Une bonne centaine d'élèves y
sont inscrites pour apprendre et se perfectionner en couture, broderie, batik, peinture,
travaux manuels, ainsi qu'en informatique avec un cours d’initiation et de
pratique. Un magnifique accueil nous attend.
Plus de 200 personnes sont dans le
parvis du centre, une grande scène, avec ventilos, micros, fleurs,
banderoles avec nos noms. Ils y ont mis tout leur cœur pour nous recevoir et
par la même occasion à faire coïncider notre visite avec la remise des
certificats et médailles.
La scène a été bien occupée, entre
les chants, les danses, les remises de diplômes et bien entendu les discours
des uns et des autres. Ce qui m'a beaucoup touché c'est une de nos élèves qui
souffre lourdement de la polio ; elle est montée avec ses béquilles sur la
scène pour chanter et nous souhaiter la bienvenue ; sa voix si pure, si
claire, si douce restera gravée en nous.
Shashi, le responsable, dirige notre
centre avec doigté et souplesse. Il est secondé par plusieurs enseignantes qui
font un travail admirable. Cela se voit sur l'expression de beaucoup de jeunes
filles qui par leur vivacité, leur spontanéité et leur enthousiasme, nous
transmettent leur joie et leur détermination.
C'est le genre de rencontre qui nous fait
le plus grand bien ; qui plus est, les gens du quartier n'ont pas hésité à
se joindre à nous et les petits des quartiers alentours étaient tout heureux de
tournicoter et applaudir les acteurs. Ce sont des moments de vie simples et uniques
qui donnent de la motivation pour continuer la route.
Au cours de cette même journée nous
avons visité le "Flame Institute", un établissement privé qui par ses
programmes de formation en ingénierie /médicale pour étudiants permet de les
guider sur deux années de cours théoriques et d’encadrement pratique. Une
centaine d'étudiants y sont inscrits pour l'instant ; mais cet institut
n’est pas ouvert à toutes les bourses, puisqu’une année de formation coûte
annuellement plus de 100'000 roupies indiennes, soit l’équivalent de 1'600
francs suisses.
Nous avons également pu rencontrer
Bharti, la jeune fille du livre "mon école sous un manguier" par
l'entremise de Kamelesh le journaliste de Dehri On Sone qui, depuis la mort de
ses parents, l’a prise sous son aile et l’a guidée, avec notre aide, dans ses
études. Bharti habite aujourd’hui avec sa sœur aînée dans le village de
Kusumbara [situé à environ 15 kilomètres de Dehri On Sone] où elle y poursuit
ses classes, à ce jour en classe de niveau 8.
Nous souhaitons ouvrir une structure
de soutien en faveur d’enfants abandonnés et fugueurs. Ceux-ci ont pour
habitude de se concentrer aux alentours des gares de chemin de fer. A cet effet
nous avons visité la gare de Dehri On Sone avec notre équipe afin de repérer
les lieux et voir comment nous pourrions procéder. À ce jour rien n’a été mis
en place pour venir en aide à ces enfants. Nous recherchons un travailleur
social qui sera chargé de rencontrer ces enfants et évaluer les besoins.
Avec nos plus cordiaux messages !
Marie-Elisabeth Coudray pour ECOLES
DE LA TERRE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire