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samedi 24 avril 2010

L’ECOLE « MUSKAN » À DILCHAU KALAN, UN PETIT BIDONVILLE À NEW DELHI



COUCOU ! UN INTENSE ET JOYEUX BONJOUR DE "DILCHAU KALAN" - UN ACCUEILLANT BIDONVILLE DE NEW DELHI QUE VOICI !



CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,



Le 25 mars 2010 fut une merveilleuse journée ; je veux dire par là, surprenante, épatante, presque magique. Avec Marie, nous visitons l’école « Muskan » de ce petit bidonville que je découvrais, au hasard de mes visites à Delhi, au printemps 2008. Ce fut un grand moment de retrouvailles avec les élèves, et nombre de parents venus nous rencontrer pour l’occasion. La fin du mois de mars ponctue l’aboutissement de l’année scolaire en Inde.



Pour ce qui est de Dilchau Kalan, et bien c’est l’issue de notre premier exercice scolaire en faveur de ses enfants ; un exercice, une expérience que nous renouvellerons, bien entendu. Cette première année ne fut pas facile ; vous vous en rendrez compte dans les paragraphes qui suivent.



Pour la petite histoire de l’école « Muskan », bouleversante et admirable au demeurant, je vous invite à relire notre « Blog » du 17 avril 2008. C’est là que je vous raconte les premiers pas, les débuts de notre expérience, l’entame de notre action en faveur des enfants de ce campement de misère : le bidonville de Dilchau Kalan !



J’avais, un peu au hasard de mes pérégrinations autour de la capitale, aperçu une petite communauté d’un millier de personnes vivant dans une sorte de bivouac collectif, constitué de cabanes, de baraques, de cabanons ; bref, de huttes et de tentes améliorées, servant d’habitacles à cette population déshéritée.



Curieux d’apprendre qui donc étaient ces gens rassemblés dans ce bidonville, j’apprenais qu’il s’agissait d’un groupe de réfugiées du Rajasthan, venus, au début des années 80, s’installer dans la capitale indienne dans l’espoir de réduire quelque peu l’indigence qu’ils vivaient dans leur pays à ce moment là. Pour être plus précis, cette communauté avaient dû auparavant, soit au commencement des années 70, quitter le Pakistan à la suite de la partition de l’Inde, un peu après l’indépendance.



Transbahutés, trimballés de places en places, au gré d’opportunités à se trouver un toit et au bon vouloir de propriétaires fonciers à la recherche de suffrages, je rencontrais donc ce millier d’humains déshéritées, démunis de tout, qui vivaient depuis peu à Dilchau Kalan, ce lieu dit au sud de Delhi ! Ce fut donc là que nous décidions d’ouvrir la première petite structure scolaire d’Ecoles de la Terre dans la capitale.



Notre objectif de soutenir les « jeunes pousses » de ce lieu de misère et d’améliorer les conditions de vie de leurs familles est multiple ; nous avons le privilège de vous présenter ci-dessous ses composantes, à savoir les buts volontaires d’Ecoles de la Terre dans cette bouleversante histoire :



(1) Retracer l’histoire exacte vécue par cette population durant ces 50 dernières années ;
(2) Renverser le cours des choses qui ont engendré le triste sort de cette communauté ;
(3) mettre en place, développer et gérer une structure éducative en faveur des enfants de Dilchau Kalan ;
(4) Trouver une solution définitive pour l’habitat de toutes les familles de Dilchau Kalan.



Sur « l’histoire exacte vécue (1) » par ce petit peuple miséreux, et bien nous nous approchons gentiment de la connaissance de ses tenants et ses aboutissants ; notre équipe « Ecoles de la Terre », en place à Delhi et dirigée par Pinky Kharal, est en train de mettre le point final, sur la description du parcours précis de ces gens pauvres et itinérants.



Concernant notre volonté de « renverser le cours des choses (2) », je vous dirai que le chemin est long ; et qu’il passe, avant tout, dans l’aboutissement des deux cibles suivantes, « éducation des enfants » et « logements des familles ».



Au sujet de la « structure éducative en faveur des enfants (3) », nous avons l’immense bonheur de vous dire que notre première année scolaire s’est achevée le 31 mars dernier ; une première année scolaire vécue dans un bâtiment de fortune, une tente au toit en toile de jute et en parois de bambous.



Les enfants sont tellement avides de connaissances ; et puis, ils s’investissent tellement ! Cette expérience, qui avait à l’origine un « objectif de test », s’est avérée concluante à souhaits ; nous la renouvelons et voulons surtout l’officialiser ; nous sommes sur le point de trouver un nouveau bâtiment digne de recevoir, dans de meilleures conditions, les enfants de Dilchau Kalan.



Quant à la « solution à trouver pour un système d’habitat convenable en faveur des familles de Dilchau Kalan (4) », là aussi, la route risque d’être longue, escarpée. Grâce à notre nouvelle structure « Ecoles de la Terre Welfare Society », nous pouvons espérer pouvoir contacte des services du gouvernement de Delhi, dans l’optique d’un heureux dénouement.



Pour conclure nous dirons ceci ; d’une part, un relogement est absolument nécessaire compte tenu de la qualité des maisons (taudis) qu’occupent à ce jour les habitants de ce bidonville ; d’autre part, et dans l’idéal, un nouvel espace de résidence, un nouveau terrain, que nous devons dénicher, afin d’assurer convenablement le relogement de toutes les familles.



J’ai eu beaucoup de plaisir à vous parler de Dilchau Kalan, de notre première expérience de scolarisation, de nos projets pour ce « village bidonville », de nos espoirs partagés. Je vous dis toute mon amitié et je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à « Ecoles de la Terre ».



Martial Salamolard pour
ECOLES DE LA TERRE

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