LE 16 FEVRIER : MA VISITE A RATARIA KI DHANI, “NANUFUJI SCHOOL”
A cinquante kilometres de Jaisalmer, en plein desert, se trouve notre ecole de “Najufuji”, la toute premiere, ici au Rajasthan, construite en fin d’annee 2005 et inauguree a fin mars 2006, pour la rentree des classes. Je rappelle ici que l’annee scolaire, en Inde, s’etend d’avril a fin mars de l’annee suivante. L’ecole de “Nanufuji” accueille 130 enfants venant de 3 villages de cette region isolee et pour le moins delaissee, principalement pour tout ce qui concerne l’education.
Il y a bien ces nombreux “campements du desert”, construits a des fins mercantiles, que les hoteliers de Jaisalmer gerent afin d’offrir des “bivouacs ensables” aux nombreux touristes indiens et etrangers. “Lever et coucher” du soleil sont encore et toujours ce bon produit qui se vend a prix d’or aux excursionnistes, aux globe-trotters, aux routards,aux vacanciers et autres voyageurs en quete de secheresse et d’evasion.
Et bien, juste a cote de ces lieux de passage touristiques, pour ne pas dire en plein milieu, se situent “Nanufuji school” et les trois villages qui ont pour nom “Rataria Ki Dhani”, Magare Ki Dhani” et Neem Ki Dhani”. La vie n’est pas facile pour les habitants de ces lieux. Certes, quelques places de travail fournies dans le cadre des activites touristiques viennent emplir la “marmite quotidienne” de certaines familles indigenes; mais l’existence reste austere pour la plupart des habitants. La quete d’eau demeure une occupation majeure; et ce labeur est encore trop souvent a la charge des enfants, des jeunes filles en particulier. Vous souvenez-vous de mon blog du 30 janvier dernier, lorsque, comme touché par la grace des grandes etendues ensablees, je m’abandonnais dans l’esprit du poete, parlant du desert comme d’une alliance entre l’homme et la terre ? Et bien oui, mes Chers et Chers Ami(e)s, c’est tout a fait ca; sauf, que je me dois de vous “redire” que cette alliance est tres souvent rude, austere, severe.
Le jour viendra, j’en suis convaincu, “ou” je vous detaillerai les activites economiques de cette region, liees a la terre et au tourisme; quand “Ecoles de la Terre” developpera, la-bas egalement, son programme de “Micro-Finance”, afin de donner la possibilite aux plus demunis de s’engager dans des activites nouvelles, dans le seul but d’ameliorer leur niveau de vie, leur condition d’existence !
Je clos le present sujet, en vous disant que notre ecole de “Nanufuji” fonctionne tres bien; et ceci, compte tenu des difficultes liees a son eloignement. Le principal obstacle, pour nous “Ecoles de la Terre, fut de trouver des professeurs competents et capables de garantir l’enseignement et d’assurer le respect de nos programmes scolaires. Si nos debuts furent plutot penibles et laborieux, je puis vous garantir que maintenant, grace a l’investissement de tous, l’enseignement est donne correctement et nos programmes sont honores.
LE 17 FEVRIER : LES PHOTOS DES ECOLES DE JAISALMER, “SATYA DEV” ET “SUNBEAN” SCHOOLS
Jusqu’a present, je vous ai surtout parle de nos deux ecoles du desert, “Vidya Sagar School” a Gala Ki Dhani et “Nanufuji School” a Rataria Ki Dhani. Mais a Jaisalmer “City” et dans ses faubourgs, nous disposons de deux batiments et assurons trois programmes scolaires.
A notre ecole de “Satya Dev”, a Jaisalmer, 180 enfants des quartiers pauvres de “Kallu Ki Hatton”, de “Bheel Basti” et de “Megh Walpara” suivent notre programme scolaire jusqu’en “classe 8”. “Ecoles de la Terre assure la conduite et la gestion de cette ecole depuis 2005. Et c’est dans les locaux de cette meme ecoles que notre “organisation” tient ses “bureaux”. Jaisalmer, cite touristique du desert par excellence, compte dans sa peripherie, nombres de desherites et de demunis, exclus de la competition economique locale et des retombees pecuniaires que ce commerce genere; une occasion de plus pour nous, de pouvoir interceder dans cette lutte pour le partage des richesses que les rivalites cupides des commercants, grands et petits, engendrent.
