Chères
Amies, Chers Amis,
Albert Szent Györgi [1893-1986], prix Nobel de médecine hongrois, disait un jour :
"l'eau est la matière et la matrice
du vivant, sa mère est son milieu. Il n'y a pas de vie sans eau. Nous dépendons
d'elle pour notre survie. Elle circule dans nos corps, dans les terres,
apportant les nourritures, drainant les impuretés. Elle se transmet, telle les
légendes, de génération en génération, des glaciers de montagne aux rivières et
aux océans" !
Des êtres humains se battent pour ne pas mourir de
soif et d'autres meurent lorsqu'ils boivent de l'eau devenue impropre. Autrefois
l'eau faisait encore des miracles, elle jouissait d'une très grande estime dans
les religions, les cultures et les traditions ancestrale. Aujourd'hui elle est
devenue une ressource banale, un produit de consommation courante. Le mythe de
l'eau s'est transformé en molécule ! H2O est devenue une formule de luttes mercantiles
! Mais en tant que source de toute vie sur la terre, l'eau continue de
fasciner. Pour s'en persuader, il nous suffit d'entendre les informations nous
annonçant la découverte d'eau sur la "lune", sur "Mars" ou
sur une nouvelle "Exo-planète", nouvelles sans cesse diffusées dans les médias
du monde entier !
En préambule à ce blog, je reproduis ci-dessous le texte d'un document vidéo publié sur "You Tube" par Christophe Cazaubon, le 15 juin 2013.
Aujourd'hui, "la surface de la Terre, devenue planète bleue,
est recouverte de 70% d'eau, dans l'atmosphère, dans les glaces des pôles, dans
les mers et les océans, dans les fleuves et les nappes phréatiques. L'eau est
partout. Mais la plupart de cette eau est salée ou inaccessible; l'eau douce,
celle dont nous avons besoin pour vivre, représente à peine un centième de
toute l'eau de la terre, une minuscule gouttelette dans un océan liquide.
Cette
eau douce, si rare et si précieuse,
les hommes doivent donc apprendre à se la partager. Face aux inégalités entre
pays riches et pays pauvres, et à l'augmentation de la population
mondiale, l'accès à l'eau potable est un
enjeu majeur pour la planète. L'eau douce, richesse universelle que l'on
pensait inépuisable, est devenue l'or bleu du 21ème siècle. Aujourd'hui sur la
terre, un homme sur sept ne dispose pas d'eau potable dont il a besoin. Pire,
46 % de la population mondiale n'a pas accès à l'eau courante et 4000 enfants
meurent chaque jour d'une maladie causée par une eau de mauvaise qualité.
Que faire pour que chaque être humain puisse accéder à l'eau potable, ressource indispensable à sa survie; environnement, climat, pauvreté, face à la pénurie, résoudre les problèmes d'accès à l'eau exige de prendre en compte de nombreux facteurs. Des hauts plateaux d'Amérique du Sud jusqu'aux déserts d'Afrique, en passant par les îles ou les mégalopoles, chaque lieu impose ses particularités. Pourtant des solutions existent; partout sur la planète, des ingénieurs, des chercheurs, des inventeurs ont appris à traquer l'eau douce, partout où elle se cache, à la purifier pour la rendre potable, à cultiver le sol sans la gaspiller.
La
communauté internationale se
mobilise. En 2010, pour la première fois, l'assemblée générale de l'ONU a intégré le droit à l'eau à la déclaration
universelle des droits de l'homme; une résolution hautement symbolique dont la
concrétisation se fait attendre. Car si la technologie peut résoudre bien des
problèmes, les moyens financiers font encore trop souvent défaut.
L'eau,
source de vie, est devenue un objet
politique. Aujourd'hui au 21ème siècle, chaque être humain de la planète
pourrait avoir accès à l'eau potable dont il a besoin. Oui, les solutions existent;
la science et l'inventivité des chercheurs les ont mises au point. Reste à
présent à y consacrer les moyens nécessaires".
