LE 16 FEVRIER : MA VISITE A RATARIA KI DHANI, “NANUFUJI SCHOOL”
A cinquante kilometres de Jaisalmer, en plein desert, se trouve notre ecole de “Najufuji”, la toute premiere, ici au Rajasthan, construite en fin d’annee 2005 et inauguree a fin mars 2006, pour la rentree des classes. Je rappelle ici que l’annee scolaire, en Inde, s’etend d’avril a fin mars de l’annee suivante. L’ecole de “Nanufuji” accueille 130 enfants venant de 3 villages de cette region isolee et pour le moins delaissee, principalement pour tout ce qui concerne l’education.
Il y a bien ces nombreux “campements du desert”, construits a des fins mercantiles, que les hoteliers de Jaisalmer gerent afin d’offrir des “bivouacs ensables” aux nombreux touristes indiens et etrangers. “Lever et coucher” du soleil sont encore et toujours ce bon produit qui se vend a prix d’or aux excursionnistes, aux globe-trotters, aux routards,aux vacanciers et autres voyageurs en quete de secheresse et d’evasion.
Et bien, juste a cote de ces lieux de passage touristiques, pour ne pas dire en plein milieu, se situent “Nanufuji school” et les trois villages qui ont pour nom “Rataria Ki Dhani”, Magare Ki Dhani” et Neem Ki Dhani”. La vie n’est pas facile pour les habitants de ces lieux. Certes, quelques places de travail fournies dans le cadre des activites touristiques viennent emplir la “marmite quotidienne” de certaines familles indigenes; mais l’existence reste austere pour la plupart des habitants. La quete d’eau demeure une occupation majeure; et ce labeur est encore trop souvent a la charge des enfants, des jeunes filles en particulier. Vous souvenez-vous de mon blog du 30 janvier dernier, lorsque, comme touché par la grace des grandes etendues ensablees, je m’abandonnais dans l’esprit du poete, parlant du desert comme d’une alliance entre l’homme et la terre ? Et bien oui, mes Chers et Chers Ami(e)s, c’est tout a fait ca; sauf, que je me dois de vous “redire” que cette alliance est tres souvent rude, austere, severe.
Le jour viendra, j’en suis convaincu, “ou” je vous detaillerai les activites economiques de cette region, liees a la terre et au tourisme; quand “Ecoles de la Terre” developpera, la-bas egalement, son programme de “Micro-Finance”, afin de donner la possibilite aux plus demunis de s’engager dans des activites nouvelles, dans le seul but d’ameliorer leur niveau de vie, leur condition d’existence !
Je clos le present sujet, en vous disant que notre ecole de “Nanufuji” fonctionne tres bien; et ceci, compte tenu des difficultes liees a son eloignement. Le principal obstacle, pour nous “Ecoles de la Terre, fut de trouver des professeurs competents et capables de garantir l’enseignement et d’assurer le respect de nos programmes scolaires. Si nos debuts furent plutot penibles et laborieux, je puis vous garantir que maintenant, grace a l’investissement de tous, l’enseignement est donne correctement et nos programmes sont honores.
LE 17 FEVRIER : LES PHOTOS DES ECOLES DE JAISALMER, “SATYA DEV” ET “SUNBEAN” SCHOOLS
Jusqu’a present, je vous ai surtout parle de nos deux ecoles du desert, “Vidya Sagar School” a Gala Ki Dhani et “Nanufuji School” a Rataria Ki Dhani. Mais a Jaisalmer “City” et dans ses faubourgs, nous disposons de deux batiments et assurons trois programmes scolaires.
A notre ecole de “Satya Dev”, a Jaisalmer, 180 enfants des quartiers pauvres de “Kallu Ki Hatton”, de “Bheel Basti” et de “Megh Walpara” suivent notre programme scolaire jusqu’en “classe 8”. “Ecoles de la Terre assure la conduite et la gestion de cette ecole depuis 2005. Et c’est dans les locaux de cette meme ecoles que notre “organisation” tient ses “bureaux”. Jaisalmer, cite touristique du desert par excellence, compte dans sa peripherie, nombres de desherites et de demunis, exclus de la competition economique locale et des retombees pecuniaires que ce commerce genere; une occasion de plus pour nous, de pouvoir interceder dans cette lutte pour le partage des richesses que les rivalites cupides des commercants, grands et petits, engendrent.
Toujours dans le batiment de l’ecole “Satya Dev”, nous assurons un programme de “ soutien et de suivi scolaire” pour un peu plus de 100 eleves des memes quartiers; ceux-ci etudient dans deux ecoles gouvernementales de la ville de Jaisalmer. Ce sont tous des eleves de familles pauvres qui sont en “difficulte scolaire” et ont ainsi de la peine a suivre leurs programmes respectifs. Notre programme de soutien, appele “Follow Up Programme” vise a mieux les integrer dans le systeme scolaire en place, de meme qu’a leur assurer un enseignement de rattrapage ou de mise a niveau.
Et puis, il y a la petite derniere, l’ecole de “Sunbean” qui se trouve dans le “quartier bidonville” de Garfoorbattha, en peripherie de Jaisalmer City. La aussi notre envol, en debut de 2007, fut penible et laborieux, puisque nous avons commence nos programmes dans des “baraques”, pour ne pas dire des “cabanons” de fortune; jusqu’a ce que nous trouvions enfin un terrain bon marche ou nous pumes construire notre “maison d’ecole”. Aujourd’hui, nous comptons 120 enfants a “Sunbean School”; ils viennent de cette partie periurbaine de Jaisalmer ou les quartiers pauvres de “Garfoorbattha, de Gheeta, de Bhoota et de Bheel Basti, ont pousse, durant ces dernieres dizaines d’annes, comme des “champignons de misere”, comme des “absces “socio-demographiques” !
C’est d’ailleurs dans ces quartiers que nous avons demarre, en octobre 2009, nos programmes de “Micro Finance”, a l’intention des meres. J’ai beaucoup de plaisir a vous rappeler ici mon “Blog” du 8 fevrier dernier qui vous presente ledit programme; et j’en aurai tout autant ci-apres a vous dire quelques mots sur nos derniers meetings et distributions de “credits”, durant le week-end des 20 et 21 fevrier.
LE 18 FEVRIER : MA VISITE AU VILLAGE DE KATHORI
Abhishek Vyas de Jaisalmer, le responsable pour le Rajasthan, de meme que le president d’Ecoles de la Terre, India, m’invite a visiter le village de Kathori, situe a 35 kilometres de Jaisalmer. L’accueil fut chaleureux et mon court sejour la-bas fut plein d’enseignements. Ce village, nanti de 270 maisons familiales, compte un peu moins de 2’000 habitants, repartis, je me dois de vous le dire, en 4 castes; 150 maisons pour la caste (basse) des “Kumbhar”, la plupart des artisans potiers; 112 maisons pour la caste(tres basse) des ”Maghwal”, en grande majorite des travailleurs du batiment et des fabricants de couvertures; 7 maisons pour la caste (haute) des “Brahmins”, les personnes dites les plus nobles, les plus riches et les mieux alphabetisees du village; et 1 maison abritant le pretre de la region, assimile a la caste des “Brahmins”. Nombre de villageois de Kathori travaillent en ville de Jaisalmer et se deplacent donc chaque jour dans la capitale du district. C’est la raison pour laquelle 3 bus, a des moments echelonnes dans le temps, quittent Kathori chaque matin pour Jaisalmer; et rentrent de Jaisalmer pour Kathori, chaque soir.