Toujours dans le batiment de l’ecole “Satya Dev”, nous assurons un programme de “ soutien et de suivi scolaire” pour un peu plus de 100 eleves des memes quartiers; ceux-ci etudient dans deux ecoles gouvernementales de la ville de Jaisalmer. Ce sont tous des eleves de familles pauvres qui sont en “difficulte scolaire” et ont ainsi de la peine a suivre leurs programmes respectifs. Notre programme de soutien, appele “Follow Up Programme” vise a mieux les integrer dans le systeme scolaire en place, de meme qu’a leur assurer un enseignement de rattrapage ou de mise a niveau.
Et puis, il y a la petite derniere, l’ecole de “Sunbean” qui se trouve dans le “quartier bidonville” de Garfoorbattha, en peripherie de Jaisalmer City. La aussi notre envol, en debut de 2007, fut penible et laborieux, puisque nous avons commence nos programmes dans des “baraques”, pour ne pas dire des “cabanons” de fortune; jusqu’a ce que nous trouvions enfin un terrain bon marche ou nous pumes construire notre “maison d’ecole”. Aujourd’hui, nous comptons 120 enfants a “Sunbean School”; ils viennent de cette partie periurbaine de Jaisalmer ou les quartiers pauvres de “Garfoorbattha, de Gheeta, de Bhoota et de Bheel Basti, ont pousse, durant ces dernieres dizaines d’annes, comme des “champignons de misere”, comme des “absces “socio-demographiques” !
C’est d’ailleurs dans ces quartiers que nous avons demarre, en octobre 2009, nos programmes de “Micro Finance”, a l’intention des meres. J’ai beaucoup de plaisir a vous rappeler ici mon “Blog” du 8 fevrier dernier qui vous presente ledit programme; et j’en aurai tout autant ci-apres a vous dire quelques mots sur nos derniers meetings et distributions de “credits”, durant le week-end des 20 et 21 fevrier.
LE 18 FEVRIER : MA VISITE AU VILLAGE DE KATHORI
Abhishek Vyas de Jaisalmer, le responsable pour le Rajasthan, de meme que le president d’Ecoles de la Terre, India, m’invite a visiter le village de Kathori, situe a 35 kilometres de Jaisalmer. L’accueil fut chaleureux et mon court sejour la-bas fut plein d’enseignements. Ce village, nanti de 270 maisons familiales, compte un peu moins de 2’000 habitants, repartis, je me dois de vous le dire, en 4 castes; 150 maisons pour la caste (basse) des “Kumbhar”, la plupart des artisans potiers; 112 maisons pour la caste(tres basse) des ”Maghwal”, en grande majorite des travailleurs du batiment et des fabricants de couvertures; 7 maisons pour la caste (haute) des “Brahmins”, les personnes dites les plus nobles, les plus riches et les mieux alphabetisees du village; et 1 maison abritant le pretre de la region, assimile a la caste des “Brahmins”. Nombre de villageois de Kathori travaillent en ville de Jaisalmer et se deplacent donc chaque jour dans la capitale du district. C’est la raison pour laquelle 3 bus, a des moments echelonnes dans le temps, quittent Kathori chaque matin pour Jaisalmer; et rentrent de Jaisalmer pour Kathori, chaque soir.
Et qu’en est-il de l’enseignement scolaire a Kathori ? Oh la la ! Il est, comment pourrais-je m’exprimer, “plutot catastrophique” ! Un ecole primaire fonctionne, je devrais dire, devrait fonctionner, pour l’ensemble des enfants du village, pres de 500 au total. Et bien, cette ecole, forte de 8 professeurs, accueille a peine 200 eleves; le taux de participation est bien au-dessous de la moyenne, le taux d’absenteisme des enseignants est regulierement et etrangement haut, et les jours de fermeture non prevus par le calendrier fort nombreux. Voyons plutot les derniers resultats enregistres dans cet etablissements par les eleves du dernier degre; nous comprendrons mieux son “probleme”. Au mois de mars 2009, sur 16 eleves que comprenait la classe 8, plus haut niveau d’enseignement a l’ecole de Kathori, seul 4 ont reussi leurs examens de passage, les autorisant a se presenter en classe 9, a Jaisalmer. Il est dit dans le village que certains eleves de la classe 7 ne savent pas ecrire leur nom. Bref, la situation est celle rencontree dans beaucoup trop d’ecole en Inde, surtout en zone rurale. Les enseignants ne transmettent pas, n’eduquent pas, mais font du “gardiennage”; vautres dans leurs chaises, ils font acte de presence, attendant la fin du mois et leurs salaires, bien trop eleves pour justifier leurs pietres prestations.