Pour
Ecoles de la Terre, l'eau est
également devenue un enjeu majeur. Il n'est pas facile de savoir que l'absence
d'eau potable est une réalité à l'endroit même où nous nous trouvons; et que,
par manque de jugeote, de transparence, de motivation et de bon sens, nous ne nous
rendions même plus compte que des personnes voient leur santé
et leur qualité de vie gravement diminuées, jour après jour, au fil du temps !
C'est le silence de la misère vécue par des populations qui se taisent. Dans le
cadre de nos activités d'assistance, nous pouvons observer que nos élèves et leurs
familles souffrent de maladies causées par la mauvaise qualité de l'eau qu'ils
ingurgitent quotidiennement. C'est bien la raison pour laquelle de nombreuses
organisations de soutien subissent parfois les méfaits de la pauvreté davantage
qu'elle n'agissent pour la combattre.
Pour
un organisme tel que le nôtre, qui a pour mission première de participer au
respect des droits fondamentaux à l'éducation, les questions liées à d'autres causes
générant la pauvreté se posent crûment en ces termes ! Qu'en est-il de la santé, de tout ce qui dépend de la qualité de l'eau, en termes
d'alimentation, d'hygiène, de salubrité, d'équilibre sanitaire, etc… ! Nous
sommes conscients que nous devons apporter notre soutien en tenant compte de
tous les paramètres qui provoquent et occasionnent aux populations concernées des
circonstances de détresse qui expliquent aujourd'hui leurs conditions de
dénuement et d'indigence. Pour l'ensemble des populations que nous aidons
dans le cadre "Ecoles de la Terre" [West Bengal : Kolkata & Sundarbans
Islands - Bihar : Gaya district & Rothas district - Delhi - Rajasthan :
Thar desert], nous observons qu'elles souffrent beaucoup de la difficulté d'accès à
l'eau et à son assainissement. L'eau insalubre que boivent les familles et
leurs enfants, provoque le paludisme, la fièvre noire, le choléra, la thyphoïde,
les diarrhées, les décès par déshydratation d'enfants en bas-âge, etc…
Aujourd'hui
les épidémies sont surtout le drame des pays chauds qui ne disposent pas de
latrines septiques, ni de traitement des eaux. Et c'est bien notre problème. Dans ces conditions, les
matières fécales des personnes malades contaminent rapidement les eaux de
boisson consommées par les personnes saines. La grande majorité de la
population que nous soutenons n'est pas au bénéfice d'un cycle d'eau de
consommation qui permet d'éliminer la transmission de maladies que l'on dit
"hydriques". C'est la raison pour laquelle nous mettons sur pied,
grâce au soutien de la fondation "Cédric Martin" de Genève, un programme de traitement des eaux
[système de purification] pour l'ensemble des villages et des quartiers
où se situent nos écoles et nos centres. Nous démarrons ce programme au cours
de ce printemps 2014 dans les Îles Sundarbans - Ouest Bengale indien - et vous
présenterons, dans notre prochain blog, les caractéristiques du système de
traitement que nous avons choisi, ainsi que le calendrier d'exécution des
travaux que nous avons planifié.
Avec
mes chaleureuses pensées.
Sources des Cartes :
(1)
Dépendance des transferts d'eau dans le monde - Le Monde - Atlas mondial - 2009
(2)
Prélèvement d'eau douce en % des ressources - F. Lasserre et E. Conon - Manuel
de Géopolitique - Editions Armand Colin - 2008
(3)
Principaux conflits liés à l'eau - Université de l'Oregon - 2009
(4)
Carte mondiale des régions hydro-conflictuelles - ONU PNUD prévisions pour 2025
(5)
Carte des pays et régions en situation de pénurie - Source
www.futura-sciences.com
(6)
Carte mondiale des décès par diarrhée - WHO/OMS 2008
Note
: En rapport à la problématique de l'eau, ce texte et ces graphiques ne représentent qu'une
gouttelette d'eau dans la mer … Martial
Martial
Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire