Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !

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JOUR DE DISTRIBUTION DES NOUVEAUX UNIFORMES À L'ÉCOLE DE NABAKISHALAY À SONATIKARI SUR L'ÎLE KULTALI - WEST BENGAL - INDIA - MARS 2024

jeudi 5 mai 2016

QUELS DROITS FAIRE VALOIR POUR LES ENFANTS DE LA MISÈRE ! DE L’ACTION, DE LA COMPASSION, DE LA POÉSIE ! ET TOUT ET TOUT !




Trois mois à parcourir l’Inde éternelle, sillonner les pistes de campagne, au nord le Rajasthan et son désert le Thar, et puis Delhi l’immense capitale et le Bihar qui longe le Népal, plus au sud enfin l’Ouest Bengale et les îles au bord de l’océan, les Sundarbans ! L’Inde est un sous-continent, je pense que c’est bien vrai !


Un long voyage aux allures de séjour, chaque année renouvelé mais à chaque fois différent ! Des milliers de kilomètres parcourus par tous les moyens afin de retrouver les élèves, les enfants d’Écoles de la Terre, presque 3000 kilomètres pour un seul aller simple ! Un long séjour composé de longs arrêts, entrecoupé d’escales et de passages !


Je vais à la rencontre de nos écoliers ; ils sont presque nos pupilles. Ils habitent loin dans un désert décharné, ils résident dans des villages perdus et profonds des campagnes, ils vivent dans des îles et presqu’îles tout près d’un océan. Mais je les trouverai aussi en métropole, dans les bidonvilles de Calcutta et de Delhi.


La vie est belle et généreuse lorsqu’elle m’offre cette chance incomparable de passer de mon temps avec ce petit monde qui me garde en éveil et me rappelle que je fus aussi en son temps un écolier, privilégié.


Aujourd’hui que je sens venir l’heure du départ de mon « trip » 2016, je m’incline à vous proposer quelques portraits d’enfants que j’ai rencontrés tout au long de ces 3 mois. C’est juste un simple témoignage de vie à l’odeur d’amour partagé ! Je m’incline aussi à vous rapporter un texte d’amour que j’ai écrit pour les Enfants du monde ; et je vous le livre derechef !


Qui que tu sois, ferme tes yeux et pense très fort avec ton cœur ! Élève-toi jusqu'au-dessus de ta planète verte et bleue ! Perçois la terre et ses larges espaces d'utopie qui pourraient se fondre dans ta respiration ! Ton souffle sera le compagnon de ta réalité de tous les instants.


Emmène avec Toi, dans la conscience de ton entre-monde, des Enfants ! Invite les plus pauvres, les plus démunis, les plus déshérités. Pense aux sourires qu'ils peuvent te donner ! Et davantage encore, pense aux regards qu'ils pourraient t'offrir si tu pouvais les rencontrer. Fais donc comme si tel était le cas ! Demeure le plus longtemps possible avec Eux, suspendu dans ton havre de perception du monde ! Vis ce moment comme une prière !


Ta prière sera forte et belle quand tu chanteras aux alentours de ta compassion pour les Enfants de la terre ! Cette terre qui est à la fois au fond de toi et au bout de toi-même; cette terre qui est au-delà de ta conscience sans limite. Cette terre déjà aimée, que tu ne pourras qu'aimer encore et encore ! Cette terre que tu vis, que tu vivras, puisqu'elle accueille ton corps; cette terre qui recevra tes cendres !


Juste après ta prière, et quelques profondes respirations, tu redescendras sur terre et tu signeras au fond de toi-même cette expérience ! Tu la feras tienne ! Tu seras le témoignage de l'énigme d'un bout de temps du monde ! Tu pourras refaire cet aller-retour autant de fois que tu le voudras. Entre chacun de ces allers retours, tu te diras tout haut au fond de toi-même, que tu aimes les enfants du monde !


Alors peut-être tu pourras articuler ta Thora, ton Évangile. Tu pourras communiquer tes Sutras, ta Bagawa Githa ! Tu pourras débiter ta Bible, ton Coran ! Tu pourras déclamer tous les beaux élans de l'humanité ! Alors seulement, tu pourras ébruiter la vie !


Et avant même de déclamer ce beau texte au monde, tu nommeras les Enfants de la Terre ! Avec Eux, tu diras toi-même, tu diras ton présent, tu diras qui tu es ! Tu seras là parmi Eux ! Tu diras ton amour pour les enfants du monde ! Tu chanteras le matin de la vie !


A ce moment-là tu verras le miroir de ta vie ! Et il n'y aura besoin dans ta nuit, ni d'éclairage, ni d'images. Ce moment-là représentera paisiblement le trait d'union silencieux entre ton âme d'enfant et la conscience de tes gestes !


Au surplus, tu pourras aussi te dire que tu n'es qu'un fœtus manifesté dans le temps ; te dire que le tourbillon du monde s'agite ici-bas sur une terre porteuse d'humanité ! Te dire que cette humanité peut chaque jour te rappeler que des millions et des millions d'enfants chantent et meurent sur la Terre !


Alors pense que tu es simplement là dans le monde ! Tu comprendras que tu es important pour les enfants qui pleurent ! Alors songe que tu es tout près du verbe qui dit « je t'aime au monde »; tu es plus près du verbe qui dit « je t'aime aux enfants du monde » à commencer par les plus déshérités !


Avec ma profonde affection. Martial Salamolard pour ÉCOLES DE LA TERRE

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