Et qu’en est-il de l’enseignement scolaire a Kathori ? Oh la la ! Il est, comment pourrais-je m’exprimer, “plutot catastrophique” ! Un ecole primaire fonctionne, je devrais dire, devrait fonctionner, pour l’ensemble des enfants du village, pres de 500 au total. Et bien, cette ecole, forte de 8 professeurs, accueille a peine 200 eleves; le taux de participation est bien au-dessous de la moyenne, le taux d’absenteisme des enseignants est regulierement et etrangement haut, et les jours de fermeture non prevus par le calendrier fort nombreux. Voyons plutot les derniers resultats enregistres dans cet etablissements par les eleves du dernier degre; nous comprendrons mieux son “probleme”. Au mois de mars 2009, sur 16 eleves que comprenait la classe 8, plus haut niveau d’enseignement a l’ecole de Kathori, seul 4 ont reussi leurs examens de passage, les autorisant a se presenter en classe 9, a Jaisalmer. Il est dit dans le village que certains eleves de la classe 7 ne savent pas ecrire leur nom. Bref, la situation est celle rencontree dans beaucoup trop d’ecole en Inde, surtout en zone rurale. Les enseignants ne transmettent pas, n’eduquent pas, mais font du “gardiennage”; vautres dans leurs chaises, ils font acte de presence, attendant la fin du mois et leurs salaires, bien trop eleves pour justifier leurs pietres prestations.
Oui, bref de trefle, vous ne vous etonnerez pas si je vous dis qu’un “comite du village” nous a recus les bras ouverts et nous a demande d’ouvrir un etablissement “Ecoles de la Terre” a Kathori. Oh ! Je vous rassure, nous n’en sommes pas encore la; nous n’entrerions en matiere qu’a la condition que toutes les familles, attendant de pouvoir scolariser convenablement leurs enfants, s’investissement eux-memes dans la construction de cette nouvelle ecole et s’engagent a participer egalement a son developpement; alors la oui, il est possible que nous intervenions !
LE 18 FEVRIER EN FIN DE JOURNEE : LA VENUE A JAISALMER DE MARINA DUPUIS
Coup sur coup, Rene Loertscher tout d’abord, que je vous ai presente dans de precedents blogs, puis Marina Dupuis, notre Vice Presidente d’Ecoles de la Terre Switzerland, sont arrives a Jaisalmer. Rene m’avait quitte a Calcutta, en fin janvier dernier, afin de faire une visite dans le Sud de l’Inde. Via Bubaneswari, puis Puri, il est alle au Tamil Nadu, Chennai, puis le Kerala, le Maharashtra, Mumbai et retour dans le nord, au Rajasthan, via Jaipur, Jodhpur, puis Jaisalmer, pour ne parler que de quelques endroits connus.
Hormis cette petite infidelite, bien comprehensible pour un globe-trotter comme Lui, qui visite l’Inde pour la premiere fois, Rene fut un volontaire exemplaire, qui donna son temps sans compter aux enfants d’Ecoles de la Terre, puisqu’il effectua les “check up” dentaires pour tous nos enfants du Bihar et des Sunderbans. Je profite ici de le remercier chaleureusement, pour sa gentillesse, sa disponibilite, sa competence. Une chose est certaine : “je reviendrai” m’a-t-il confirme.
Marina, quant a Elle, est arrivee directement de Geneve, avec une escale a Delhi, afin de retrouver Jaisalmer, une connaissance vieille de plus de 12 ans. Je connais Marina depuis si longtemps, pour l’avoir rencontree, toute jeunette, dans les annees 70, sur les bancs d’ecole; je precise, afin de ne pas commettre d’impair irreparable, que j’etais son professeur. Nous nous etions perdus de vue durant quelques annees; jusqu’au moment ou ayant appris mes activites en Inde, elle manifesta son souhait de participer a l’aventure d’Ecoles de la Terre. Marina est une grande mordue,une passionnee, une entichee de l’Inde qu’elle connait depuis la fin des annees 1990 et qu’elle a depuis, revisitee tous les ans. Le Rajasthan est son coin prefere; et c’est grace a Elle qu’Ecoles de la Terre a commence son soutien aux enfants du desert et de Jaisalmer.
Outre le clin d’oeil que je lui fais ici, c’est toute ma reconnaissance que je lui dis a travers ces lignes; ma gratitude pour son accompagnement constant, son travail de tous les instants, sa perseverance dans notre mission que nous voulons remplir, a long terme. Elle est un bras majeur d’Ecoles de la Terre et l’assurance de la releve immediate dont ses beneficiaires, les enfants, ont besoin.
LES 19 et 20 FEVRIER : LES ARRIVEES A JAISALMER DES REPRESENTANTS DES AUTRES BRANCHES D’ECOLES DE LA TERRE INDIA
Chaque annee, Marina Dupuis et moi-meme, avons l’honneur de participer a une reunion annuelle des responsables des differentes “branches” d’Ecoles de la Terre en Inde. Que je vous dise, ou redise, ceci : nous avons, au mois de mai de l’annee 2007, obtenu le statut “d’Organisation nationale indienne” aupres du Ministere de l’Interieur du Gouvernement Central Indien, a New Delhi. La procedure administrative fut longue et compliquee, puisqu’en 2005 deja, nous commencions nos demarches; mais cette reconnaissance officielle represente beaucoup de choses pour “Ecoles de la Terre Association Suisse”. Unir nos efforts dans le developpement des programmes en faveur des enfants et des familles, fonctionner ouvertement aussi bien en Inde qu’a l’etranger, rationaliser nos methodes de travail dans les differents Etats indiens (Bengale – Bihar – Delhi – Rajasthan), optimiser l’utilisation de nos ressources provenant de fonds etrangers, concentrer nos outils comptables et de gestion (systeme comptable – controles de gestion interne et externe – audit centralise), developper une structure permettant a tous nos programmes de fonctionner de maniere autonome en Inde, voila les principaux objectifs que nous visons avec cette nouvelle structure “Ecoles de la Terre” ! “Ecoles de la Terre Welfare Society, Delhi, India” et “Ecoles de la Terre Association, Geneve, Switzerland” peuvent travailler en toutes transparence, legalite et efficacite ! L’objectif primordial, “celui de sortir de la misere la maximum d’enfants a travers l’education”, vaut bien pareil investissement !
Sont donc arrives a Jaisalmer, entre le 19 et le 20 fevrier, Madame Pinky Kharal Sharma, responsable pour la Branche de Delhi, Monsieur Nandalal Baidya, responsable pour l’Etat du West Bengal, Monsieur Rajesh Kumar, responsable pour l’Etat du Bihar et Monsieur Chanchal Acharya, avocat a Delhi, notre courroie, notre relais avec les autorites federales du gouvernement central indien. Ils ont rejoint, ici a Jaisalmer, Madame Marina Dupuis d’Ecoles de la Terre Geneve, Madame Sarita Singh, membre d’Ecoles de la Terre pour le Rajasthan, Monsieur Abhishek Vyas, responsable pour l’Etat du Rajasthan, ainsi que moi-meme.
Les 20 et 21 FEVRIER : DEUX NOUVEAUX MEETINGS “MICRO FINANCE” A L’INTENTION DES FEMMES DES ENVIRONS DE JAISALMER
Vous souvenez-vous du “Blog” du 8 fevrier dernier ? Je vous presentais nos dernieres rencontres avec des meres qui habitent aux alentours de Jaisalmer, les quartiers pauvres de “Gafoorbattha”, de “Bhoota”, de “Gheeta”, de “Bheel Basti” ! Nous avions accorde a 30 femmes la somme de 150’000 roupies indiennes, somme destinee a faire fructifier leurs activites existantes ou en commencer de nouvelles; ceci afin de contribuer a la revalorisation du niveau de vie de leur famille !
Et bien, les 20 et 21 fevrier dernier, j’eus le plaisir de participer a une nouvelle remise de fonds a 20 autres femmes de cette meme region. Au total, 100’000 roupies indiennes furent accordees sous forme de prets “Micro Finance Ecoles de la Terre”. Marina Dupuis eut ainsi l’occasion de participer pour la premiere fois a ce genre de reunions. Aujourd’hui, 130 meres de familles beneficient de ce soutien; et a l’heure ou je vous parle je peux vous affirmer que notre “Programme Micro Finance” fonctionne parfaitement.
