CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
J’ai le plaisir de donner la parole à Alexandre et Julien, deux jeunes volontaires de France voisine qui jettent les premières pierres à notre projet de développement de notre ferme « RITA PEDAGOGICAL FARM », à Nain Bigha, un petit village du Bihar où Ecoles de la Terre gère son école de « Jolibigha » depuis 2004. Une première parcelle d’un grand terrain jouxtant l’école – environ la moitié – est déjà cultivée depuis plusieurs années ; la deuxième fait l’objet du magnifique projet qu’Alexandre et Julien sont en train de mettre sur pieds.
Outre le développement de notre secteur « agronomie & agriculture », nous programmons avec Alexandre et Julien d’enrichir notre ferme en y implantant de nouvelles activités agricoles telles que jardin potager, riziculture, pépinière et reboisement. Autre bonne nouvelle, un foyer destiné à accueillir les petits orphelins des villages de la région est également intégré à ce projet. Alexandre et Julien, merci pour tout ! C'est à Vous ! Martial pour Ecoles de la Terre.
CHÈRES LECTRICES, CHERS LECTEURS,
Tout d'abord, nous sommes très heureux de pouvoir vivre et partager cette expérience avec vous. Nous avons débarqué dans un univers que nous ne connaissions pas, mais alors pas du tout et nous avons dû très vite apprendre à nous adapter à cette étrange et merveilleuse contrée qu'est l'Inde. Il faut dire, très honnêtement, que nos débuts à Delhi ne furent pas des plus simples, le contraste fut rapidement assez fort et nos oreilles pas encore préparées à ce que l'anglais des indiens avait à nous offrir.
NOTRE ARRIVÉE EN INDE
Nous avons donc eu à expérimenter quelques concepts sympathiques comme le "bakchich" avant de pouvoir nous retrouver assez à l'aise ; mais dans l'ensemble ces légères péripéties ne sont que des expériences de la vie comparables à celle d'un enfant se brulant avec une casserole; en bref nous ferons de notre mieux pour ne plus y mettre les doigts !
Enfin voilà, la véritable découverte n'était pas tant l'univers de Delhi mais bien le Bihar, délicieuse contrée que nous avons découverte après quelques jours à Delhi et 17 heures de train via le "Poorva Express" afin d’atteindre Gaya, une ville du Bihar, puis Bodhgaya, une bourgade bien connue où Ecoles de la Terre a ses bureaux ; ceci dit le « Poorva » n'était pas si express car sans cela nous n'aurions pas pu le rattraper à la course !
NOTRE SÉJOUR À BODHGAYA ET NOTRE STAGE À LA FERME RITA
La pauvreté qui règne en ces lieux où tout est encore à construire n'altère paradoxalement en rien la richesse apportée par les individus rencontrés. Le tour des écoles de l'organisation fut pour nous un moment de bonheur, les enfants sont de vrais petits miracles lorsqu'ils nous sourient et leurs visages illuminent le cœur bien plus que le soleil qui ici tape pourtant bien fort. La joie qu'ils ont d'aller à l'école est une véritable découverte pour nous ; et c'est chose rare que de voir ça en nos contrées.
En bref, le travail de Martial et de toute l'équipe d'EDLT est une véritable oasis dans un désert d'ignorance ; et disant cela nous visons plus ceux qui ne se soucient guère que de leur individualisme plutôt que le niveau de culture ici même ! C'est ainsi que nous deux voulons aussi mettre la main à la patte d'EDLT afin de mettre sur pied le second projet de Jolibigha, la ferme pédagogique de Rita. Nous ne présenterons pas le lieu car Martial l'a déjà fait mais bien le projet qui nous anime. Nous avons un vaste terrain à gauche de l'école comme surface de travail.
Dans l'idée, la ferme modèle comprendra une zone d'agriculture séparée en plusieurs parties, dont une riziculture qui servira de réserve de nourriture pour l'école, une zone d'élevage et enfin un bâtiment servant à l'accueil d'orphelins – avec une salle de cours technique pour commencer un programme d'initiation au travail de la terre de manière plus poussée et complémentaire aux activités sur le terrain.
Certes, toutes les structures ne sont pas encore là, presque tout est à faire comme je l'ai dit plus haut et cela prendra du temps mais chaque jour est une occasion d'avancer et nous continuerons ce projet jusqu'à son aboutissement. Sachant que les premiers changements réels pour ce qui est du terrain arriveront avec la fin de la mousson, il nous faudra donc être patients jusque-là.
Nous espérons que tout va bien pour vous toutes et tous ; nous vous remercions infiniment de votre attention et de votre intérêt. Nous vous tiendrons au courant par l'intermédiaire de Martial, sur l'évolution de ce projet qui nous passionne au plus haut point. A bientôt!
Alexandre Lemaire et Julien Budry
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
Ecoles de la Terre un jour - Ecoles de la Terre toujours !
dimanche 29 avril 2012
jeudi 26 avril 2012
ÉCOLES DE LA TERRE DANS SES CENTRES EN INDE - JANVIER/AVRIL 2012 - SOMMAIRE, CONDENSÉ ET NOUVELLES !
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Depuis le 23 janvier dernier, 21 messages vous ont été adressés par l'entremise de ce "Blog". De ces modestes parutions sorties du champ d'action d'Ecoles de la Terre, je souhaite aujourd'hui vous en distiller un condensé. En supplément je joindrai quelques nouvelles, quelques compléments et autres détails. Pour chacune de ces 21 missives j'ajouterai une nouvelle photo puisée dans ma corbeille à photogrammes. Je vais aussi vous proposer quelques épigraphes, anecdotes ou faits nouveaux; tout ceci avec le secret espoir que cette rétrospective sollicitera chez Vous, Chères Amies, Chers Amis, une tentation à lire ou à relire tout ou partie de ces 21 messages. Vous m'accorderez bien ce droit de rêver !
Vous souhaitez lire ou relire un précédent message de ce Blog ! Vous allez, en colonne de droite, vous descendez jusqu'à la rubrique "LES ARCHIVES DU BLOG" et vous choisissez le sujet qui vous plaît en vous référant à la date de parution - au mois et à l'année.
Sincèrement, merci !
JANVIER 2012
Lundi 23 janvier 2012, c'était " RETOUR SUR TERRE INDIENNE "
C'est le retour sur le sol indien, avec l'émotion des premiers jours, des premières retrouvailles, la visite de la première école, celle de Muskan dans le bidonville de Dilchau Kala. Ce bidonville nous cause bien des soucis. Les habitants sont inquiets; ils ont appris qu'ils devraient prochainement quitter les lieux où ils se trouvent actuellement. Ils sont plus de 1000 personnes, et non 600 comme je l'annonçais en janvier, qui vivent dans l'incertitude depuis des dizaines d'années, toujours dans l'attente d'une place définitive où ils pourraient construire enfin leurs maisons. Nous cherchons le/les moyen/s d'alerter les autorités afin qu'elles prennent des mesures nécessaires, sérieuses et proposent aux familles de Dilchau Kala une solution convenable et définitive. L'organisation de notre école est bien sûr dépendante de cette situation intermittente, délicate, éphémère; les conditions de travail sont difficiles, les locaux sont pour le moins inconfortables. Qu'est-ce que la vie dans un bidonville ? La promiscuité, l'insalubrité, l'incertitude et l'indigence; c'est la vie d'un campement misérable où les familles ne pensent qu'à trouver enfin un emplacement où bâtir un lieu de vie digne de ce nom !
Jeudi 26 janvier 2012 c'était " JOUR DE LA FÊTE NATINONALE INDIENNE – JOUR DE VISITE À l’ÉCOLE DE SRIFALTALA ET CHEZ LES MÈRES BÉNÉFICIARES DU PROGRAMME MICROCRÉDIT "
Le 26 janvier 2012, j'ai quitté New Delhi pour me rendre, via Calcutta, à Raidighi. Il fait même quelque peu "frisquet" dans les îles Sunderbans. La saison la plus fraîche se situe entre novembre et février, la température la plus basse pouvant atteindre les 10 degrés durant la nuit. J'y resterai plus de 3 semaines avec quelques crochets à Calcutta qui se trouve à 100 kilomètres de Raidighi. Chaque école célèbre la fête nationale avec joie et avec ferveur. Pour dire vrai, il y a 3 fêtes nationales en Inde. Le 26 janvier est le "Jour de la République"; le 15 août est le jour de l'indépendance; le 2 octobre est le jour de l'anniversaire du Mahatma Gandhi. Ces 3 événements sont autant de jours fériés pour les institutions gouvernementales du pays.
Vendredi 27 janvier 2012 c'était " ECOLES DE LA TERRE" SUR L’ILE DE PURBA JATTA – AVEC TOUTES LES PHOTOS A ELLE CONSACREES, DANS UN JOYEUX DESORDRE !"
Le 27 janvier, je vous présente notre école de Purba Jatta, petite académie de la campagne des Sunderbans. Purba Jatta est le nom de l'île, mais l'école a sa propre dénomination; son vrai nom de "baptême" est "Sishshu Siksha Niketan". Pour simplifier nous utilisons habituellement le nom de l'île, soit "Purba Jatta". L'école se trouve dans le village de "Hatuarghery"; les quelques 300 élèves qui fréquentent notre établissement viennent aussi d'autres villages circonvoisins qui ont pour noms "Dhaki", "Haldarpara", "Mayrapara East", "Mayrapara West", "Mondalpara", "Musalmanpara" et "Purkaitpara", soit au total 8 petites agglomérations de cette île. Aujourd'hui, nous sommes propriétaire d'un terrain non loin de l'actuel bâtiment, vieillot et trop petit que les habitants d'Hatuarghery nous mettent à disposition. Nous espérons pouvoir construire la nouvelle école cette année encore.
Dimanche 29 janvier 2012 c'était " SARASWATI OU L’INDE DE LA CONNAISSANCE ET DE L’ÉDUCATION "
Le samedi 28 janvier 2012 est le jour de "Saraswati Puja"; la fête de Saraswati, la déesse de la connaissance, des arts et de l'éducation. Saraswati est le plus souvent habillée d'un simple sari blanc et porte peu de bijoux en rapport aux coutumes indiennes. Sa monture est un grand cygne blanc, symbole de sagesse. Egalement assise sur une fleur de Lotus, Saraswati déesse joue de la vina - une sorte de luth - avec deux de ses quatre bras, le troisième tenant un livre, emblème de l'éducation, le quatrième serrant un chapelet, attribut de concentration et de méditation. Elle est une déesse populaire, davantage vénérée dans les écoles et les collèges que dans les temples. Il y a de nombreuses interprétations sur la représentation de Saraswati; en voici une ; Saraswati est une belle femme car l'éducation serait tout autant fascinante que le charme et la brillance d'une belle femme. Le chapelet signifierait que la connaissance est infinie, qu'il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. Le luth nous inviterait à associer notre intelligence à notre coeur et à nos consciences - nos sens. Le cygne inviterait l'élève à être comme lui, sage et attentif. Le matin de la fête de Saraswati, les élèves viennent à l'école en habits de fête, leurs vêtements traditionnels, avec une première intention de prier la déesse. Comme cette année à Purba Jatta School, j'ai eu maintes fois l'occasion de participer à "Saraswati Puja". C'est une agréable circonstance me permettant d'être encore plus proches des élèves; c'est aussi l'opportunité de souligner l'immense importance de l'éducation pour les filles et les femmes indiennes.
FREVRIER 2012
Mercredi 1er février 2012 c'était " LE MICRO CRÉDIT : LES OBJECTIFS D’ECOLES DE LA TERRE ET LA SITUATION DANS LES SUNDERBANS "
Je vous parle dans ce premier blog de février de notre programme de Micro Crédit dans les îles Sunderbans, un programme de soutien économique aux familles les plus pauvres. Il s'agit bien d'un nouveau programme que nous avons mis en place en fin d'année 2009 afin d'encourager la création de richesses et à favoriser la concrétisation de micro-projets d'entreprises. Nous tenons beaucoup à ce nouveau programme d'avenir. Pour de plus amples informations sur celui-ci, je vous invite à visiter notre site internet www.ecolesdelaterre.ch. En colonne de droite vous pouvez découvrir notre méthode via le bouton "Micro Finance", de même que le volume - le nombre de prêts - de nos activités via le bouton "Plate-Forme Micro Crédit". À ce jour, nous avons accordé plus de 3400 petits prêts aux mères de familles concernées par notre programme. Elles vivent dans Îles Sunderbans du Bengale, au Bihar et au Rajasthan, 3 Etats fédérés indiens où nous organisons nos écoles. Je vous donnerai au courant de ce printemps de plus amples informations sur cet important programme d'Ecoles de la Terre.
Dimanche 5 février 2012 c'était " L’INDE ET SES VILLAGES, HISTOIRE RÉCENTE ET RÉALITÉ D'AUJOURD'HUI ! "
Je souhaite à travers ce blog vous présenter le paradoxe "ville - campagne " ou "urbanité - ruralité" ! Celui-ci caractérise bien-sûr chaque région du monde. En Inde ce paradoxe est très saillant et a marqué son histoire; aujourd'hui encore il se singularise dans sa géopolitique contemporaine. Nous parlons souvent des villes, les grandes mégapoles indiennes, de New Delhi, de Mumbai, de Calcutta, de Chennai; et nous occultons parfois l'importance de la campagne dans l'histoire et la géographie de l'Inde. Dans "Le système administratif de l'Inde" chez www.persee.fr par exemple, je lis ceci : "Le village est à la base des fondations historiques de la vie politique de l'Inde. Le 90% - au temps de Gandhi et encore plus de 75% aujourd'hui - de la population indienne vivent dans les villages". Auparavant ceux-ci étaient des unités indépendantes, de petites démocraties. Ils se gouvernaient par l'intermédiaire du Panchayat, une sorte de conseil formé généralement de quelques notables personnages de la région; sa composition variait suivant les endroits, tantôt groupant des personnages influents, tantôt choisissant ce conseil par élection, parmi les anciens du village. Aujourd'hui, en me baladant dans de nombreux villages, je ressens encore cette tendance qu'ont les habitants à se couper du centre du pouvoir. C'est ce rapport avec l'histoire que je souhaite soulever dans ce blog de février.
Mercredi 15 février 2012 c'était " NOS ÉCOLES AUX ÎLES SUNDERBANS "
Ce message, c'est avant tout l'envie de rappeler une fois de plus qu'Ecoles de la Terre œuvre essentiellement en zone rurale. C'est aussi le besoin de montrer des clichés de toutes nos écoles et de rappeler leurs noms. Purba Jatta, Kultali, Ganga Sagar, les îles de nos écoles; Hatuarghery, Sonatikari, Colonipara, Srefaltala, les villages des nos écoles; Sishshu Siksha Niketan, Nabakishalay, Shree Satya Sai, Gangasagar Patshala, les noms de nos écoles; des noms par ci, des noms par là, des noms partout; des noms chantants qui sentent bon le village, des noms roucoulants qui flairent la campagne; des noms si loin et si proches à la fois !
Mardi 21 février 2012 c'était " UN « CROCHET » À CALCUTTA POUR ÉVOQUER LE PARADOXE « VILLE – CAMPAGNE » ! "
Quitter le bourg de Raidighi pour atteindre Calcutta vous demandera quelques 3 à 4 heures de routes. Autrement dit, vous partez des abords de la plus grande forêt de mangrove du monde et vous vous rendez à la mégapole de Calcutta dans ce laps de temps. Ce sont deux mondes bien différents ! D'un côté le monde sauvage, la verdure, la loi de la nature; de l'autre, le monde des extrêmes d'une grande cité, quelques beaux quartiers, avec de grandes bâtisses sécurisées, et de grands bidonvilles gris et amers. Il faut de tout pour faire un monde dit le dicton ! Pour Ecoles de la Terre cette distinction n'est pas vraiment de mise en ce qui concerne nos actions pour les enfants; entre 1998 et 2006 nous avons construits une dizaine d'écoles de bidonvilles pour le compte de trois ONG indiennes basées à Calcutta; aujourd'hui nous sommes nous-mêmes à Jhaldarmath, un bidonville où nous scolarisons quelques 150 enfants dans notre propre école.
Mardi 28 février 2012 c'était " BIENVENUE AU BIHAR EN CETTE FIN DE FÉVRIER ! "
Je poursuis mon séjour au Bihar, une Branche d'Ecoles de la Terre, la plus importante en nombre d'écoles, en nombre d'élèves. C'est au Bihar que l'aventure d'Ecoles de la Terre a réellement commencé sous la bannière "Ecoles de la Terre India" en tant qu'ONG indienne. L'Inde a cette caractéristique que chacun de ses Etats (fédérés) peut être perçu comme un "pays" à part. Le Bihar en est un et est souvent considéré comme l'un des Etats les plus pauvres de l'Inde. En parcourant "Voyages & Découvertes" dans "http://francoise-angrand.suite101.fr/le-bihar", je lis : le Bihar, l'enfant oublié de l'Inde ou le Bihar, la gloire enfuie du plus grand Etat indien ! Je lis encore que le Bihar est aussi grand que la France et compte plus de 80 millions d'habitants. "Bienvenue au Bihar en cette fin de février 2012", c'est le message qui annonce la présentation de nos 7 écoles qui accueillent plus de 3000 élèves et apprenti(e)s !
MARS 2012
Dimanche 4 mars 2012 c'était " TOUR D’HORIZON DE NOS ECOLES AU BIHAR – L’ECOLE DE SARASWATI SHISHU NIKETAN "
Est-il nécessaire de présenter dans cette rétrospective "Saraswati", la déesse hindoue que nous avons choisie pour baptiser l'une de nos écoles. Je souhaite juste rappeler ici qu'elle est proche des enfants; son intimité les embrasse de son bon sens et de sa sagesse. Déesse de l'éducation, des arts, de la connaissance et de l'éloquence, elle est honorée chaque année. Le nom complet de notre école est "Saraswati Shishu Niketan" ! Saraswati School, c'est une belle histoire que je vous ai déjà racontée. C'est une école de village, non loin de Bodhgaya, qui accueille les enfants de Pachhati village et d'une dizaine d'autres petites agglomérations avoisinantes. Je vous laisse le soin de vous rendre au blog du 4 mars dernier pour en apprécier sa mémoire et en savourer son charme et son parfum.
