ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
dimanche 29 janvier 2012
SARASWATI OU L’INDE DE LA CONNAISSANCE ET DE L’ÉDUCATION
BIEN CHÈRES, BIEN CHERS,
Le Mahatma Ghandi disait : « vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours ». Je le cite à l’occasion de la fête de la déesse « Saraswati » qui a eu lieu samedi 28 janvier. Dans l'esprit philosophique hindou, « Saraswati » est la déesse de la connaissance, des arts et de l’éducation. Il s’agit à proprement parler d’une fête religieuse majeure vécue avec beaucoup d’attention et de dévotion partout en Inde.
Le système éducatif indien est très caractéristique de sa culture et de sa structure sociale influencée à travers son histoire par l’existence des castes. Jusqu’à aujourd’hui, on peut considérer que ce système offre un haut niveau de qualité à une minorité de personnes privilégiée et laisse de côté, pour ne pas dire dénigre, une large part de sa population en droit de bénéficier d’une éducation digne de ce nom.
Pour vivre cette fête - « Puja » - depuis de nombreuses années dans diverses régions de l’Inde, je peux m’étonner, comme quiconque, que dans le pays de la déesse « Saraswati », celui-ci ait pu garder depuis si longtemps un système élitiste alors même que sa Constitution reconnaît le droit à l’éducation pour tous.
Ce n’est que le 1er avril 2010 que le Parlement indien a enfin statué l’école obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 14 ans. Cependant, cette mise en application d’une loi constitutionnelle pourtant existante ne se fera pas sur un coup de baguette magique. Car, loi d’application ou pas, il faudra bien se confronter à la hiérarchie compliquée qui a engendré tant d’inégalités et de discriminations pour tant de gens, à commencer par les enfants.
Ecoles de la Terre est bien entendu très concernée par toute cette question. En rapport à tout ça, je profite pour lancer un clin d’œil à Françoise Frossard, Membre de notre organisation, qui rédige actuellement un ouvrage sur l’éducation en Inde à travers notre présence et notre action dans plusieurs de ses Etats fédérés, ouvrage qui sera publié au courant de l’année 2013, année de nos 15 ans d’activités en faveurs des enfants indiens jusqu’ici oubliés par un système dépassé.
Si ce qui précède peut être à classer côté cour, c’est pour quelques instants côté jardin dont je souhaiterais dire quelques mots ; ou autrement, comment les élèves de nos écoles vivent-ils « Saraswati Puja » ? J’étais le 28 janvier dans deux de nos établissements ; à Purba Jatta et à Sonatikari, soit sur deux îles des Sunderbans.
Cet événement prend une dimension considérable dans la vie d’un enfant pauvre. Il y a bien sûr le côté cérémonial et rituel de la fête. Avec toute l’attention et le dévouement de leurs parents, les enfants se rendent à l’école vêtus de leurs plus beaux habits et s’inclinent devant la statue de « Saraswati », qu’un prêtre hindou a pris soin de bénir et de rappeler l'importance. Petits saris mignons ou belles robes du dimanche pour les filles, shorts & chemises ou pantalons pimpants pour les garçons sont de mise pour une telle journée. L’école y met du sien en organisant un petit repas de circonstance apprêté de quelques sucreries auquel j’ai eu le bonheur de participer avec les enfants de Purba Jatta.
Je lis dans leurs yeux ces instants de bonheur qui font d’eux des citoyens à part entière de la grande Inde de la culture, de la sapience et de la connaissance. Je crois que je n’en suis pas moins heureux de vivre avec eux ces moments discrets et ineffables. La félicité est enchanteresse et, en effet, s’accorde dans ces mots du Mahatma Gandhi : « Apprends comme si tu devais vivre toujours » !
Chères Amies, Chers Amis, merci d'avoir lu ces lignes qui pourraient donner, j'ose l'espèrer, un peu d'espoir pour une autre approche de la mondialisation. Je vous souhaite le meilleur, avec beaucoup d’affection.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Les six premières photos ci-dessus sont de l'école de Sonatikari; les six suivantes, de l'école de Purba Jatta
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