Hier 30 avril 2016,
je me trouvais au Bihar où nous inaugurions notre sixième station de
purification d’eau dans le village de Pacchhatti, dans la région de Gaya. Dans
cette localité se trouve notre école Saraswati que fréquentent près de 600
élèves vivant dans cette localité bien sûr, mais encore dans 8 autres petits
villages alentours. Et aujourd’hui, me voilà à Delhi la capitale, 1000 kilomètre
au Nord, où nous avons aussi des écoles et le quartier général d’Ecoles de la
Terre Welfare Society, le nom officiel de l’organisation en Inde.
Je reviens vers
l’eau pour dire que les quatre premières constructions ont été réalisées dans
les Îles des Sundarbans au West Bengal au cours des années 2013, 2014 et 2015,
les 2 autres cette année-ci au Bihar dans le district de Gaya ; une
troisième est prévue d’ici l’automne dans cette même région, précisément à Nain
Bigha, dans le secteur de Shergati. C’est grâce au soutien sans faille de la Fondation Cédric Martin, basée à Genève,
que nous avons pu concrétiser un tel programme. Ses conseils avisés et son
soutien financier nous sont offerts depuis plus de 10 années ; ils
emplissent notre conscience de gratitude.
À Pacchhatti la fête
fut belle par sa simplicité, par ses couleurs et dans sa symbolique aussi. La
mise en place de systèmes de traitement de l’eau est devenue emblématique de notre
volonté de prendre en considération les critères de pauvreté [éducation,
alimentation, santé, niveau de ressources des familles, etc …] dans leur
ensemble. Ici c’est l’aspect de l’hygiène et de la santé que nous mettons en
avant. Aux dire de nos médecins, environ le 80% des cas traités par nos équipes
médicales proviennent de la mauvaise qualité de l’eau ; en voilà un
bousillage, un gâchis de la pauvreté et de la misère.
L’organisation
Ecoles de la Terre est née entre 1997 et 1998, avec l’objectif premier et la
mission fondamentale d’apporter son soutien à l’éducation et d’œuvrer dans ce
sens-là afin de faire valoir les droits bafoués des enfants en ce domaine. Et
bien cette cible ne s’est pas déplacée d’un iota et notre principal but est
toujours marqué par ce principe à la fois élémentaire et cardinal qui
est : « notre combat contre l’illettrisme et l’analphabétisme est à
notre avis le meilleur moyen de lutter le plus efficacement possible contre la
pauvreté ».
Toutefois, nous nous
sommes bien vite rendu compte que la pauvreté, dans ses mille et un visages,
devait être considérée et traitée par plusieurs programmes conjugués les uns
avec les autres ; que ces
programmes devaient marier ce que j’appelle
« le vertical », l’action dans le temps, avec
« l’horizontal », l’action dans l’espace. Une plaie ne se guérit pas
en un jour et cette même plaie est le plus souvent proche de blessures, de
contusions et d’ecchymoses circonvoisines qu’il faut aussi adoucir et soulager.
C’est dans cet
esprit d’activités conjuguées, c’est-à-dire réunies, combinées et coordonnées
que les actions d’Ecoles de la Terre interviennent et se développent dans des
espaces de pauvreté qui nous font y séjourner longtemps. En termes d’efficacité
de l’aide, je parlerais également bien volontiers « d’effets
multiplicateurs ». Une mère améliore le niveau de vie de sa famille et
peut prendre en compte l’éducation de ses enfants grâce au microcrédit. Ce même
microcrédit engendre de substantiels bénéfices utilisés pour financer le
fonctionnement des écoles de notre organisation.
Tous nos programmes,
« Education – par l’école et l’apprentissage », « Hygiène – par
la consommation d’eau potable », « Santé – par le suivi médical des
élèves », « Aide aux Familles – par les programmes de sensibilisation
divers » et « Soutien économique – par le microcrédit »
procèdent d’un seul objectif de notre part, combattre la misère ! À la
prochaine, pour un autre développement !
Bien Chères et bien Chers
Vous Toutes et Tous, je vous souhaite le meilleur, une deuxième partie de
printemps généreuse. Avec mes chaleureuses pensées. Martial Salamolard pour
ECOLES DE LA TERRE
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