LES 22 ET 23 FEVRIER : NOTRE “ANNUAL NATIONAL MEETING”
Reunion de discussions, mais encore et surtout, de decisions, tel est le but de ces rencontres “Ecoles de la Terre Welfare Society”, au niveau national (Inde). Je vous en ai déjà parle ci-dessus. Les resultats de cette derniere assemblee sont encore tout chauds; et Marina Dupuis a déjà commence de traduire et mettre en forme le proces-verbal en francais que nous aurons le plaisir de publier en “Blog” en avril prochain, des notre retour a Geneve.
A l’ordre du jour figuraient nombre de points, a savoir : les incidences de notre nouveau statut “d’ONG nationale indienne”, l’etablissement du “Budget global integre” pour nos differentes branches “Ecoles de la Terre” (Bengale, Bihar, Delhi, Rajasthan), les criteres comptables et les conditions de gestion pour le fonctionnement et l’investissement d’Ecoles de la Terre (Inde), le nouveau programme “Micro Finance”, le plan de route pour la conquete de l’autonomie d’Ecoles de la Terre en Inde, l’image d’Ecoles de la Terre Welfare Society (tant a l’exterieur qu’a l’interieur) avec la confection d’une “brochure Ecoles de la Terre” accueillante et precise. Tels furent les principaux sujets de discussions et de decisions traites durant ces deux jours ! Pour l’heure, je vous dirai juste, que l’ambiance etait chaleureuse, la motivation intense et les premiers resultats prometteurs et encourageants.
BIEN CHERES AMIES, BIEN CHERS AMIS, a Vous qui avez lu ces lignes, je vous sais gre d’accepter toute ma gratitude. Votre interet pour la cause d’Ecoles de la Terre, votre perseverance a nous suivre dans nos activites sont un gage de bienveillance et d’amitie, pour nous tous. Merci du fond du coeur !
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
jeudi 25 février 2010
mardi 16 février 2010
FAMILLE “SHERARAM” DE BELDAR – HISTOIRE VIVANTE - MOMENT FORT, COMME DES MILLIERS D’AUTRES QUE VOUS AVEZ VECUS OU QUE VOUS VIVREZ PEUT-ETRE !
CHERES AMIES, CHERS AMIS,
Je me trouve dans la zone rurale de Gala Ki Dhani, exactement dans notre ecole de “Vidya Sagar”. Nous l’avons construite en 2006 sur le territoire du village de “Koju Khan”. La centaine d’enfants qui la frequentent viennent de deux villages, “Koju Khan” et “Beldar”, un autre village situe juste a cote. Les habitants de “Koju Khan” sont tous des musulmans, ceux de “Beldar” sont tous “hindous”. J’avais le plaisir de vous dire, dans le precedent “Blog” que l’ambiance entre ces deux communautes etait agreable, plaisante. Ce charmant contexte se verifie a l’ecole; les enfants vivent en consonance, en harmonie. Je me plais a la dire, l’inverse etant si souvent exprime, non seulement ici en Inde, mais encore a travers le monde.
Mais un evenement particulier est venu gonfler mon emotion, a l’occasion de ces retrouvailles, toujours saisissantes, toujours poignantes, avec les enfants et les enseignants de “Vidya Sagar School” ! Abhishek me raconte la dramatique histoire, toute recente, de la famille de “Sheraram”, habitant le village de “Beldar” et dont 5 des 7 enfants etudient dans notre ecole. “Sheraram”, le pere, est decede tragiquement, il y de cela a peine un mois, suite a un accident de la circulation. “Kunta”, la maman, vit une situation dramantique et a, selon les dire d’Abhishek, beaucoup de peine a retrouver ses esprits, tant sa peine est grande, tant sa peur est forte face a l’inconnu, a l’incertitude du lendemain: comment subvenir aux besoins materiels quotidiens de ses enfants ? A commencer par la nourriture !
Apres avoir rencontre “Chotharam” (12 ans), “Navalaram” (10 ans), “Keena”, la seule fille a frequenter l’ecole ( 7 ans) et “Tagly” (5 ans), tous presents a “Vidya Sagar” lors de ma visite, nous nous sommes rendus, avec Abhishek, a la maison de “Kunta”. L’ayant entendue gemir, au loin, je me suis doucement rapproche d’elle afin de la rencontrer, enfouie sous a couverture, entouree de plein de femmes du quartier, des voisines, quelques aparentees et des enfants, la plupart des bebes. Mais il y avait la un jeune homme, un seul, prostre , abattu, assis sur un lit de raphias tresses; c’etait “Om Bakash”, l’aine de 14 ans, a qui j’en donnais au moins 20; il a quitte l’ecole de Vidya Sagar, suite au depart du pere. Apres moult questions posees et grace aux traductions d’Abhisehk, j’ai bien compris qu’effectivement, “Om Bakash” ne quittait plus sa mere, qu’il s’etait octroye des responsabilites supplementaires, etant devenu depuis le depart de “Sheraram”, l’homme de la famille, en quelque sorte. Mais pour lui, un malheur semble de pas aller sans l’autre; il est fortement handicape physique, puisqu’atteint de poliomyelite majeure des membres inferieurs. Vous comprenez sa peine, sa frustration, sa detresse !
Pour l’heure, “Om Bakash” ne veut plus entendre parler d’ecole; il la suivait d’ailleurs avec difficulte, ayant demarre sa scolarite trop tardivement. Il veut desormais subvenir aux besoins de sa mere, de sa famille, meurtrie et en danger. Tout gentiment, tout doucement, je me suis rapproche de “Kunta”, demandant a Abhishek de bien vouloir traduire ce que je voulais lui dire; elle aussi, tout doucement, s’est debarrassee de sa lourde couverture qui l’encellulait dans sa douleur. Je lui ai dit, qu’avec “Ecoles de la Terre” nous n’allions pas l’abandonner, que nous allions subvenir immediatement aux besoins de nourriture pour toute la famille; que ses enfants devaient poursuivre leurs etudes chez nous, y-compris “Om Bakash”. Je lui ai encore dit que je savais que “Samu”, sa fille de 13 ans etait en corvee d’eau; que “Napa”, son autre fille de 9 ans, gardait les chevres dans le desert, et que nous souhaitions aussi les scolariser, surtout “Napa”, encore en age de rattraper son retard; mais egalement bien sur “Samu”, afin qu’elle puisse, a tout le moins, ecrire et lire sa langue maternelle, “l’hindi”; comme nous le souhaitons pour “Om Bakash”, l’aine. Brefle de trefle, ce fut un grand moment, vrai, humain, intense; certes saupoudre d’emotionnel et d’affectif; mais a la fois, et surtout, positif, constructif, concret !
Abhishek, Narmada sa maman, et moi-meme avons repertorie les besoins de la famille “Sheraram”; nous avons tout d’abord tenu compte du soutien que les autres parents et les amis du village devaient egalement apporter. Il en resulte que, nous, Ecoles de la Terre, assurerons la nourriture de base de la famille : “Riz – Farine de chapatti – Dal – Legumes – Epices et Huile” ! Au prix budgete de 2’000 roupies indiennes par mois, cela represente un montant de 24’000 roupies pour l’annee; soit, au cours de “42,00”, le montant de 570 francs suisses.