Oui, bref de trefle, vous ne vous etonnerez pas si je vous dis qu’un “comite du village” nous a recus les bras ouverts et nous a demande d’ouvrir un etablissement “Ecoles de la Terre” a Kathori. Oh ! Je vous rassure, nous n’en sommes pas encore la; nous n’entrerions en matiere qu’a la condition que toutes les familles, attendant de pouvoir scolariser convenablement leurs enfants, s’investissement eux-memes dans la construction de cette nouvelle ecole et s’engagent a participer egalement a son developpement; alors la oui, il est possible que nous intervenions !
LE 18 FEVRIER EN FIN DE JOURNEE : LA VENUE A JAISALMER DE MARINA DUPUIS
Coup sur coup, Rene Loertscher tout d’abord, que je vous ai presente dans de precedents blogs, puis Marina Dupuis, notre Vice Presidente d’Ecoles de la Terre Switzerland, sont arrives a Jaisalmer. Rene m’avait quitte a Calcutta, en fin janvier dernier, afin de faire une visite dans le Sud de l’Inde. Via Bubaneswari, puis Puri, il est alle au Tamil Nadu, Chennai, puis le Kerala, le Maharashtra, Mumbai et retour dans le nord, au Rajasthan, via Jaipur, Jodhpur, puis Jaisalmer, pour ne parler que de quelques endroits connus.
Hormis cette petite infidelite, bien comprehensible pour un globe-trotter comme Lui, qui visite l’Inde pour la premiere fois, Rene fut un volontaire exemplaire, qui donna son temps sans compter aux enfants d’Ecoles de la Terre, puisqu’il effectua les “check up” dentaires pour tous nos enfants du Bihar et des Sunderbans. Je profite ici de le remercier chaleureusement, pour sa gentillesse, sa disponibilite, sa competence. Une chose est certaine : “je reviendrai” m’a-t-il confirme.
Marina, quant a Elle, est arrivee directement de Geneve, avec une escale a Delhi, afin de retrouver Jaisalmer, une connaissance vieille de plus de 12 ans. Je connais Marina depuis si longtemps, pour l’avoir rencontree, toute jeunette, dans les annees 70, sur les bancs d’ecole; je precise, afin de ne pas commettre d’impair irreparable, que j’etais son professeur. Nous nous etions perdus de vue durant quelques annees; jusqu’au moment ou ayant appris mes activites en Inde, elle manifesta son souhait de participer a l’aventure d’Ecoles de la Terre. Marina est une grande mordue,une passionnee, une entichee de l’Inde qu’elle connait depuis la fin des annees 1990 et qu’elle a depuis, revisitee tous les ans. Le Rajasthan est son coin prefere; et c’est grace a Elle qu’Ecoles de la Terre a commence son soutien aux enfants du desert et de Jaisalmer.
Outre le clin d’oeil que je lui fais ici, c’est toute ma reconnaissance que je lui dis a travers ces lignes; ma gratitude pour son accompagnement constant, son travail de tous les instants, sa perseverance dans notre mission que nous voulons remplir, a long terme. Elle est un bras majeur d’Ecoles de la Terre et l’assurance de la releve immediate dont ses beneficiaires, les enfants, ont besoin.
LES 19 et 20 FEVRIER : LES ARRIVEES A JAISALMER DES REPRESENTANTS DES AUTRES BRANCHES D’ECOLES DE LA TERRE INDIA
Chaque annee, Marina Dupuis et moi-meme, avons l’honneur de participer a une reunion annuelle des responsables des differentes “branches” d’Ecoles de la Terre en Inde. Que je vous dise, ou redise, ceci : nous avons, au mois de mai de l’annee 2007, obtenu le statut “d’Organisation nationale indienne” aupres du Ministere de l’Interieur du Gouvernement Central Indien, a New Delhi. La procedure administrative fut longue et compliquee, puisqu’en 2005 deja, nous commencions nos demarches; mais cette reconnaissance officielle represente beaucoup de choses pour “Ecoles de la Terre Association Suisse”. Unir nos efforts dans le developpement des programmes en faveur des enfants et des familles, fonctionner ouvertement aussi bien en Inde qu’a l’etranger, rationaliser nos methodes de travail dans les differents Etats indiens (Bengale – Bihar – Delhi – Rajasthan), optimiser l’utilisation de nos ressources provenant de fonds etrangers, concentrer nos outils comptables et de gestion (systeme comptable – controles de gestion interne et externe – audit centralise), developper une structure permettant a tous nos programmes de fonctionner de maniere autonome en Inde, voila les principaux objectifs que nous visons avec cette nouvelle structure “Ecoles de la Terre” ! “Ecoles de la Terre Welfare Society, Delhi, India” et “Ecoles de la Terre Association, Geneve, Switzerland” peuvent travailler en toutes transparence, legalite et efficacite ! L’objectif primordial, “celui de sortir de la misere la maximum d’enfants a travers l’education”, vaut bien pareil investissement !
Sont donc arrives a Jaisalmer, entre le 19 et le 20 fevrier, Madame Pinky Kharal Sharma, responsable pour la Branche de Delhi, Monsieur Nandalal Baidya, responsable pour l’Etat du West Bengal, Monsieur Rajesh Kumar, responsable pour l’Etat du Bihar et Monsieur Chanchal Acharya, avocat a Delhi, notre courroie, notre relais avec les autorites federales du gouvernement central indien. Ils ont rejoint, ici a Jaisalmer, Madame Marina Dupuis d’Ecoles de la Terre Geneve, Madame Sarita Singh, membre d’Ecoles de la Terre pour le Rajasthan, Monsieur Abhishek Vyas, responsable pour l’Etat du Rajasthan, ainsi que moi-meme.
Les 20 et 21 FEVRIER : DEUX NOUVEAUX MEETINGS “MICRO FINANCE” A L’INTENTION DES FEMMES DES ENVIRONS DE JAISALMER
Vous souvenez-vous du “Blog” du 8 fevrier dernier ? Je vous presentais nos dernieres rencontres avec des meres qui habitent aux alentours de Jaisalmer, les quartiers pauvres de “Gafoorbattha”, de “Bhoota”, de “Gheeta”, de “Bheel Basti” ! Nous avions accorde a 30 femmes la somme de 150’000 roupies indiennes, somme destinee a faire fructifier leurs activites existantes ou en commencer de nouvelles; ceci afin de contribuer a la revalorisation du niveau de vie de leur famille !
Et bien, les 20 et 21 fevrier dernier, j’eus le plaisir de participer a une nouvelle remise de fonds a 20 autres femmes de cette meme region. Au total, 100’000 roupies indiennes furent accordees sous forme de prets “Micro Finance Ecoles de la Terre”. Marina Dupuis eut ainsi l’occasion de participer pour la premiere fois a ce genre de reunions. Aujourd’hui, 130 meres de familles beneficient de ce soutien; et a l’heure ou je vous parle je peux vous affirmer que notre “Programme Micro Finance” fonctionne parfaitement.
LES 22 ET 23 FEVRIER : NOTRE “ANNUAL NATIONAL MEETING”
Reunion de discussions, mais encore et surtout, de decisions, tel est le but de ces rencontres “Ecoles de la Terre Welfare Society”, au niveau national (Inde). Je vous en ai déjà parle ci-dessus. Les resultats de cette derniere assemblee sont encore tout chauds; et Marina Dupuis a déjà commence de traduire et mettre en forme le proces-verbal en francais que nous aurons le plaisir de publier en “Blog” en avril prochain, des notre retour a Geneve.
A l’ordre du jour figuraient nombre de points, a savoir : les incidences de notre nouveau statut “d’ONG nationale indienne”, l’etablissement du “Budget global integre” pour nos differentes branches “Ecoles de la Terre” (Bengale, Bihar, Delhi, Rajasthan), les criteres comptables et les conditions de gestion pour le fonctionnement et l’investissement d’Ecoles de la Terre (Inde), le nouveau programme “Micro Finance”, le plan de route pour la conquete de l’autonomie d’Ecoles de la Terre en Inde, l’image d’Ecoles de la Terre Welfare Society (tant a l’exterieur qu’a l’interieur) avec la confection d’une “brochure Ecoles de la Terre” accueillante et precise. Tels furent les principaux sujets de discussions et de decisions traites durant ces deux jours ! Pour l’heure, je vous dirai juste, que l’ambiance etait chaleureuse, la motivation intense et les premiers resultats prometteurs et encourageants.
BIEN CHERES AMIES, BIEN CHERS AMIS, a Vous qui avez lu ces lignes, je vous sais gre d’accepter toute ma gratitude. Votre interet pour la cause d’Ecoles de la Terre, votre perseverance a nous suivre dans nos activites sont un gage de bienveillance et d’amitie, pour nous tous. Merci du fond du coeur !
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
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