Lundi 5 mars 2012 c'était " L’HOMME QUI AVAIT ENVIE DE PARLER AUX PHOTOS ! "
Ce blog est un coup de coeur qui m'a affectivement "foudroyé" lors de ma première visite chez les mères de Gaya, à l'occasion d'un octroi de prêts dans le cadre de notre programme de Micro Crédit. C'était exactement le 2 mars 2012. Elles étaient 50, toutes aussi pauvres les unes que les autres, toutes aussi dignes, toutes aussi belles ! Avec mon appareil photos je ne savais plus où donner de la tête; je cliquais, je cliquais ! Je me suis retrouvé avec des photos par centaines et il m'a bien fallu le week-end pour en dégager une dizaine que je publiais dans "l'homme qui avait envie de parler aux photos" ! J'ai envie de vous dire qu'il y a des moments où les mots ne peuvent plus dire ! Alors, restent les photos !
Dimanche 11 mars 2012 c'était " SUJATA SCHOOL ! LA PETITE ÉCOLE MILLÉSIMÉE 11 ANS D’ÂGE ! "
À quelques kilomètres de Bodhgaya coule une rivière qui a pour nom Niranjana. Venant de Bodhgaya et traversant un pont du nom de Sujata, vous pourrez atteindre après quelques minutes de marche, sur l'autre rive, un petit temple consacré à la mémoire de Sujata, une jeune fille d'un village de cette région qui aurait offert au Bouddha un peu de nourriture avant qu'il n'entreprenne sa quête de l'illumination, de l'éveil. C'est un doux mélange d'histoire et de légende qui nous a soufflé un joli nom pour notre école, la deuxième née d'Ecoles de la Terre au Bihar en avril 2001 à Baiju Bigha, ce petit village de la campagne biharie. Il y a des noms qui chantent, traversent l'histoire et interpellent ! Sujata en est un qui a aussi murmuré son appellation et sa belle fable aux oreilles d'hôteliers, de joailliers, de centres commerciaux et autres ONG, appelés à baptiser leur instituts, leur entreprise ou leur école !
Mercredi 14 mars 2012 c'était " LE BLOG DE SAVIANA - CHEZ "ECOLES DE LA TERRE" DURANT SIX SEMAINES ! "
Ce message est une fenêtre ouverte à Saviana Francioso, de Genève, qui s'est rendue dans nos centres d'Ecoles de la Terre durant les mois de février et mars derniers. Quel bonheur de partager nos vues, nos opinions, nos émotions, mais encore nos plans et nos projets, nos ambitions et nos résolutions avec celles et ceux qui souhaitent découvrir nos actions, notre entreprise sur le terrain. Ce fut le cas avec Saviana que je remercie une fois de plus aujourd'hui, pour son écoute, sa bienveillance, son dévouement et sa disponibilité. C'est une aubaine que de l'entendre dire " ... à l'année prochaine" ! Merci Saviana, tu es la Bienvenue pour une nouvelle aventure chez Ecoles de la Terre !
Mercredi 21 mars 2012 " OH ! BHARTI SI TU SAVAIS ! PETITE FILLE DE KUSUMBARA ! "
Il était une fois une petite fille "Courage", une petite fille "Bravoure", une petite fille "Vaillance", une petite fille "Coeur gros" d'un petit village du Bihar et qui fit le tour de la terre grâce à la toile internet ! Cette petite fille s'appelle Bharti Kumari, elle habite Kusumbara, un bled perdu de la campagne biharie, à une quinzaine de kilomètres de la petite ville de Dehri-On-Sone dans le district de Rohtas au Bihar. En tapant son nom BHARTI KUMARI sur un "moteur de recherche", en parcourant nos Blogs du 21 mars et du 9 avril 2012, vous la découvrirez ! Je parlerai à nouveau d'Elle le 9 avril; j'en parlerai encore et encore !
Lundi 26 mars 2012 " JOLIBIGHA, UNE ÉCOLE DU BIHAR, DANS UNE RÉGION LOINTAINE, SAUVAGE, OÙ L’ÉLECTRICITÉ N’EST PAS ARRIVÉE, OÙ LE POIDS DES TRADITIONS EST ENCORE PRÉSENT ! "
Il est écrit dans notre site internet au chapitre - bouton - "Rayon d'action" que l'école de Jolibigha a été inaugurée au mois d'avril 2004 ! 8 petits villages situés à l'extrême sud du Bihar - district de Gaya - envoient leurs enfants à notre école de Jolibigha. Ils ont pour noms, Nain Bigha où se situe notre école, Faijelaha, Ghorwadih, Goukhap, Kachauri, Kalandra, Kusha et Tewari Chak. La petite ville la plus proche est Sherghati, un bourg très commercial d'un peu plus de 30'000 habitants, à proximité de la frontière de l'Etat du Jharkhand, où les habitants, paysans et agriculteurs de la région viennent faire leur marché. Tout proche de l'école se trouve notre ferme pédagogique, la "Rita Farm". En ce moment même 2 jeunes volontaires français, Alexandre et Julien, sont là-bas afin de stimuler et développer ses activités. Un prochain Blog parlera de leur expérience et confessera leur témoignage !
AVRIL 2012
Dimanche 1er avril 2012 c'était " BAHERADI OU L’APPRENTISSAGE DE LA PATIENCE ET DE LA PERSÉVÉRANCE – UNE HISTOIRE À RACONTER ! "
Cette jolie petite école dans la campagne est née des cendres d'une première école ouverte au cours de l'année scolaire 2005-2006, non loin de Baheradi, à Haridaspur dans la région de Mokari. Je vous raconte son histoire dans notre Blog du 1er avril dernier. Quelques insignifiants notables nous ont mené la vie amère quelques années durant; forts de notre envie de poursuivre notre soutien aux enfants de cette région, nous avons quitté Haridaspur et nous nous sommes rendus à Baheradi, autre petit village distant de quelques kilomètres. Là, nous avons trouvé et acheté un petit terrain où notre école actuelle s'est dressée au cours de l'exercice 2010-2011 ! Tout est bien qui finit bien lorsque l'espérance confine à la certitude et la détermination et au courage !
