rendions à Baheradi, un village de la
pleine campagne biharie, afin de rencontrer les enfants et les enseignants de
l’école Willy Vidalay. Et c’est là dans ce village d’intouchables que nous
avons pu partager de délicieux moments avec les parents et les autres habitants de ce lieu si loin de tout, je veux dire du monde !
Le 13, nous prenions
la longue route de Nain-Bigha afin de visiter « Matijoli School » -
anciennement appelée « Jolibigha » », une contrée retirée,
pour ne pas dire très éloignée des centres économiques et sociaux mineurs de la
région. Nous vivions un moment hors du temps et à la fois très engagé avec les
nombreuses questions de Françoise.
Le 14, c’était la visite, je devrais dire les visites, de
notre plus grande école de Camijuli et de ses deux satellites Bhanda et
Manjibigha – comme aime à le dire Françoise – de la région d’Itra, le village
où se trouve Camijuli, avec l’école centrale et notre hôpital de campagne. Ce
fut un festival de visite d’écoles et de classes.
Le 15, nous nous rendions en ville de Gaya, la grande cité
du district, afin de rencontrer les mères bénéficiaires de notre programme de
« Microcrédit » ainsi que les jeunes filles et les jeunes femmes de notre
centre d’apprentissage. Nous trouvions juste le temps d’aller visiter une
« bookshop » afin de parler avec son manager sur les coûts d’impression
d’un livre.
Et le 16, c’était le déplacement à Delhi la capitale. Delhi
se trouve à 1'000 kilomètres de Bodhgaya. Pour rejoindre l’une ou l’autre de
ces agglomérations, il vous faudra un jour en avion et deux gros jours en
train. Nous avons dû choisir l’avion car ce même 16 mars au soir, je devais
rencontrer Sanjiv Panday, un journaliste de Chandigarh grand
« supporter » d’Ecoles de la Terre.
Le 17, c’était le jour de la « table ronde
journalistique » que Sanjiv Pandav avait organisé pour Ecoles de la Terre. Avec
Françoise et Rajesh, nous nous retrouvions dans un quartier de Connaught Place,
précisément à la « Penjabi House ». J’ai eu l’occasion de
présenter notre organisation Ecoles de la Tere à une quinzaine de journaliste de la région de
Delhi, puis de répondre à leurs questions. Je consacrerai prochainement un blog
sur Sanjiv Panday, ainsi que sur nos relations avec la presse indienne.
Le 18, c’était déplacement pour Jaisalmer, un autre petit millier
de kilomètres ; la première partie en avion, la deuxième en « tuc
tuc », comprenez en voiture sans suspension. Départ en matinée, arrivée en
début de nuit !
C'est à cette fin de périple - du 7 au 18 mars - que je vous laisserai ;
mais soyez bien sûrs, je reviendrai vous « prendre un peu d’attention »
afin de poursuivre le chemin à l’occasion d’un tout
« soudain » blog !
Avant de vous quitter, je veux juste vous dire que ce
passage en ces lieux a été imprimé par notre présence sur le terrain. Avec
les enfants et leurs enseignants, les porteurs d’eau de nos programmes, nous nous
sommes grâce à Eux apprivoisés avec ce monde différent du nôtre. Nous avons
vécu le plus souvent des moments magiques, parfois difficiles pour notre esprit
accroché à notre propre culture … ! Les voyages forment peut-être la
jeunesse, mais les séjours façonnent l’image de la Vie.
Avec toute mon amitié,
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
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