Ce n’est pas dans les objectifs d’Ecoles de la Terre de prendre en charge un tel soutien, que nous pourrions qualifier d’individuel; mais il peut arriver, comment pourrais-je vous dire, “ que la misere d’un tout petit nombre etant si ressemblante, si contigue a celle d’un plus grand nombre, que nous ne pourrions pas faire autrement “! Et puis, “cre non de sort”, nous souhaitons surtout que les 4 eleves qui, actuellement sont dans nos classes, puissent y rester; que l’aine rejoigne notre ecole au plus vite; que les 2 fillettes sacrifiees sur l’hotel des corvees “d’eau” et “de surveillance de chevres” puissent enfin commencer leurs etudes. Nous tenons compte de cet imperatif et nous nous attelerons a cette tache.
Cette histoire ne serait-elle pas un appel a l’aide ! Evidemment que oui ! Quel gros menteur serais-je, si je vous disais le contraire ! Cela me donne aussi l’idee, que je soumettrai a toute l’equipe d’Ecoles de la Terre, celle d’ouvrir un “Compte de Cas Exceptionnels” afin de pouvoir reconforter et secourir les familles de nos eleves vivant de tels instants de peine et d’infortune !
A VOUS TOUTES ET TOUS, CHERS AMIES, CHERS AMIS, JE VOUS ADRESSE MON CORDIAL ET AFFECTUEUX MESSAGE. SINCEREMENT, JE VOUS SOUHAITE LE MEILLEUR !
Martial – martial@ecolesdelaterre.ch
POUR ECOLES DE LA TERRE
Photos : la Famille "SHERARAM"
Je me trouve dans la zone rurale de Gala Ki Dhani, exactement dans notre ecole de “Vidya Sagar”. Nous l’avons construite en 2006 sur le territoire du village de “Koju Khan”. La centaine d’enfants qui la frequentent viennent de deux villages, “Koju Khan” et “Beldar”, un autre village situe juste a cote. Les habitants de “Koju Khan” sont tous des musulmans, ceux de “Beldar” sont tous “hindous”. J’avais le plaisir de vous dire, dans le precedent “Blog” que l’ambiance entre ces deux communautes etait agreable, plaisante. Ce charmant contexte se verifie a l’ecole; les enfants vivent en consonance, en harmonie. Je me plais a la dire, l’inverse etant si souvent exprime, non seulement ici en Inde, mais encore a travers le monde.
Mais un evenement particulier est venu gonfler mon emotion, a l’occasion de ces retrouvailles, toujours saisissantes, toujours poignantes, avec les enfants et les enseignants de “Vidya Sagar School” ! Abhishek me raconte la dramatique histoire, toute recente, de la famille de “Sheraram”, habitant le village de “Beldar” et dont 5 des 7 enfants etudient dans notre ecole. “Sheraram”, le pere, est decede tragiquement, il y de cela a peine un mois, suite a un accident de la circulation. “Kunta”, la maman, vit une situation dramantique et a, selon les dire d’Abhishek, beaucoup de peine a retrouver ses esprits, tant sa peine est grande, tant sa peur est forte face a l’inconnu, a l’incertitude du lendemain: comment subvenir aux besoins materiels quotidiens de ses enfants ? A commencer par la nourriture !
Apres avoir rencontre “Chotharam” (12 ans), “Navalaram” (10 ans), “Keena”, la seule fille a frequenter l’ecole ( 7 ans) et “Tagly” (5 ans), tous presents a “Vidya Sagar” lors de ma visite, nous nous sommes rendus, avec Abhishek, a la maison de “Kunta”. L’ayant entendue gemir, au loin, je me suis doucement rapproche d’elle afin de la rencontrer, enfouie sous a couverture, entouree de plein de femmes du quartier, des voisines, quelques aparentees et des enfants, la plupart des bebes. Mais il y avait la un jeune homme, un seul, prostre , abattu, assis sur un lit de raphias tresses; c’etait “Om Bakash”, l’aine de 14 ans, a qui j’en donnais au moins 20; il a quitte l’ecole de Vidya Sagar, suite au depart du pere. Apres moult questions posees et grace aux traductions d’Abhisehk, j’ai bien compris qu’effectivement, “Om Bakash” ne quittait plus sa mere, qu’il s’etait octroye des responsabilites supplementaires, etant devenu depuis le depart de “Sheraram”, l’homme de la famille, en quelque sorte. Mais pour lui, un malheur semble de pas aller sans l’autre; il est fortement handicape physique, puisqu’atteint de poliomyelite majeure des membres inferieurs. Vous comprenez sa peine, sa frustration, sa detresse !
Pour l’heure, “Om Bakash” ne veut plus entendre parler d’ecole; il la suivait d’ailleurs avec difficulte, ayant demarre sa scolarite trop tardivement. Il veut desormais subvenir aux besoins de sa mere, de sa famille, meurtrie et en danger. Tout gentiment, tout doucement, je me suis rapproche de “Kunta”, demandant a Abhishek de bien vouloir traduire ce que je voulais lui dire; elle aussi, tout doucement, s’est debarrassee de sa lourde couverture qui l’encellulait dans sa douleur. Je lui ai dit, qu’avec “Ecoles de la Terre” nous n’allions pas l’abandonner, que nous allions subvenir immediatement aux besoins de nourriture pour toute la famille; que ses enfants devaient poursuivre leurs etudes chez nous, y-compris “Om Bakash”. Je lui ai encore dit que je savais que “Samu”, sa fille de 13 ans etait en corvee d’eau; que “Napa”, son autre fille de 9 ans, gardait les chevres dans le desert, et que nous souhaitions aussi les scolariser, surtout “Napa”, encore en age de rattraper son retard; mais egalement bien sur “Samu”, afin qu’elle puisse, a tout le moins, ecrire et lire sa langue maternelle, “l’hindi”; comme nous le souhaitons pour “Om Bakash”, l’aine. Brefle de trefle, ce fut un grand moment, vrai, humain, intense; certes saupoudre d’emotionnel et d’affectif; mais a la fois, et surtout, positif, constructif, concret !
Abhishek, Narmada sa maman, et moi-meme avons repertorie les besoins de la famille “Sheraram”; nous avons tout d’abord tenu compte du soutien que les autres parents et les amis du village devaient egalement apporter. Il en resulte que, nous, Ecoles de la Terre, assurerons la nourriture de base de la famille : “Riz – Farine de chapatti – Dal – Legumes – Epices et Huile” ! Au prix budgete de 2’000 roupies indiennes par mois, cela represente un montant de 24’000 roupies pour l’annee; soit, au cours de “42,00”, le montant de 570 francs suisses.
Ce n’est pas dans les objectifs d’Ecoles de la Terre de prendre en charge un tel soutien, que nous pourrions qualifier d’individuel; mais il peut arriver, comment pourrais-je vous dire, “ que la misere d’un tout petit nombre etant si ressemblante, si contigue a celle d’un plus grand nombre, que nous ne pourrions pas faire autrement “! Et puis, “cre non de sort”, nous souhaitons surtout que les 4 eleves qui, actuellement sont dans nos classes, puissent y rester; que l’aine rejoigne notre ecole au plus vite; que les 2 fillettes sacrifiees sur l’hotel des corvees “d’eau” et “de surveillance de chevres” puissent enfin commencer leurs etudes. Nous tenons compte de cet imperatif et nous nous attelerons a cette tache.
Cette histoire ne serait-elle pas un appel a l’aide ! Evidemment que oui ! Quel gros menteur serais-je, si je vous disais le contraire ! Cela me donne aussi l’idee, que je soumettrai a toute l’equipe d’Ecoles de la Terre, celle d’ouvrir un “Compte de Cas Exceptionnels” afin de pouvoir reconforter et secourir les familles de nos eleves vivant de tels instants de peine et d’infortune !
A VOUS TOUTES ET TOUS, CHERS AMIES, CHERS AMIS, JE VOUS ADRESSE MON CORDIAL ET AFFECTUEUX MESSAGE. SINCEREMENT, JE VOUS SOUHAITE LE MEILLEUR !
Martial – martial@ecolesdelaterre.ch
POUR ECOLES DE LA TERRE
Photos : la Famille "SHERARAM"
samedi 13 février 2010
VISITE A GALA KI DHANI ... DANS LE DESERT DU THAR
BIEN CHERES, BIEN CHERS,
En PETIT PREAMBULE, je tiens a vous dire que, pour nous, “Ecoles de la Terre”, le fait de relater, parfois vous conter, nos visites des ecoles, de vous presenter l’avancement de nos programmes (santé, apprentissage, micro-credit, etc…), represente un objectif de communication essentiel. Le partage n’est pas seulement de vous dire : “Merci chers Sponsors, cheres Marraines, chers Parrains, cheres Amies et chers Amis pour votre soutien, sachez que nos ecoles sont aussi les Votres. Tout va bien, bonjour chez Vous” ! Cela n’est pas suffisant. “Ecoles de la Terre” vous est encore redevable de vous informer de ce qui se passe veritablement sur le terrain; a ce moment la, peut commencer le partage entre “celles et ceux qui donnent”, “celles et ceux qui recoivent”, “celles et ceux qui interagissent entre les deux” ! Nous sommes cette troisieme partie d’intervenants dans ce “Partage”, dans cet “Echange”, dans cette “Communion” !
Vous informer sur ce qui se deroule, dans les differents endroits d’Ecoles de la Terre, est déjà une grande satisfaction; mais pouvoir vous accueillir, ici sur le terrain, en est une autre; c’est un contentement, une joie, un plaisir ! C’est l’occasion de pouvoir vivre un moment d’echange qui n’a d’egal que le bonheur de rassembler toutes les “parties agissantes, entreprenantes, dans cette “Chaine du Bonheur” ! Je ne saurais citer ici toutes Celles et tous Ceux qui, au cours de toutes ces annees, sont venus nous rendre visite; que ce soit a Calcutta, aux Iles Sunderbans, dans Bihar, dans le Rajasthan ou a Delhi. Il sont si nombreux; mais toutes et tous se reconnaitront et pourront, en lisant ces lignes, se rememorer ces instants d’echanges, forts, parfois intenses, qu’ils ont vecus dans les villages, dans les bidonvilles, tous ces lieux que privilegie “Ecoles de la Terre” dans sa mission d’assistance et de developpement.
Et puis, il y a toutes Celles et tous Ceux qui, pour maintes raisons, n’ont pu, ou ne pourront se rendre sur les champs d’Ecoles de la Terre. C’est bien ententdu egalement pour Eux que nous avons a coeur de publier ces blogs d’information. Afin que leur partage prenne une dimension encore plus etendue, plus profonde, plus concrete, plus palpable.
Et enfin, il y a toutes Celles et Ceux qui, n’ayant pas encore entendu parler de l’organisation “Ecoles de la Terre”, pourront a travers ces publications periodiques, l’apercevoir et la distinguer dans le concert des mille actions humanitaires dont le monde des demunis et des desherites a besoin !
C’est a Vous Toutes et Tous, citoyennes et citoyens du monde, dont j’honore ici Votre presence, Votre assistance, Votre renfort et Votre soutien, a qui je decris ci-apres, comme le titre de ce “Blog” le denomme, notre “VISITE A GALA KI DHANI”, un village dans le desert du Thar, au Rajasthan, le 6 fevrier dernier.
“Gala Ki Dhani” est un petit village du desert du Thar qui se trouve a un quinzaine de kilometres de Jaisalmer, surnommee parfois “la ville aux portes du desert”, ou alors “la ville d’etape caravaniere, sur la route entre l’Inde, l’Arabie et l’Occident”. Je me promene dans le desert, et voila un village, a l’image de tous les autres, qui n’a l’air de rien; c’est tout juste si j’apercois quelques maisons, a l’allure de baraques, de bicoques ou de cabanons, toutes de la couleur du sable, donc a peine perceptibles, tout juste visibles dans un premier temps; une sorte d’agglomerat, tout de meme un brin disperse, de petites choses qui sortent des dunes, timidement, ou alors carrement la pour n’etre qu’apercues, au loin, pour imaginer la vie des hommes au coeur des ergs ! “Cre nom de sable”; il va falloir m’en approcher !
Ce que je fais bien sur ! J’entrevois, puis je distingue en effet un village; enfin, ca y ressemble ! Le qualifier de “desertique” me parait tout approprie; je me demande meme s’il est habite ! Il va bien falloir m’en approcher davantage, le toucher, le penetrer ! Et soudain, ses habitants se manifestent. C’est l’etonnement, la surprise, puis vient la joie, la satisfaction d’y avoir accede, d’y s’etre plonge, trempe; je prends un bain de sable parmi les hommes !
Au bout du compte, je rencontre et je cotoie des humains qui, semblant tout d’abord se cacher, m’accueillent ensuite, timidement dans un premier temps, puis me font un geste de bienvenue et d’hospitalite. Je suis la, donc je reste. Et grace a Abhishek Vyas d’Ecoles de la Terre, qui officie comme interprete, j’entame la conversation, je commence a communiquer; je suis sur le bon chemin, je peux songer a partager ! Oui, bien Cheres et Chers Ami(e)s, c’est un peu cela “la conquete, l'apprivoisement d’un village du desert” !
Gala Ki Khani est une zone constituee de deux villages; le premier, du nom de “Beldar” dont les habitants sont de religion hindoue et le second, du nom de “Koju Khan”, peuple d’indiens de religion musulmane. “Ecoles de la Terre” a construit en 2006 l’ecole de “VIDYA SAGAR”, le nom indien que nous lui avons donne; c’est un batiment robuste, solide, apte a faire front aux vents du desert parfois impetueux, violents et glacials, sur le territoire de la commune de Koju Khan, mais tres proche du village de Beldar. Une centaine d’enfants suivent regulierement et assidument notre programme scolaire calque sur les exigences de l’enseignement officiel du District. Nous sommes ici bien proches du Pakistan; les habitants des 2 villages sont des gens intelligents et tres ouverts; vraiment, ils communiquent tres bien; je vais plutot dire tres agreablement. “Ecoles de la Terre” est-elle responsable de cette ambiance communautaire si plaisante, si sociable ? Bien sur que non, mais je dois dire qu’elle contribue a la prolonger, a travers l’ecole, en offrant aux enfants la possibilite, toute naturelle, de se retrouver chaque jour, de pratiquer le partage entre deux communautes religieuses qui peuvent, ensemble, vivre en paix et en harmonie. Elle est pas belle la Vie !
Nous sommes donc ici, a l'ecole de Vidya Sagar, au cours de notre quatrieme saison scolaire; notre niveau de programme d’enseignement ne depasse donc pas celui du 4eme degre. Mais nos bons contacts avec les autorites scolaires du district nous assurent déjà, a ce jour, de pouvoir poursuivre la preparation de nos programmes jusqu’au degre 8, soit tout proche de la fin de scolarite obligatoire en Inde (qui se situe au degre 10). Bien sur, vous n’etes pas la pour me poser la question relative a la qualite de l’enseignement et au recrutement des professeurs ? Alors mes bien Cher(e)s, pas de probleme, je le ferai pour Vous ! C’est incontestable que c’est un probleme patent et authentique, je devrais parler plutot de difficulte majeure, pour les villages trop eloignes des centres urbains ou semi-urbains. Nous rencontrons ce genre d’obstacle un peu partout, que ce soit au Bengale, au Bihar ou au Rajasthan, des que nos etablissements se situent a distance trop eloignee de ces centres urbains; nous pouvons parler d’une distance excedant les 20 a 25 kilometres; en tenant compte, bien entendu, de l’etat des routes. Concernant notre ecole de Gala, par chance, elle est a distance respectable de la ville de Jaisalmer, et la route nous y amenant est tout a fait carrossable; si bien que les enseignants peuvent ainsi se deplacer chaque jour afin d’exercer leur fonction a Vidya Sagar. Vous avez bien compris qu’il est tres difficile de trouver tous les eneignants competents, dans les villages lointains et trop isoles. Dans un prochain “Blog” qui vous presentera l’ecole du village de “Rataria Ki Dhani”, eloigne de plus de 50 kilometres de Jaisalmer, et bien je vous en dirai davantage sur cette difficulte. A ce moment la, je repondrai a cette question, c'est promis ! Ce “Blog” ne sera pas le prochain, mais juste celui d’apres ! Pourquoi donc ?
Parce que, auparavant, je dois vous parler de la “Famille SHERARAM” dont 4 des 7 enfants suivent assidument le programme de notre ecole de Vidya Sagar a Gala Ki Dhani et qui vivent depuis quelques semaines un drame redoutable : la perte du “Papa”, mort brutalement dans un accident de la circulation. Avec Abhishek Vyas, je me suis immisce dans cette famille, afin de la soutenir dans sa douleur; mais, encore et surtout, dans son extreme embarras financier et son immense gene pecuniaire.
Le probleme cree la solution ! Sur cette petite note positive et cette perspective pleine d’espoir et de conviction, je vous laisse pour le moment, mais non sans vous avoir transmis mon amitie et mes remerciements pour votre patience et votre precieux accompagnement qui ont valeur de partage, d'entraide et de fraternite. A tout bientot.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
En PETIT PREAMBULE, je tiens a vous dire que, pour nous, “Ecoles de la Terre”, le fait de relater, parfois vous conter, nos visites des ecoles, de vous presenter l’avancement de nos programmes (santé, apprentissage, micro-credit, etc…), represente un objectif de communication essentiel. Le partage n’est pas seulement de vous dire : “Merci chers Sponsors, cheres Marraines, chers Parrains, cheres Amies et chers Amis pour votre soutien, sachez que nos ecoles sont aussi les Votres. Tout va bien, bonjour chez Vous” ! Cela n’est pas suffisant. “Ecoles de la Terre” vous est encore redevable de vous informer de ce qui se passe veritablement sur le terrain; a ce moment la, peut commencer le partage entre “celles et ceux qui donnent”, “celles et ceux qui recoivent”, “celles et ceux qui interagissent entre les deux” ! Nous sommes cette troisieme partie d’intervenants dans ce “Partage”, dans cet “Echange”, dans cette “Communion” !
Vous informer sur ce qui se deroule, dans les differents endroits d’Ecoles de la Terre, est déjà une grande satisfaction; mais pouvoir vous accueillir, ici sur le terrain, en est une autre; c’est un contentement, une joie, un plaisir ! C’est l’occasion de pouvoir vivre un moment d’echange qui n’a d’egal que le bonheur de rassembler toutes les “parties agissantes, entreprenantes, dans cette “Chaine du Bonheur” ! Je ne saurais citer ici toutes Celles et tous Ceux qui, au cours de toutes ces annees, sont venus nous rendre visite; que ce soit a Calcutta, aux Iles Sunderbans, dans Bihar, dans le Rajasthan ou a Delhi. Il sont si nombreux; mais toutes et tous se reconnaitront et pourront, en lisant ces lignes, se rememorer ces instants d’echanges, forts, parfois intenses, qu’ils ont vecus dans les villages, dans les bidonvilles, tous ces lieux que privilegie “Ecoles de la Terre” dans sa mission d’assistance et de developpement.
Et puis, il y a toutes Celles et tous Ceux qui, pour maintes raisons, n’ont pu, ou ne pourront se rendre sur les champs d’Ecoles de la Terre. C’est bien ententdu egalement pour Eux que nous avons a coeur de publier ces blogs d’information. Afin que leur partage prenne une dimension encore plus etendue, plus profonde, plus concrete, plus palpable.
Et enfin, il y a toutes Celles et Ceux qui, n’ayant pas encore entendu parler de l’organisation “Ecoles de la Terre”, pourront a travers ces publications periodiques, l’apercevoir et la distinguer dans le concert des mille actions humanitaires dont le monde des demunis et des desherites a besoin !
C’est a Vous Toutes et Tous, citoyennes et citoyens du monde, dont j’honore ici Votre presence, Votre assistance, Votre renfort et Votre soutien, a qui je decris ci-apres, comme le titre de ce “Blog” le denomme, notre “VISITE A GALA KI DHANI”, un village dans le desert du Thar, au Rajasthan, le 6 fevrier dernier.
“Gala Ki Dhani” est un petit village du desert du Thar qui se trouve a un quinzaine de kilometres de Jaisalmer, surnommee parfois “la ville aux portes du desert”, ou alors “la ville d’etape caravaniere, sur la route entre l’Inde, l’Arabie et l’Occident”. Je me promene dans le desert, et voila un village, a l’image de tous les autres, qui n’a l’air de rien; c’est tout juste si j’apercois quelques maisons, a l’allure de baraques, de bicoques ou de cabanons, toutes de la couleur du sable, donc a peine perceptibles, tout juste visibles dans un premier temps; une sorte d’agglomerat, tout de meme un brin disperse, de petites choses qui sortent des dunes, timidement, ou alors carrement la pour n’etre qu’apercues, au loin, pour imaginer la vie des hommes au coeur des ergs ! “Cre nom de sable”; il va falloir m’en approcher !
Ce que je fais bien sur ! J’entrevois, puis je distingue en effet un village; enfin, ca y ressemble ! Le qualifier de “desertique” me parait tout approprie; je me demande meme s’il est habite ! Il va bien falloir m’en approcher davantage, le toucher, le penetrer ! Et soudain, ses habitants se manifestent. C’est l’etonnement, la surprise, puis vient la joie, la satisfaction d’y avoir accede, d’y s’etre plonge, trempe; je prends un bain de sable parmi les hommes !
Au bout du compte, je rencontre et je cotoie des humains qui, semblant tout d’abord se cacher, m’accueillent ensuite, timidement dans un premier temps, puis me font un geste de bienvenue et d’hospitalite. Je suis la, donc je reste. Et grace a Abhishek Vyas d’Ecoles de la Terre, qui officie comme interprete, j’entame la conversation, je commence a communiquer; je suis sur le bon chemin, je peux songer a partager ! Oui, bien Cheres et Chers Ami(e)s, c’est un peu cela “la conquete, l'apprivoisement d’un village du desert” !
Gala Ki Khani est une zone constituee de deux villages; le premier, du nom de “Beldar” dont les habitants sont de religion hindoue et le second, du nom de “Koju Khan”, peuple d’indiens de religion musulmane. “Ecoles de la Terre” a construit en 2006 l’ecole de “VIDYA SAGAR”, le nom indien que nous lui avons donne; c’est un batiment robuste, solide, apte a faire front aux vents du desert parfois impetueux, violents et glacials, sur le territoire de la commune de Koju Khan, mais tres proche du village de Beldar. Une centaine d’enfants suivent regulierement et assidument notre programme scolaire calque sur les exigences de l’enseignement officiel du District. Nous sommes ici bien proches du Pakistan; les habitants des 2 villages sont des gens intelligents et tres ouverts; vraiment, ils communiquent tres bien; je vais plutot dire tres agreablement. “Ecoles de la Terre” est-elle responsable de cette ambiance communautaire si plaisante, si sociable ? Bien sur que non, mais je dois dire qu’elle contribue a la prolonger, a travers l’ecole, en offrant aux enfants la possibilite, toute naturelle, de se retrouver chaque jour, de pratiquer le partage entre deux communautes religieuses qui peuvent, ensemble, vivre en paix et en harmonie. Elle est pas belle la Vie !
