Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

jeudi 3 avril 2014

LE DÉSERT DU THAR, LA PAUVRETÉ, L’ÉDUCATION … NOTRE « SPÉCIAL RAJASTHAN » !



 
Bien Chères, bien Chers,

Les écoles de Satya Dey I et II en périphérie de Jaisalmer, celle de Sunbeam au bidonville de Garfoorbattha, celle de Nanjufuji à Rataria village, celle de Vidya Sagar à Gala village et enfin celle d’Uttam Aadarsh à Meharajot village, représentent nos 6 écoles du Rajasthan se situant dans 5 lieux différents pour accueillir environ 800 enfants du désert et des quartiers pauvres de Jaisalmer. Les programmes officiels y sont assurés afin d’offrir à nos élèves un enseignement le plus complet possible et une formation leur permettant de poursuivre leurs études au niveau supérieur.
 Hormis notre mission première visant à instituer une structure d’éducation pour le plus grande nombre d’enfants des villages,  ce sont aussi les conditions de la vie domestique, alimentaire, sanitaire, économique, sociale qui nous occupent, nous absorbent et nous inquiètent parfois, tant la misère est présente et affecte les familles les plus nécessiteuses et malheureusement nombreuses.
Soyons clair et honnête ! Dans le désert du Thar, en Inde et au Pakistan principalement, la sécheresse, la malnutrition et la pauvreté tuent, définitivement ou à petit feu, c’est selon les cas. Cela se passe en silence, pour une fois, deux fois, cent fois, malheureusement loin des « flonflons » médiatiques, des oreilles sanitaires du gouvernement ou des institutions médicales privées qui devraient relayer cette information et participer à l’organisation d’un soutien rapide et efficace. Le 11 mars dernier, des journaux suisses titraient « des enfants meurent dans le désert du Thar ; au moins 62 enfants sont morts durant ces dernières semaines dans une région désertique du sud du Pakistan, où des milliers de personnes sont affaiblies par la malnutrition ». [http://www.20min.ch/ro/news/monde]. Nous noterons que la situation est bien plus catastrophique sur territoire pakistanais. « Solidarité Dalits Belgique annonçait sur son site internet le 19 mars dernier : les humains sont égaux comme les dents du peigne ; une centaine d’enfants dalits morts dans le désert du Thar.  Le réseau de solidarité dalit au Pakistan (PDSN) a exprimé tout récemment ses sérieuses inquiétudes en apprenant la mort de plus d’une centaine d’enfants dans une région désertique de la province de Sind au cours des trois derniers mois. Ces décès seraient dus à une sévère malnutrition des femmes et des enfants vivant dans le désert du Thar, atteint par une sécheresse dévastatrice depuis plusieurs mois ».
Nous revenons tout juste du désert du Thar, côté indien ; la frontière et la politique ne pouvaient pas nous imposer le silence sur une telle catastrophe impliquant une population d’humains vivant sur un même territoire ! Nous vous promettons ici un tout prochain blog, pour ce mois d’avril, sur la frontière « indo-pakistanaise » !
Il y a parfois quelques tentatives de la presse locale qui appelle le gouvernement à intervenir pour les cas les plus extrêmes de sécheresse suivie de malnutrition. Par ci par là quelques organisations humanitaires s’efforcent d’apporter leur soutien ; mais rien de systématique n’a été entrepris à grande échelle jusqu’ici. La pauvreté, la misère silencieuse semblent régner en maître en ces lieux que les touristes amateurs de randonnée en chameaux pourraient apercevoir au loin ! Et encore, les villages se fondent dans les mers de sable et seule une volonté bien déterminée à les découvrir pourrait aboutir à quelque chose ; pour bien sûr autant que les éventuels passants veuillent s’y arrêter un peu, braver le vent et la chaleur, et chercher le regard des gens ! Pour comprendre les villages, il faut y aller car l’Inde véritable, disait le Mahatma Gandhi, ce sont « les villages » ! Merci « Gandhi Ji », grâce à Vous et à la suite de nos nombreux séjours en zone rurale, nous en sommes devenus réellement conscients !
Et l’éducation, comment la mettre en place dans ce contexte ! Difficile ? Non ! Très difficile, laborieux, parfois pénible ! Le Rajasthan est connu comme être le pays des « Maharadjahs », riche d’une histoire et culture millénaires ; vu sous cet angle, il enchantera le voyageur « ethnologue », voire même le touriste de passage. Mais le poids des traditions fait que l’éducation n’est pas, pour plusieurs raisons, la principale préoccupation des familles. Certes, la culture, la musique, la peinture, l’architecture et bien d’autres expressions artistiques, telles que le chant, la danse, etc…, représentent un fleuron que l’histoire retrace à grands traits ; les commerçants du tourisme local ne se gênent pas de les faire valoir dans leurs activités mercantiles. Il n’en demeure pas moins que la pauvreté et la misère ont effacé les effets d’un glorieux passé que les « moins de 20 ans » ne peuvent pas connaître dans un désert séparé en deux ; d’un côté, les vendeurs d’un tourisme lucratif, parfois juteux ; de l’autre côté, une population écartée de ce marché et laissée pour compte !
C’est dans ce contexte pour le moins difficile qu’Ecoles de la Terre a planté ses « sardines », non pas pour monter quelques tentes du désert, mais pour construire et mettre sur pied quelques solides écoles en pierres jaunes afin d’accueillir les enfants des villages. Sans perdre haleine, nous travaillons depuis 2005 dans plusieurs villages du district de Jaisalmer afin d’organiser nos plan de scolarisation. Année après année, nous remettons l’ouvrage sur le métier et nous observons que c’est à ce prix que nous pouvons offrir à la jeunesse de ces lieux un programme scolaire de plus en plus cohérent et adapté. Tout en tenant compte des traditions culturelles rajpoutes, nous constituons lesdits programmes afin d’assurer une éducation la plus complète possible.
Sur le système éducatif d’Ecoles de la Terre au Rajasthan, voir prochainement notre site internet [fin juillet 2014] dans chapitre  « EDLT Education - Ecoles ».
Chères Amies, Chers Amis, merci de nous suivre. Nous vous souhaitons un merveilleux printemps ! Amitiés.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE

NB : la 4ème photo ci-dessus - en commençant par le haut - est tirée du website www.brujitafr.fr

Aucun commentaire: