CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
À l'issue de ce séjour 2011, et avant de rédiger prochainement une rétrospective plus détaillée sur ce que j'ai vécu depuis février dernier, je souhaite vous donner ici, et en photos, une idée de ce que représentent nos principaux bâtiments d'école qui accueillent nos élèves au Bengale, au Bihar et au Rajasthan. Pour cela, j'ai collecté dans ma banque à clichés, les photogrammes les plus parlants dont je dispose.
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine et est sur le point de le rejoindre. Françoise Frossard, membre de notre organisation, qui aujourd'hui rédige le premier livre d'Écoles de la Terre, m'informe qu'au 31 mars 2011, les indiens sont officiellement, suite au dernier recensement, un milliard deux cent dix millions cent nonante trois mille et quatre cent vingt deux [1'210'193'422]. Elle précise également le déficit des femmes; en effet, il n'y a que 940 femmes pour 1'000 hommes, fait dramatique et qui, selon Elle, représentent un argument incontestable en faveur de l'éducation, des filles en particulier. Je me joins à Elle pour cette dernière remarque.
Dans le but mieux repérer notre présence sur le sub-continent indien, j'insère ci-dessous une carte géographique de l'Inde qui nous situe dans 4 des 28 États qui forment l'Inde fédérale [veuillez lire "EDLT - ici] et dans laquelle nous travaillons pour des enfants laissés pour compte dans leur éducation; je veux parler du Territoire de Delhi où se trouve notre bureau central et des États du Bihar, de l'Ouest Bengale et du Rajasthan où nous accueillons ces enfants dans nos écoles.
Je vous propose de voir ci-dessous, trois groupes de 5 écoles que nous gérons au Bengale [Ensemble 1], au Bihar [Ensemble 2] et au Rajasthan [Ensemble 3]. Afin que vous puissiez mieux vous les représenter, je les ai toutes numérotées et légendées, en précisant leur lieux géographique ainsi que leur nom.
Parmi ces 15 établissements scolaires, 10 nous appartiennent; ils sont donc au nom d'Écoles de la Terre Welfare Society; ces écoles que vous pouvez voir ci-dessous sont les suivantes : La photo N°1, Ramar Patshala de Ganga Sagar, Bengale. La photo N°4, Naba Kishalay de Sonatikari, Bengale. La photo N°5, Srifaltala de Raidighi, Bengale. La photo N°6, Baheradi de Kusha, Bihar. La photo N°7, Camijuli d'Itra, Bihar. La photo N°8, Jolibigha de Naian Bigha, Bihar. La photo N°11, Nanujufi de Rataria, Rajasthan. La photo N°12, Satyadev de Jaisalmer, Rajasthan. La photo N°13, Sunbean de Garfoorbattha, Rajasthan. La photo N°15, Vidya Sagar de Gala Ki Dhani, Rajasthan.
Deux autres bâtiments nous sont mis à disposition gratuitement, dans l'attente de la construction de nos propres écoles; vous les voyez sur la photo N°3, Sishu Siksha Niketan de Purba Jatta, Bengale et sur la photo N°14, Uttam de Meharajot, Rajasthan. Nous possédons déjà le terrain pour ces deux futures écoles; nous allons donc tout prochainement construire les édifices. Le budget pour la construction de l'école Uttam à Meharajot est complètement couvert et les travaux débuterons au début du mois de mai de cette année. Il nous reste à trouver les fonds nécessaires pour construire l'école de Sishu Siksha Niketan sur l'île de Purba Jatta; le budget et le plan de construction pour l'école de Purba Jatta sont déjà établis. Le coût de cette école se chiffre à 500'000 roupies, soit environ 11'000 francs suisses.
Pour les trois autres écoles, nous disposons de locaux mis gracieusement à notre disposition, soit par les autorités municipales, c'est le cas pour l'école Saraswati Shishu Niketan de Pachhatti, Bihar, photo N° 9 et pour l'école de Sujata, à Baiju Bigha, Bihar, photo N°10; soit par des personnes privées, c'est le cas pour notre école de Jaldharmath à Calcutta Bengale, photo N°2; concernant cette dernière école, nous sommes au bénéfice d'un accord notarié [agreement] nous certifiant de l'utilisation des locaux tant que nous poursuivons notre mission dans le bidonville.
ENSEMBLE 1 : 5 ÉCOLES DANS L'ÉTAT DE L'OUEST BENGALE - Îles Sunderbans et ville de Calcutta
ENSEMBLE 2 : 5 ÉCOLES DANS L'ÉTAT DU BIHAR - District de Gaya
ENSEMBLE 3 : 5 ÉCOLES DANS L'ÉTAT DU RAJASTHAN - Désert du Thar - District de Jaisalmer
Cher Amies, Chers Amis. C'est un immense plaisir de vous présenter de cette manière la plupart de nos bâtiments scolaires; de situer ces écoles dans le contexte des régions [États] de ce grand sub-continent qu'est l'Inde. C'est un peu comme si j'avais l'honneur "de vous recevoir en personne dans nos locaux". Nombreux sont celles et ceux qui nous ont déjà rendu visite au cours de ces dix dernières années; je les salue et je leur dis, comme à tous les autres, qu'ils sont, dans l'espoir d'une prochaine visite, les "BIENVENUS".
Je souhaite le "Meilleur" à Vous Toutes et à Vous Tous. Avec mes pensées les plus cordiales et mes sincères remerciements pour l'attention que vous nous portez.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
vendredi 22 avril 2011
dimanche 17 avril 2011
MEETING NATIONAL « ECOLES DE LA TERRE » À NEW DELHI
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Après mon long séjour à Jaisalmer et dans le désert du Thar, me voici à New Delhi depuis le mercredi matin 13 avril. Le reste de cette semaine fut consacré à notre meeting national qui, comme depuis plusieurs années, sonne la dernière ligne droite de mon séjour « Ecoles de la Terre » en Inde. Nos journées furent bien remplies et m’ont guère laissé de temps d’ouvrir « internet » et de rédiger des « blogs ».
J’ai l’immense satisfaction de vous dire ici, que notre organisation indienne « Ecoles de la Terre Welfare Society » est sur des rails solides et avance avec détermination pour l’ensemble des programmes éducaifs et sociaux. Nos trois branches d’activités, du Bengale, du Bihar et du Rajasthan, travaillent dans une grande harmonie qui ne cesse de se renforcer. Avec Abhishek Vyas, responsable pour le Rajasthan, Nandalal Baidya, pour le Bengale et Rajseh Kumar, pour le Bihar, je peux compter sur un « Trio » de pionniers qui travaillent sans relâche et ne ménagent pas leurs efforts.
Ici à New Delhi, où se trouve le siège pour notre organisation centrale, nous avons beaucoup travaillé sur les questions pratiques relatives à notre structure sur le plan national. Relations entre les différents Etats fédérés où nous oeuvrons, gestion intégrée de nos budgets, établissement d’une comptabilité globale à l’intention du gouvernement central indien, récolte de données pour la rédaction de notre prochain « Livre Ecoles de la Terre », furent les principaux sujets abordés et traités avec les responsables susmentionnés.
À ceux-là j’ajoute le sujet concernant notre programme de « Micro Crédit » pour lequel nous avons pu compter, durant deux jours, sur la présence du Dr Pradip Har, de la Société CreditWatch de Calcutta avec laquelle nous collaborons. Ce programme, éminemment important pour notre organisation, fonctionne depuis un peu plus d’une année. À l’heure où le sujet brûlant du « micro crédit » fait la « Une » de bien des journaux, je peux vous assurer que nous mettons tout en œuvre afin que ce programme se développe correctement ; ses premiers résultats sont excellents, aussi bien pour les mères de familles qui bénéficient des prêts octroyés que pour « Ecoles de la Terre Welfare Society » qui le pilote.
Je vous présenterai plus en détail, en début de cette semaine, les différents points que je viens de vous exposer brièvement. Chères Amies, Chers Amis, je vous souhaite le meilleur et je vous envoie de la capitale indienne, mes plus cordiales pensées.
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
NB : Ci-dessus 3 photos, dans l’ordre, la 1ère - à Raidighi, au Îles Sunderbans, Ouest Bengale, la 2ème - à Bodhgaya, au Bihar et la 3ème - à Rataria Ki Dhani, dans le désert du Thar au Rajasthan
Après mon long séjour à Jaisalmer et dans le désert du Thar, me voici à New Delhi depuis le mercredi matin 13 avril. Le reste de cette semaine fut consacré à notre meeting national qui, comme depuis plusieurs années, sonne la dernière ligne droite de mon séjour « Ecoles de la Terre » en Inde. Nos journées furent bien remplies et m’ont guère laissé de temps d’ouvrir « internet » et de rédiger des « blogs ».
J’ai l’immense satisfaction de vous dire ici, que notre organisation indienne « Ecoles de la Terre Welfare Society » est sur des rails solides et avance avec détermination pour l’ensemble des programmes éducaifs et sociaux. Nos trois branches d’activités, du Bengale, du Bihar et du Rajasthan, travaillent dans une grande harmonie qui ne cesse de se renforcer. Avec Abhishek Vyas, responsable pour le Rajasthan, Nandalal Baidya, pour le Bengale et Rajseh Kumar, pour le Bihar, je peux compter sur un « Trio » de pionniers qui travaillent sans relâche et ne ménagent pas leurs efforts.
Ici à New Delhi, où se trouve le siège pour notre organisation centrale, nous avons beaucoup travaillé sur les questions pratiques relatives à notre structure sur le plan national. Relations entre les différents Etats fédérés où nous oeuvrons, gestion intégrée de nos budgets, établissement d’une comptabilité globale à l’intention du gouvernement central indien, récolte de données pour la rédaction de notre prochain « Livre Ecoles de la Terre », furent les principaux sujets abordés et traités avec les responsables susmentionnés.
À ceux-là j’ajoute le sujet concernant notre programme de « Micro Crédit » pour lequel nous avons pu compter, durant deux jours, sur la présence du Dr Pradip Har, de la Société CreditWatch de Calcutta avec laquelle nous collaborons. Ce programme, éminemment important pour notre organisation, fonctionne depuis un peu plus d’une année. À l’heure où le sujet brûlant du « micro crédit » fait la « Une » de bien des journaux, je peux vous assurer que nous mettons tout en œuvre afin que ce programme se développe correctement ; ses premiers résultats sont excellents, aussi bien pour les mères de familles qui bénéficient des prêts octroyés que pour « Ecoles de la Terre Welfare Society » qui le pilote.
Je vous présenterai plus en détail, en début de cette semaine, les différents points que je viens de vous exposer brièvement. Chères Amies, Chers Amis, je vous souhaite le meilleur et je vous envoie de la capitale indienne, mes plus cordiales pensées.
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
NB : Ci-dessus 3 photos, dans l’ordre, la 1ère - à Raidighi, au Îles Sunderbans, Ouest Bengale, la 2ème - à Bodhgaya, au Bihar et la 3ème - à Rataria Ki Dhani, dans le désert du Thar au Rajasthan
mercredi 13 avril 2011
SUNBEAN, L'ÉCOLE DU "SOLEIL LEVANT DES ENFANTS", TOUT JUSTE SORTIE DE LA TERRE D'UN BIDONVILLE !
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
« Sunbean », chronologiquement, notre quatrième école du district de Jaisalmer, a ouvert ses portes en début d’année 2007 dans le lieu-dit Garfoorbattha, avant même que notre bâtiment soit construit; comme l'école "Uttam", notre petite dernière de Meharajot. Deux cabanes de fortune ont fait l’affaire pour le début de l’année scolaire. Mais à la fin 2007 les élèves ont déménagé dans notre bâtiment de pierres.