Nous sommes donc ici, a l'ecole de Vidya Sagar, au cours de notre quatrieme saison scolaire; notre niveau de programme d’enseignement ne depasse donc pas celui du 4eme degre. Mais nos bons contacts avec les autorites scolaires du district nous assurent déjà, a ce jour, de pouvoir poursuivre la preparation de nos programmes jusqu’au degre 8, soit tout proche de la fin de scolarite obligatoire en Inde (qui se situe au degre 10). Bien sur, vous n’etes pas la pour me poser la question relative a la qualite de l’enseignement et au recrutement des professeurs ? Alors mes bien Cher(e)s, pas de probleme, je le ferai pour Vous ! C’est incontestable que c’est un probleme patent et authentique, je devrais parler plutot de difficulte majeure, pour les villages trop eloignes des centres urbains ou semi-urbains. Nous rencontrons ce genre d’obstacle un peu partout, que ce soit au Bengale, au Bihar ou au Rajasthan, des que nos etablissements se situent a distance trop eloignee de ces centres urbains; nous pouvons parler d’une distance excedant les 20 a 25 kilometres; en tenant compte, bien entendu, de l’etat des routes. Concernant notre ecole de Gala, par chance, elle est a distance respectable de la ville de Jaisalmer, et la route nous y amenant est tout a fait carrossable; si bien que les enseignants peuvent ainsi se deplacer chaque jour afin d’exercer leur fonction a Vidya Sagar. Vous avez bien compris qu’il est tres difficile de trouver tous les eneignants competents, dans les villages lointains et trop isoles. Dans un prochain “Blog” qui vous presentera l’ecole du village de “Rataria Ki Dhani”, eloigne de plus de 50 kilometres de Jaisalmer, et bien je vous en dirai davantage sur cette difficulte. A ce moment la, je repondrai a cette question, c'est promis ! Ce “Blog” ne sera pas le prochain, mais juste celui d’apres ! Pourquoi donc ?
Parce que, auparavant, je dois vous parler de la “Famille SHERARAM” dont 4 des 7 enfants suivent assidument le programme de notre ecole de Vidya Sagar a Gala Ki Dhani et qui vivent depuis quelques semaines un drame redoutable : la perte du “Papa”, mort brutalement dans un accident de la circulation. Avec Abhishek Vyas, je me suis immisce dans cette famille, afin de la soutenir dans sa douleur; mais, encore et surtout, dans son extreme embarras financier et son immense gene pecuniaire.
Le probleme cree la solution ! Sur cette petite note positive et cette perspective pleine d’espoir et de conviction, je vous laisse pour le moment, mais non sans vous avoir transmis mon amitie et mes remerciements pour votre patience et votre precieux accompagnement qui ont valeur de partage, d'entraide et de fraternite. A tout bientot.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
lundi 8 février 2010
AVEC LES MAMANS DE GARFOORBATTHA, DE BOOTHA, DE GHEETA … LES HABITANTES DE BIDONVILLES … NOTRE PROGRAMME DE “MICRO-FINANCE”
LE MARDI 2 FEVRIER 2010
Oui c’etait bien le mardi 2 fevrier 2010 ! Avec Abhishek, le responsable de notre Branche “Ecoles de la Terre”au Rajasthan, ainsi que Shindou, notre collaboratrice pour le programme de “Micro Finance”, nous avons rencontre les femmes de ces bidonvilles, afin de mettre au point les modalites concernant les prets que nous souhaitons leur accorder. Il s’agissait de constituer la formation definitive des groupes de femmes beneficiaires des credits, de verifier la pertinence et le bien-fonde de l’utilisation des fonds, de s’assurer de leur volonte de travailler de facon solidaire, de leur engagement a respecter leur promesse communautaire; bref, plein de choses, a la fois prometteuses et serieuses ! Il fallait donc valider leur projet respectif d’utilisation du capital que nous allions accorder a chacune d’entre elles.
Chaque groupe est constitue de 5 femmes, beneficiaires des prêts; ces femmes, qui sont pour la plupart les mamans de nos eleves, mais pas exclusivement, repondent solidairement, dans leur groupe, de leur engagement aux contrats de credit dont elles sont detentrices.
Notre programme de “Micro Finance” vise a soutenir les meres de famille des quartiers defavorises, afin qu’elles puissent exercer une activite digne, estimable pour elles-memes et pour leur famille. Certaines d’entre elles, travaillent déjà, mais dans des conditions de subordination, d’oppression et de soumission inacceptables, intolerables. Beaucoup d’autres femmes n’exercent tout simplement pas d’acitivites pecuniaires et vivent dans des conditions penibles, pour ne pas dire affligeantes. Notre nouveau programme de “Micro Finance” vient donc se greffer sur notre programme “Education”, l’objectif moteur d’Ecoles de la Terre, afin de l’enrichir, de le completer, de l’ameliorer, de l’optimiser.
En effet, renverser la tendance a l’analphabetisme, dans un milieu socio-economique qui demeure a tout le moins anemique, n’apporte pas, a moyen et long terme, tous les benefices escomptes. Autrement dit, s’investir dans la scolarisation des enfants d’une communaute, sans s’investir en parallele dans le developpement et dans l’amelioration de la vie domestique de cette meme communaute, represente une action de soutien pour le moins insuffisante, incomplete.
LE VENDREDI 5 FEVRIER 2010
Une fois tous les dossiers constitutes, les decisions d’octroi de prets arretees, nous avons convoque les femmes le vendredi 5 fevrier, afin de proceder a la remise des fonds. Six groupes “d’emprunteuses”, si vous me passez l’expression, etaient invitees a notre ecole de “Sunbean”, a Gafoorbattha, l’un des quartiers ou vivent les femmes des bidonvilles de Jaisalmer. Au total, 6 groupes, ou 30 meres de familles auront touché un montant de 150’000 roupies indiennes, soit une somme egale a 5’000 roupies pour chacune d’entre elles.
Ce fut un moment, comment dirais-je, a la fois emouvant, serieux et noble, que je ne suis pas prêt d’oublier. J’ai la profonde conviction que ces 30 femmes, a l’image des 100 autres beneficiaires de prets en octobre et en novembre 2009, sauront faire fructifier leurs activites et contribueront ainsi a ameliorer les conditions de vie de leurs familles, a transformer leur situation quotidienne, jusque la bien fragile, incertaine, pour ne pas dire aleatoire, hypothetique, incertaine.
En tous les cas, je puis vous dire que les prets accordes en octobre et en novembre derniers sont tous, sans aucune exception, utilises de facon idoine, appropriee. Les mamans s’investissent dans une activite qui leur est propre; elles font preuve d’initiative, d’assurance, de caractere et de decision dans l’entreprise que chacune d’elles s’est resolue a realiser.
Je souhaite rappeler ici, une fois de plus, les objectifs prioritaires de notre “Programme Micro-Finance”, a la lumiere des circonstances socio-economiques qui caracterisent aujourd’hui, la terre entiere. Maint details ont déjà ete publies dans notre blog du 10 juin 2009, quant a la procedure a suivre dans ce programme.
Nous devons bien admettre que la derniere « deprime » de l’économie mondiale est un indice qui met en évidence la baisse d’engagement financier des donateurs dans l’investissement et le développement de projets de type « humanitaire ».
Cette période difficile devient pour nous, "Ecoles de la Terre", une opportunité d’explorer et d’investir dans d’autres alternatives de financement de « projets » de ce type. Dans le but de donner une impulsion dans l’accroissement des revenus du « micro crédit » en faveur des écoles, nous nous sommes dit que nous pouvions adopter une politique d’investissement autre que la seule approche dite « de charité ». Avec cette nouvelle demarche, plus commerciale dans sa gestion, plus professionnelle dans son administration, nos besoins seront plus rapidement satisfaits par notre propre creation de richesses. Ce « Programme » est basé en zones urbaine et semi urbaine, territoires près desquels "Ecoles de la Terre" soutient et gère ses écoles. Le but est toujours le même, à savoir, avec nos fonds investis, nous pourrons, d’une part, ameliorer les conditions de vie des familles, des meres en particulier, et d’autre part, nous pourrons diminuer nos charges de fonctionnement grâce à des projets durables et « entrepreneurs ».
Certes, nous sommes conscients des risques qu’encourt toute nouvelle tentative de « solution de problemes » ; mais en fait, en avons-nous seulement le choix ? Bien sur que non ! Mais a la lumiere de nos premieres experiences en ce domaine, precisement a Jaisalmer, nous sommes déjà enchantes des premiers resultats. C’est davantage qu’un bon presage ! Il ne nous reste plus qu’a trouver le financement necessaire a la poursuite de ce « Programme » encourageant qui a déjà commence a porter ses fruits. Et puis, avec l’enthousiasme, l’application, le serieux et la competence dont fait preuve notre staff indien de Jaisalmer, entendez par la Abhishek et Shindou, j’ai a cœur de vous garantir nos succes futurs ! Enfin, lorsque je dis « succes futurs », je veux bien entendu vous parler de l’avenir des enfants et de leurs familles pour lesquels nous oeuvrons, nous travaillons ; ces enfants, le « sel de la terre des hommes », le sel d’Ecoles de la Terre, pour lesquels vous nous suivez, vous nous aidez ! Sur ces paroles, je vous embrasse au cœur, Toutes et Tous. Avec mon amitie et mon affection.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Oui c’etait bien le mardi 2 fevrier 2010 ! Avec Abhishek, le responsable de notre Branche “Ecoles de la Terre”au Rajasthan, ainsi que Shindou, notre collaboratrice pour le programme de “Micro Finance”, nous avons rencontre les femmes de ces bidonvilles, afin de mettre au point les modalites concernant les prets que nous souhaitons leur accorder. Il s’agissait de constituer la formation definitive des groupes de femmes beneficiaires des credits, de verifier la pertinence et le bien-fonde de l’utilisation des fonds, de s’assurer de leur volonte de travailler de facon solidaire, de leur engagement a respecter leur promesse communautaire; bref, plein de choses, a la fois prometteuses et serieuses ! Il fallait donc valider leur projet respectif d’utilisation du capital que nous allions accorder a chacune d’entre elles.
Chaque groupe est constitue de 5 femmes, beneficiaires des prêts; ces femmes, qui sont pour la plupart les mamans de nos eleves, mais pas exclusivement, repondent solidairement, dans leur groupe, de leur engagement aux contrats de credit dont elles sont detentrices.
Notre programme de “Micro Finance” vise a soutenir les meres de famille des quartiers defavorises, afin qu’elles puissent exercer une activite digne, estimable pour elles-memes et pour leur famille. Certaines d’entre elles, travaillent déjà, mais dans des conditions de subordination, d’oppression et de soumission inacceptables, intolerables. Beaucoup d’autres femmes n’exercent tout simplement pas d’acitivites pecuniaires et vivent dans des conditions penibles, pour ne pas dire affligeantes. Notre nouveau programme de “Micro Finance” vient donc se greffer sur notre programme “Education”, l’objectif moteur d’Ecoles de la Terre, afin de l’enrichir, de le completer, de l’ameliorer, de l’optimiser.
En effet, renverser la tendance a l’analphabetisme, dans un milieu socio-economique qui demeure a tout le moins anemique, n’apporte pas, a moyen et long terme, tous les benefices escomptes. Autrement dit, s’investir dans la scolarisation des enfants d’une communaute, sans s’investir en parallele dans le developpement et dans l’amelioration de la vie domestique de cette meme communaute, represente une action de soutien pour le moins insuffisante, incomplete.
LE VENDREDI 5 FEVRIER 2010
Une fois tous les dossiers constitutes, les decisions d’octroi de prets arretees, nous avons convoque les femmes le vendredi 5 fevrier, afin de proceder a la remise des fonds. Six groupes “d’emprunteuses”, si vous me passez l’expression, etaient invitees a notre ecole de “Sunbean”, a Gafoorbattha, l’un des quartiers ou vivent les femmes des bidonvilles de Jaisalmer. Au total, 6 groupes, ou 30 meres de familles auront touché un montant de 150’000 roupies indiennes, soit une somme egale a 5’000 roupies pour chacune d’entre elles.
Ce fut un moment, comment dirais-je, a la fois emouvant, serieux et noble, que je ne suis pas prêt d’oublier. J’ai la profonde conviction que ces 30 femmes, a l’image des 100 autres beneficiaires de prets en octobre et en novembre 2009, sauront faire fructifier leurs activites et contribueront ainsi a ameliorer les conditions de vie de leurs familles, a transformer leur situation quotidienne, jusque la bien fragile, incertaine, pour ne pas dire aleatoire, hypothetique, incertaine.
En tous les cas, je puis vous dire que les prets accordes en octobre et en novembre derniers sont tous, sans aucune exception, utilises de facon idoine, appropriee. Les mamans s’investissent dans une activite qui leur est propre; elles font preuve d’initiative, d’assurance, de caractere et de decision dans l’entreprise que chacune d’elles s’est resolue a realiser.
Je souhaite rappeler ici, une fois de plus, les objectifs prioritaires de notre “Programme Micro-Finance”, a la lumiere des circonstances socio-economiques qui caracterisent aujourd’hui, la terre entiere. Maint details ont déjà ete publies dans notre blog du 10 juin 2009, quant a la procedure a suivre dans ce programme.
Nous devons bien admettre que la derniere « deprime » de l’économie mondiale est un indice qui met en évidence la baisse d’engagement financier des donateurs dans l’investissement et le développement de projets de type « humanitaire ».
Cette période difficile devient pour nous, "Ecoles de la Terre", une opportunité d’explorer et d’investir dans d’autres alternatives de financement de « projets » de ce type. Dans le but de donner une impulsion dans l’accroissement des revenus du « micro crédit » en faveur des écoles, nous nous sommes dit que nous pouvions adopter une politique d’investissement autre que la seule approche dite « de charité ». Avec cette nouvelle demarche, plus commerciale dans sa gestion, plus professionnelle dans son administration, nos besoins seront plus rapidement satisfaits par notre propre creation de richesses. Ce « Programme » est basé en zones urbaine et semi urbaine, territoires près desquels "Ecoles de la Terre" soutient et gère ses écoles. Le but est toujours le même, à savoir, avec nos fonds investis, nous pourrons, d’une part, ameliorer les conditions de vie des familles, des meres en particulier, et d’autre part, nous pourrons diminuer nos charges de fonctionnement grâce à des projets durables et « entrepreneurs ».
Certes, nous sommes conscients des risques qu’encourt toute nouvelle tentative de « solution de problemes » ; mais en fait, en avons-nous seulement le choix ? Bien sur que non ! Mais a la lumiere de nos premieres experiences en ce domaine, precisement a Jaisalmer, nous sommes déjà enchantes des premiers resultats. C’est davantage qu’un bon presage ! Il ne nous reste plus qu’a trouver le financement necessaire a la poursuite de ce « Programme » encourageant qui a déjà commence a porter ses fruits. Et puis, avec l’enthousiasme, l’application, le serieux et la competence dont fait preuve notre staff indien de Jaisalmer, entendez par la Abhishek et Shindou, j’ai a cœur de vous garantir nos succes futurs ! Enfin, lorsque je dis « succes futurs », je veux bien entendu vous parler de l’avenir des enfants et de leurs familles pour lesquels nous oeuvrons, nous travaillons ; ces enfants, le « sel de la terre des hommes », le sel d’Ecoles de la Terre, pour lesquels vous nous suivez, vous nous aidez ! Sur ces paroles, je vous embrasse au cœur, Toutes et Tous. Avec mon amitie et mon affection.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
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