Mardi 3 avril 2012 c'était " CAMIJULI SCHOOL ET SES DEUX NOUVELLES ANTENNES, BANDHA ET MANJIBIGHA – BIHAR INDIA , MARS 2012 "
Cela fait plus de dix ans que vous nous entendez parler de l'école de Camijuli par-ci, Camijuli par-là ! C'est la toute première école construite dans le district de Gaya, au Bihar. Lors de son ouverture, en janvier 2001, dans le village d'Itra, nous projetions de recevoir 250 élèves; la demande fut si forte, qu'en fin d'année scolaire, en mars 2002, nous en comptions déjà 400. Depuis, le nombre de petits villages nous priant de recevoir leurs enfants ne cessa de s'accroître. Aujourd'hui, nous dénombrons 13 villages qui nous envoient leurs rejetons. Ils ont pour noms, Baghekhap, Bajandihn, Bandha, Guri, Hasanpur, Itra, Jhikaita, Kharati, Manjhibigha, Pachanma, Piparahia, Sovhabigha et Tirekha. Le bâtiment principal construit au cours de l'année 2000 se situe dans le village d'Itra. En 2011, nous avons ouvert deux nouvelles petites écoles rattachées à Camijuli dans deux autres villages, Bandha et Manjhibigha. Elles accueillent les plus petits élèves - des classes enfantines et de 1ère primaire. Nous projetons d'en ouvrir une troisième dans le village de Panchanma au cours de cette année scolaire. L'objectif est de permettre aux plus petits de se rendre à l'école à proximité de chez eux et de donner ainsi un peu plus d'espace aux élèves des autres classes primaires de l'école d'Itra. Je vous donne ici les derniers chiffres pour ce qui est du nombre d'élèves de Camijuli School. Camijuli - Ecole principale : 760 élèves (365 filles et 395 garçons). Bandha - Filiale N°1 de Camijuli : 195 élèves (130 filles et 65 garçons). Manjhibigha : 170 élèves (85 filles et 85 garçons). Je profite de rappeller ici notre volonté et notre détermination à accueillir les filles, trop souvent oubliées. Ainsi à Camijuli, 1125 élèves sont aujourd'hui scolarisés, dont 580 filles (51,6 %) et 545 garçons (48,4 %); ce sont les derniers chiffres, postérieurs à ceux de mon Blog du 3 avril dernier.
Jeudi 5 avril 2012 c'était " MEHARAJOT , UN VILLAGE AU FOND DU DÉSERT – ECOLES DE LA TERRE À JAISALMER ET DANS LE DÉSERT DU THAR ! "
Après les Îles de la baie du Gange - Sunderban Islands -, après Calcutta, le Bihar et sa campagne, après Delhi la capitale, il y a le Rajasthan, Jaisalmer la porte des dunes jaunes, il y a le désert du Thar et ses buttes de sable, ses refuges croquignolets, ses simulacres de verdure que chèvres et chameaux observent d'un œil méfiant ! Ecoles de la Terre travaille là-bas depuis la fin de l'année 2005. Dans mon Blog du 5 avril, je vous présente l'école du village de Meharajot, au fond du désert, à 80 kilomètres de Jaisalmer. Pour y arriver, j'ai parcouru une vaste étendue pierreuse et sablonneuse, tachetée ça et là de buissons chevelus, touffus, crépus, d'un vert sombre . L'école de ce village perdu dans l'immense espace du Thar s'appelle "Uttam Aadarsh School"; c'est la petite dernière du Rajasthan. Pourquoi donc vous l'ai-je présentée en premier ? Je n'en sais rien ! J'aime Uttam Aadarsh School comme j'aime les autres écoles du désert; chaque fois que je m'y rends, je m'y sens bien ! Les 130 élèves de Meharajot sont charmant, gais, gracieux, rieurs; ils sont affables, empressés et hospitaliers; ils sont expressifs, vifs, alertes et enjoués; ils sont attentifs, curieux et surprenants; ils sont éveillés, intelligents, comme tous les enfants du monde ! Alors là oui, je vous le dis : ils méritent vraiment de se rendre à l'école !
Samedi 7 avril 2012 c'était " VIDYA SAGAR ET NANUFUJI SCHOOLS – DEUX ÉCOLES SUR LA ROUTE DU DÉSERT DU THAR – DEUX FAÇONS DE VIVRE LA VIE AUTREMENT ! "
Nanufuji et Vidya Sagar, sont nos deux autres écoles du plein désert ! Prononcer leur nom c'est évoquer l'année 2006, celle du démarrage d'Ecoles de la Terre dans l'Etat du Rajasthan. Nanufuji School et ses presque 100 élèves, près du petit village de Rataria Ki Dhani, se situe à 50 kilomètres de Jaisalmer. L'école de Vidya Sagar avec ses 110 élèves, dans le village de Kogukhan Ki Dhani, est à 15 kilomètres de Jaisalmer. Le désert du Thar, que l'on appelle aussi le "Grand Désert Indien" est particulièrement chaud et sa partie rocheuse est plus importante que sa partie sableuse; il occupe la plus importante part de son espace - de 200'000 kilomètres carrés - dans l'Etat du Rajasthan - plus de 60% - mais s'étire également sur les Etats du Punjab, du Gujarat et de l'Haryana. De plus, il s'étend jusqu'au Pakistan sous le nom de désert du Cholistan. Davantage qu'un authentique désert se sable, il s'agit plutôt d'un vaste étendue de steppe où l'on peut toutefois rencontrer une végétation clairsemée dont seules les dunes les plus longues et les plus larges en sont exemptes. Le désert du Thar reçoit en moyenne moins de 200 millimètres d'eau par année; et malgré les conditions d'existence extrêmes, la vie y est bien présente ! Nous sommes là pour en témoigner, avec tous nos élèves et leurs parents, de Gala Ki Dhani [Vidya Sagar School], de Rataria Ki Dhani [Nanufuji School] et de Meharajot [Uttam Aadarsh School] !