Garfoorbattha est une sorte de colonie aux allures de bidonville qui se situe aux abords de Jaisalmer, la cité aux pierres jaunes du désert. Avec d’autres agglomérations attenantes, du même type, elle regroupe une population qui s’y est installée tout au long de ces 30 dernières années.
Je vous livre ces quelques informations suite à mes dernières questions posées aux habitants de Jaisalmer. Quelle donc ne fut pas l'ahurissante surprise lorsque je m’aperçus que l’immense majorité de la cité de la pierre jaune ne connaissait pas, selon ses dires, l’existence de Garfoorbattha, pas plus d’ailleurs que les autres « bidonvilles » voisins qui ont pour noms « Gheeta, Bootha, Beelbasti ».
Lorsque je vous dis que « l’immense majorité ne connaissait pas », et bien je ne suis pas juste ! Je dois vous dire que « l’immense majorité ne voulait pas connaître » … l’existence du bidonville de Garfoorbattha et de ses petites voisins. Mais à force de questions et de recoupements, je finis à obtenir quelques réponses, histoire de découvrir l’essentiel sur l’histoire de ces communautés démunies de Jaisalmer.
Une bonne partie des personnes vivant dans ces bidonvilles – c’est le mot qui convient le mieux pour nommer ces lieux – sont des réfugiés majoritairement hindous – de religion hindouiste – qui ont fui le Pakistan suite à la partition de 1947 qui a démembré l’ancien territoire sous domination britannique ; je devrais dire l’ancienne Inde, mais ça n’est pas exact, « colonialisme exige » !
Nombre d’entre eux ont vécu au Pakistan durant plusieurs années avant de se résoudre, pour bien des raisons, à émigrer au Rajasthan, Etat fédéré voisin de l’Inde. D’autres ont erré çà et là, avant de se retrouver aux alentours de Jaisalmer. Enfin, certains sont tout simplement des gens sans ressource qui se sont installés dans ces quartiers de misère ; où donc ailleurs pouvaient-ils donc aller ? Je ne pourrais le dire, mais je peux le voir !
Tel est, en gros, le tableau que je dresse aujourd'hui de cette région miséreuse ou Ecoles de la Terre a réussi à ouvrir l’école « Sunbean » - qui signifie « Soleil » ! Bien sûr, une étude géopolitique et sociologique serait la bienvenue pour mieux expliquer ce qui se passe là-bas, ou tout au moins pour y ajouter les détails et les corrections qui conviennent.
Seulement voilà, je n’en ai ni le temps, ni la compétence, ni même la volonté, tant ces quartiers de misère m’occupent pleinement dans le cadre d’Ecoles de la Terre. Mais si demain, je rencontrais un(e) volontaire compétent(e) qui veuille entamer un travail – étude – sur ce sujet, alors je serais partant à 100% !
Notre école de Sunbean, à ce jour forte de plus de 130 élèves, méritait bien ces précisions ! Celles-ci sont, en quelque sorte, tout ce qui l’entoure et qui l’ont fait naître, avec notre complicité et celle des membres d’Ecoles de la Terre du Rajasthan, à commencer par Abhishek Vyas, le responsable, qui ont fait l’effort de nous entendre, puis de participer à son développement.
« Sunbean », l’école au « Soleil », n’est qu’à ses débuts, comme tous les autres établissements scolaires d’Ecoles de la Terre. Il nous faut juste encore du temps, de l’énergie, de la persévérance et de l’argent pour faire fructifier nos programmes, tous engagés pour le bien de ses enfants et de leurs familles. Les photos de ce blog vous donnent une petite idée de « ce qu’est Sunbean », l'école du "soleil levant" des enfants !
Avec mes plus chaleureuses pensées, au propre, comme au figuré, je vous dis encore et toujours, merci de suivre Ecoles de la Terre ! Que le meilleur vous accompagne, aujourd’hui et demain !
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
lundi 11 avril 2011
GALA UN JOUR, GALA TOUJOURS ! WELCOME À L’ÉCOLE DE VIDYA SAGAR !
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Je n’arriverai pas, avant mon départ de Jaisalmer, prévu pour demain matin mardi 12 avril 2011, de vous présenter toutes nos écoles du Rajasthan ; qu’à cela ne tienne, je le ferai dès mon arrivée à New Delhi, lieu de ma dernière étape de ce présent séjour.
Gala est le nom de la région où se trouvent deux villages qui nous occupent tout particulièrement ; ces villages se nomment « Beldar Ki Dhani », village hindou, et « Koju Khan Ki Dhani », village musulman. J’ai un bonheur certain à vous dire cela.
Construite en fin d’année 2005, notre école de Vidya Sagar accueille autant d’enfants hindous que musulmans. L’ambiance y est chaleureuse de démontre, si cela est encore nécessaire, que des enfants issus de cultures bien différentes peuvent étudier ensemble, en bonne intelligence.
Que ce soit ici au Rajasthan, ou alors à Calcutta, aux Îles Sunderbans ou au Bihar, nous retrouvons fréquemment ce genre de situation ; avec toujours cette immense satisfaction de constater que cette mixité, dans le monde de l’éducation, nous offre de belles occasions d’encourager le partage et de constater que tout cela est possible.
110 enfants suivent leur scolarisation à Vidya Sagar School. Ils sont répartis entre les niveaux de la classe enfantine et ceux des classes 1 à 5. Comme la région de Gala se trouve certes dans le désert, mais seulement à 15 kilomètres de Jaisalmer, nous avons pu dès l’année dernière, intégrer une dizaine d’élèves des classes 6 et 7 de Vidya Sagar dans notre école de Satyadev, à Jaisalmer. Les parents de Beldar et de Koju Khan peuvent assurer une navette quotidienne pour le transport des enfants à Jaisalmer. D'autres élèves les suivront dès la prochaine année scolaire - au mois de mai qui vient.
Cela démontre que nos efforts auprès des familles, visant à les convaincre de la nécessité de scolariser durablement leurs enfants, portent déjà leurs fruits. Depuis le tout début d’Ecoles de la Terre, cet aspect des choses nous préoccupe au plus haut point. Nous voulons soutenir le plus d’élèves possibles jusqu’au terme de leur scolarisation obligatoire.
Ce sujet représente à lui seul tout un véritable chapitre dans notre action. Avec Françoise Frossard, qui rédige en ce moment le « Livre d’Ecoles de la Terre », nous en parlons souvent ; c’est un sujet de discussion que j’ai également avec tous mes autres collègues, membres d’Ecoles de la Terre Genève.
Comme je vous le disais plus haut, demain je me déplace à New Delhi. C’est là-bas que je vous présenterai notre école de Sunbean qui se trouve dans un bidonville proche de la cité de Jaisalmer, une petite ville plutôt touristique, où les commerçants pensent davantage à leurs affaires mercantiles qu’à celles d’Ecoles de la Terre. Et « TOC », je l’ai dit !
Chères Amies, Chers Amis, j’apprends que l’Europe, occidentale tout au moins, vit en ce début avril 2011 sous une grande vague de chaleur ! Puissiez-vous profiter de ces instants printaniers au goût « d’hors du commun » ! Je vous envoie mes cordiales pensées du nord-ouest indien. Amitiés.
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
mercredi 6 avril 2011
MEHARAJOT ! QUEL VILLAGE ! QUELLE ÉCOLE ! QUELLE DÉCOUVERTE !
BIEN CHÈRES, BIEN CHERS,
Namaste, Welcome, Bienvenue à Meharajot, un village au bout du monde ! Oui, c’est vrai, le monde commence et finit partout ! Mais « Meharajot School Ecole », c’est un peu spécial, c’est la toute dernière fille d’Ecoles de la Terre, et, pour la circonstance je souhaiterais désigner ce lieu de joie et de rencontre, comme le bout du monde !
Ici, à 70 kilomètres de Jaisalmer, la porte du désert, 6 petits villages se sont mariés à Ecoles de la Terre pour enfanter une nouvelle petite école qui accueille aujourd’hui plus de 100 élèves.
Je ne résiste pas à l’envie de vous nommer tous ces villages ; et je vous indique la distance que les élèves ont à parcourir, à pied, chaque matin et chaque après-midi, afin de rejoindre leur classe, puis de rentrer chez eux ; vous prendrez bien soin de multiplier par deux les distances en question, sachant que je vous cite les chiffres de l’aller - à l'école.
Il y a Meharajot village où se trouve l’école, 0 kilomètre ; Karada village, 2,5 kilomètres ; New Karada, 2 kilomètres ; Moti Singh, 5 kilomètres ; Achal Kidhani, 5,5 kilomètres ; et enfin Jagamal Singh Kidhani, 6 kilomètres. L’école s’appelle "Uttam" d'Ecoles de la Terre Welfare Society India.
Nous, Ecoles de la Terre, avons décidé en fin 2010, d’ouvrir une école là-bas. Chose décidée, chose faite ; à ce moment là nous n’avions ni terrain, ni bâtiment où accueillir les enfants. Grâce à la gentillesse d’un habitant de Meharajot, nous avons pu démarrer les premières classes dans des locaux de fortune qu’il nous a mis à disposition, et cela jusqu’à ce que nous construisions notre propre école.
Le terrain nous été offert – sous la forme de donation – par les villageois de Meharajot ; et la construction est financée par la fondation CUF – Community Uplifting Foundation – par le truchement de son directeur William Mellgren. Les travaux commenceront les premiers jours du mois de mai prochain, soit dans quelques semaines.
Je profite de cette occasion pour dire toute la reconnaissance et l’affection que je porte à tous nos sponsors, marraines et parrains, fondations, communes et entreprises qui nous aident depuis si longtemps. Grâce à Daniel Demierre, un ami, informaticien de Carouge, nous mettrons en ligne ce printemps encore, le nouveau site internet d’Ecoles de la Terre. Il est prévu une grande fenêtre à l’attention de toutes celles et ceux qui nous soutiennent ; je me permettrai de les contacter afin de leur demander de figurer sur cette nouvelle page web.
Bref de Trèfle, au fond de ces prés pelés, une première école est née à Meharajot ; une sorte de raccourci pour vous dire tout le bien que je pense des élèves, des enseignants, des villageois et de tous les autres curieux que j’ai rencontrés là-bas. Quel accueil, quel échange, quelle simplicité, quel lâcher prise, quelle émotion mélangée à de la tendresse saupoudrée de timidité sauvage. Et encore, quel tableau de vie vécu au-delà de mes modestes clichés d’occidental tout juste averti !
Aujourd’hui à Uttam School, 110 élèves sont répartis entre la classe de maternelle et la classe niveau 5. Cependant, nous prévoyons d’intégrer pour la prochaine année scolaire qui, au Rajasthan, démarre au mois de mai, 30 élèves supplémentaires en classe 6 qui poursuivront leurs études sous l’égide de notre école de Satyadey, de Jaisalmer. Nous dispenserons leur formation à Meharajot et ils passeront leurs tests intermédiaires et leurs examens finaux à l’école de Satyadev, à Jaisalmer.
Avec Narayan Singh, le Principal de Meharajot, avec Madan Gopal et Arwind Kumar, les deux autres enseignants, qui eux tous parcourent chaque jour, entre 6 et 10 kilomètres de marche, pour assurer les cours à Meharajot, j’ai envie de dire que la terre n’a guère de limite pour celles et ceux qui veulent bien la fouler de leurs pieds "aimants" !
Bien Chères, bien Chers, veuillez excuser mes quelques excès d’enthousiasme dans cette présentation de Meharajot ; c'est l'émotion et la chaleur. En effet, ici au Rajasthan, il fait si chaud en ce moment !
Dans cette foulée, je vous envoie mes pensées chaleureuses et je vous exprime ma reconnaissance renouvelée pour votre inestimable attention.
Martial Salamolard
Pour ECOLES DE LA TERRE
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