Lundi 9 avril 2012 c'était " UNE NOUVELLE ÉCOLE À KUSUMBARA, LE VILLAGE DE BHARTI KUMARI DANS LE BIHAR PROFOND ! "
Ai-je besoin de vous présenter à nouveau Bharti Kumari ? Non seulement nos blogs des 21 mars et du 9 avril parlent d'Elle, de son exceptionnel parcours de vie, mais encore d'innombrables pages d'internet lui sont consacrées. J'ai découvert Bharti à travers l'ouvrage "Mon école sous un manguier" qui lui est dédié [voir dans notre site internet www.ecolesdelaterre.ch un résumé et les coordonnées du Livre dans la Rubrique "Actualité → En Librairie"]. À sa première lecture, en décembre dernier, j'ai fait le vœu d'aller à sa rencontre dès mon arrivée dans l'Etat du Bihar. Je me suis donc rendu dans son village, à Kusumbara, empli d'enthousiasme au mois de mars dernier. Je connaissais donc un petit peu de sa vie à travers les maintes informations médiatiques. Et j'ai rencontré Bharti, une jeune fille de 13 ans, toute pelotonnée sur elle-même, pleine de tristesse que je traduisais par une sorte d'accablement, d'amertume, de désenchantement, de désespérance peut-être ! Ce furent des heures d'émotion, d'attendrissement, d'inquiétude et d'inspiration que j'ai vécu avec Elle ! Etais-ce la Bharti que j'avais aperçues dans les livres et dans les articles publiés sur la toile internet, la Bharti dont j'avais espéré rencontrer ? Et bien non, rien de tout cela ! C'était la vraie Bharti, celle qui attendait en vain, recroquevillée dans son coin, celle qui battait la semelle entre le manguier et sa maison, rêvant qu'un jour elle pourrait réaliser son rêve, participer à la naissance d'une vrai école dans son village de "parias impurs", comme le disent les soi-disant nobles et vénérables personnes des hautes et accessibles castes de la région. Notre langage fut simple à l'extérieur, grand à l'intérieur, avec un fort sentiment d'alliance, de complot et d'association, avec cette sensation de projet et de conspiration. Il fallait une école à Kusumbara; et bien, nous décidions avec Bharti d'ouvrir une école à Kusumbara ! C'est ce que je fis, grâce à Bharti et avec l'aide de mes collègues et amis d'Ecoles de la Terre du Bihar ! Le 8 avril fut son jour d'inauguration, le 9 avril celui de son ouverture ! L'école est assez petite aujourd'hui, elle reçoit un peu plus de 60 élèves dans une maisonnette mise à disposition par le gouvernement de la région. Mais l'école doit s'organiser et grandir; cette année scolaire sera celle du démarrage, de la coordination, de l'organisation, du développement. Nous cherchons une terre où construire un nouveau bâtiment, l'école de Bharti Kumari et de ses camarade de Kusumbara !
Mercredi 11 avril 2012 c'était " SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS, DEUX ÉCOLES AUX PORTES DU DÉSERT ! "
Ce message aurait dû suivre celui du 7 avril, celui de la présentation de Nanufuji et Vidya Sagar Schools, nos deux écoles du désert ! Les circonstances aussi heureuses qu'inattendues en ont décidé autrement ! Le long déplacement séparant Jaisalmer [Rajasthan] de Kusumbara [Bihar] ne me permit pas de terminer mes visites au Rajasthan; il fallait inaugurer la nouvelle école de Bharti avant de présenter nos derniers instituts scolaires du Rajasthan ! Ce ne fut que bonheur, additionné toutefois de quelques 2 à 3 milliers de kilomètres en plus ! Qu'importe la distance, pourvu qu'on ait l'enthousiasme d'un travail autant utile qu'essentiel ! Dans mon blog du 11 avril, je vous parle de Satyadev et de Sunbeam Schools, avec quelques détails et quelques chiffres ! Ce sont nos deux écoles du Rajasthan les plus proches de la ville de Jaisalmer que nos volontaires connaissent le mieux puisqu'elles sont plus facile d'accès. En effet, elles se situent en périphérie de la ville dorée, le centre touristique et commercial du district de Jaisalmer. La première ouvrit ses portes en 2006, la deuxième, en 2007.
CHERS AMIES, CHERS AMIS, cette rétrospective rallongée d'anecdotes, de petites histoires et de compléments est terminée ! Je vais prochainement vous proposer d'autres messages pour mieux vous présenter nos programmes et vous narrer quelques évènements, quelques aventures vécues durant ce séjour ! Je vous remercie du fond du coeur pour votre précieux intérêt et je vous envoie mon plus chaleureux salut.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
Depuis le 23 janvier dernier, 21 messages vous ont été adressés par l'entremise de ce "Blog". De ces modestes parutions sorties du champ d'action d'Ecoles de la Terre, je souhaite aujourd'hui vous en distiller un condensé. En supplément je joindrai quelques nouvelles, quelques compléments et autres détails. Pour chacune de ces 21 missives j'ajouterai une nouvelle photo puisée dans ma corbeille à photogrammes. Je vais aussi vous proposer quelques épigraphes, anecdotes ou faits nouveaux; tout ceci avec le secret espoir que cette rétrospective sollicitera chez Vous, Chères Amies, Chers Amis, une tentation à lire ou à relire tout ou partie de ces 21 messages. Vous m'accorderez bien ce droit de rêver !
Vous souhaitez lire ou relire un précédent message de ce Blog ! Vous allez, en colonne de droite, vous descendez jusqu'à la rubrique "LES ARCHIVES DU BLOG" et vous choisissez le sujet qui vous plaît en vous référant à la date de parution - au mois et à l'année.
Sincèrement, merci !
JANVIER 2012
Lundi 23 janvier 2012, c'était " RETOUR SUR TERRE INDIENNE "
C'est le retour sur le sol indien, avec l'émotion des premiers jours, des premières retrouvailles, la visite de la première école, celle de Muskan dans le bidonville de Dilchau Kala. Ce bidonville nous cause bien des soucis. Les habitants sont inquiets; ils ont appris qu'ils devraient prochainement quitter les lieux où ils se trouvent actuellement. Ils sont plus de 1000 personnes, et non 600 comme je l'annonçais en janvier, qui vivent dans l'incertitude depuis des dizaines d'années, toujours dans l'attente d'une place définitive où ils pourraient construire enfin leurs maisons. Nous cherchons le/les moyen/s d'alerter les autorités afin qu'elles prennent des mesures nécessaires, sérieuses et proposent aux familles de Dilchau Kala une solution convenable et définitive. L'organisation de notre école est bien sûr dépendante de cette situation intermittente, délicate, éphémère; les conditions de travail sont difficiles, les locaux sont pour le moins inconfortables. Qu'est-ce que la vie dans un bidonville ? La promiscuité, l'insalubrité, l'incertitude et l'indigence; c'est la vie d'un campement misérable où les familles ne pensent qu'à trouver enfin un emplacement où bâtir un lieu de vie digne de ce nom !
Jeudi 26 janvier 2012 c'était " JOUR DE LA FÊTE NATINONALE INDIENNE – JOUR DE VISITE À l’ÉCOLE DE SRIFALTALA ET CHEZ LES MÈRES BÉNÉFICIARES DU PROGRAMME MICROCRÉDIT "
Le 26 janvier 2012, j'ai quitté New Delhi pour me rendre, via Calcutta, à Raidighi. Il fait même quelque peu "frisquet" dans les îles Sunderbans. La saison la plus fraîche se situe entre novembre et février, la température la plus basse pouvant atteindre les 10 degrés durant la nuit. J'y resterai plus de 3 semaines avec quelques crochets à Calcutta qui se trouve à 100 kilomètres de Raidighi. Chaque école célèbre la fête nationale avec joie et avec ferveur. Pour dire vrai, il y a 3 fêtes nationales en Inde. Le 26 janvier est le "Jour de la République"; le 15 août est le jour de l'indépendance; le 2 octobre est le jour de l'anniversaire du Mahatma Gandhi. Ces 3 événements sont autant de jours fériés pour les institutions gouvernementales du pays.
Vendredi 27 janvier 2012 c'était " ECOLES DE LA TERRE" SUR L’ILE DE PURBA JATTA – AVEC TOUTES LES PHOTOS A ELLE CONSACREES, DANS UN JOYEUX DESORDRE !"
Le 27 janvier, je vous présente notre école de Purba Jatta, petite académie de la campagne des Sunderbans. Purba Jatta est le nom de l'île, mais l'école a sa propre dénomination; son vrai nom de "baptême" est "Sishshu Siksha Niketan". Pour simplifier nous utilisons habituellement le nom de l'île, soit "Purba Jatta". L'école se trouve dans le village de "Hatuarghery"; les quelques 300 élèves qui fréquentent notre établissement viennent aussi d'autres villages circonvoisins qui ont pour noms "Dhaki", "Haldarpara", "Mayrapara East", "Mayrapara West", "Mondalpara", "Musalmanpara" et "Purkaitpara", soit au total 8 petites agglomérations de cette île. Aujourd'hui, nous sommes propriétaire d'un terrain non loin de l'actuel bâtiment, vieillot et trop petit que les habitants d'Hatuarghery nous mettent à disposition. Nous espérons pouvoir construire la nouvelle école cette année encore.
Dimanche 29 janvier 2012 c'était " SARASWATI OU L’INDE DE LA CONNAISSANCE ET DE L’ÉDUCATION "
Le samedi 28 janvier 2012 est le jour de "Saraswati Puja"; la fête de Saraswati, la déesse de la connaissance, des arts et de l'éducation. Saraswati est le plus souvent habillée d'un simple sari blanc et porte peu de bijoux en rapport aux coutumes indiennes. Sa monture est un grand cygne blanc, symbole de sagesse. Egalement assise sur une fleur de Lotus, Saraswati déesse joue de la vina - une sorte de luth - avec deux de ses quatre bras, le troisième tenant un livre, emblème de l'éducation, le quatrième serrant un chapelet, attribut de concentration et de méditation. Elle est une déesse populaire, davantage vénérée dans les écoles et les collèges que dans les temples. Il y a de nombreuses interprétations sur la représentation de Saraswati; en voici une ; Saraswati est une belle femme car l'éducation serait tout autant fascinante que le charme et la brillance d'une belle femme. Le chapelet signifierait que la connaissance est infinie, qu'il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. Le luth nous inviterait à associer notre intelligence à notre coeur et à nos consciences - nos sens. Le cygne inviterait l'élève à être comme lui, sage et attentif. Le matin de la fête de Saraswati, les élèves viennent à l'école en habits de fête, leurs vêtements traditionnels, avec une première intention de prier la déesse. Comme cette année à Purba Jatta School, j'ai eu maintes fois l'occasion de participer à "Saraswati Puja". C'est une agréable circonstance me permettant d'être encore plus proches des élèves; c'est aussi l'opportunité de souligner l'immense importance de l'éducation pour les filles et les femmes indiennes.
FREVRIER 2012
Mercredi 1er février 2012 c'était " LE MICRO CRÉDIT : LES OBJECTIFS D’ECOLES DE LA TERRE ET LA SITUATION DANS LES SUNDERBANS "
Je vous parle dans ce premier blog de février de notre programme de Micro Crédit dans les îles Sunderbans, un programme de soutien économique aux familles les plus pauvres. Il s'agit bien d'un nouveau programme que nous avons mis en place en fin d'année 2009 afin d'encourager la création de richesses et à favoriser la concrétisation de micro-projets d'entreprises. Nous tenons beaucoup à ce nouveau programme d'avenir. Pour de plus amples informations sur celui-ci, je vous invite à visiter notre site internet www.ecolesdelaterre.ch. En colonne de droite vous pouvez découvrir notre méthode via le bouton "Micro Finance", de même que le volume - le nombre de prêts - de nos activités via le bouton "Plate-Forme Micro Crédit". À ce jour, nous avons accordé plus de 3400 petits prêts aux mères de familles concernées par notre programme. Elles vivent dans Îles Sunderbans du Bengale, au Bihar et au Rajasthan, 3 Etats fédérés indiens où nous organisons nos écoles. Je vous donnerai au courant de ce printemps de plus amples informations sur cet important programme d'Ecoles de la Terre.
Dimanche 5 février 2012 c'était " L’INDE ET SES VILLAGES, HISTOIRE RÉCENTE ET RÉALITÉ D'AUJOURD'HUI ! "
Je souhaite à travers ce blog vous présenter le paradoxe "ville - campagne " ou "urbanité - ruralité" ! Celui-ci caractérise bien-sûr chaque région du monde. En Inde ce paradoxe est très saillant et a marqué son histoire; aujourd'hui encore il se singularise dans sa géopolitique contemporaine. Nous parlons souvent des villes, les grandes mégapoles indiennes, de New Delhi, de Mumbai, de Calcutta, de Chennai; et nous occultons parfois l'importance de la campagne dans l'histoire et la géographie de l'Inde. Dans "Le système administratif de l'Inde" chez www.persee.fr par exemple, je lis ceci : "Le village est à la base des fondations historiques de la vie politique de l'Inde. Le 90% - au temps de Gandhi et encore plus de 75% aujourd'hui - de la population indienne vivent dans les villages". Auparavant ceux-ci étaient des unités indépendantes, de petites démocraties. Ils se gouvernaient par l'intermédiaire du Panchayat, une sorte de conseil formé généralement de quelques notables personnages de la région; sa composition variait suivant les endroits, tantôt groupant des personnages influents, tantôt choisissant ce conseil par élection, parmi les anciens du village. Aujourd'hui, en me baladant dans de nombreux villages, je ressens encore cette tendance qu'ont les habitants à se couper du centre du pouvoir. C'est ce rapport avec l'histoire que je souhaite soulever dans ce blog de février.
Mercredi 15 février 2012 c'était " NOS ÉCOLES AUX ÎLES SUNDERBANS "
Ce message, c'est avant tout l'envie de rappeler une fois de plus qu'Ecoles de la Terre œuvre essentiellement en zone rurale. C'est aussi le besoin de montrer des clichés de toutes nos écoles et de rappeler leurs noms. Purba Jatta, Kultali, Ganga Sagar, les îles de nos écoles; Hatuarghery, Sonatikari, Colonipara, Srefaltala, les villages des nos écoles; Sishshu Siksha Niketan, Nabakishalay, Shree Satya Sai, Gangasagar Patshala, les noms de nos écoles; des noms par ci, des noms par là, des noms partout; des noms chantants qui sentent bon le village, des noms roucoulants qui flairent la campagne; des noms si loin et si proches à la fois !
Mardi 21 février 2012 c'était " UN « CROCHET » À CALCUTTA POUR ÉVOQUER LE PARADOXE « VILLE – CAMPAGNE » ! "
Quitter le bourg de Raidighi pour atteindre Calcutta vous demandera quelques 3 à 4 heures de routes. Autrement dit, vous partez des abords de la plus grande forêt de mangrove du monde et vous vous rendez à la mégapole de Calcutta dans ce laps de temps. Ce sont deux mondes bien différents ! D'un côté le monde sauvage, la verdure, la loi de la nature; de l'autre, le monde des extrêmes d'une grande cité, quelques beaux quartiers, avec de grandes bâtisses sécurisées, et de grands bidonvilles gris et amers. Il faut de tout pour faire un monde dit le dicton ! Pour Ecoles de la Terre cette distinction n'est pas vraiment de mise en ce qui concerne nos actions pour les enfants; entre 1998 et 2006 nous avons construits une dizaine d'écoles de bidonvilles pour le compte de trois ONG indiennes basées à Calcutta; aujourd'hui nous sommes nous-mêmes à Jhaldarmath, un bidonville où nous scolarisons quelques 150 enfants dans notre propre école.
Mardi 28 février 2012 c'était " BIENVENUE AU BIHAR EN CETTE FIN DE FÉVRIER ! "
Je poursuis mon séjour au Bihar, une Branche d'Ecoles de la Terre, la plus importante en nombre d'écoles, en nombre d'élèves. C'est au Bihar que l'aventure d'Ecoles de la Terre a réellement commencé sous la bannière "Ecoles de la Terre India" en tant qu'ONG indienne. L'Inde a cette caractéristique que chacun de ses Etats (fédérés) peut être perçu comme un "pays" à part. Le Bihar en est un et est souvent considéré comme l'un des Etats les plus pauvres de l'Inde. En parcourant "Voyages & Découvertes" dans "http://francoise-angrand.suite101.fr/le-bihar", je lis : le Bihar, l'enfant oublié de l'Inde ou le Bihar, la gloire enfuie du plus grand Etat indien ! Je lis encore que le Bihar est aussi grand que la France et compte plus de 80 millions d'habitants. "Bienvenue au Bihar en cette fin de février 2012", c'est le message qui annonce la présentation de nos 7 écoles qui accueillent plus de 3000 élèves et apprenti(e)s !
MARS 2012
Dimanche 4 mars 2012 c'était " TOUR D’HORIZON DE NOS ECOLES AU BIHAR – L’ECOLE DE SARASWATI SHISHU NIKETAN "
Est-il nécessaire de présenter dans cette rétrospective "Saraswati", la déesse hindoue que nous avons choisie pour baptiser l'une de nos écoles. Je souhaite juste rappeler ici qu'elle est proche des enfants; son intimité les embrasse de son bon sens et de sa sagesse. Déesse de l'éducation, des arts, de la connaissance et de l'éloquence, elle est honorée chaque année. Le nom complet de notre école est "Saraswati Shishu Niketan" ! Saraswati School, c'est une belle histoire que je vous ai déjà racontée. C'est une école de village, non loin de Bodhgaya, qui accueille les enfants de Pachhati village et d'une dizaine d'autres petites agglomérations avoisinantes. Je vous laisse le soin de vous rendre au blog du 4 mars dernier pour en apprécier sa mémoire et en savourer son charme et son parfum.
Lundi 5 mars 2012 c'était " L’HOMME QUI AVAIT ENVIE DE PARLER AUX PHOTOS ! "
Ce blog est un coup de coeur qui m'a affectivement "foudroyé" lors de ma première visite chez les mères de Gaya, à l'occasion d'un octroi de prêts dans le cadre de notre programme de Micro Crédit. C'était exactement le 2 mars 2012. Elles étaient 50, toutes aussi pauvres les unes que les autres, toutes aussi dignes, toutes aussi belles ! Avec mon appareil photos je ne savais plus où donner de la tête; je cliquais, je cliquais ! Je me suis retrouvé avec des photos par centaines et il m'a bien fallu le week-end pour en dégager une dizaine que je publiais dans "l'homme qui avait envie de parler aux photos" ! J'ai envie de vous dire qu'il y a des moments où les mots ne peuvent plus dire ! Alors, restent les photos !
Dimanche 11 mars 2012 c'était " SUJATA SCHOOL ! LA PETITE ÉCOLE MILLÉSIMÉE 11 ANS D’ÂGE ! "
À quelques kilomètres de Bodhgaya coule une rivière qui a pour nom Niranjana. Venant de Bodhgaya et traversant un pont du nom de Sujata, vous pourrez atteindre après quelques minutes de marche, sur l'autre rive, un petit temple consacré à la mémoire de Sujata, une jeune fille d'un village de cette région qui aurait offert au Bouddha un peu de nourriture avant qu'il n'entreprenne sa quête de l'illumination, de l'éveil. C'est un doux mélange d'histoire et de légende qui nous a soufflé un joli nom pour notre école, la deuxième née d'Ecoles de la Terre au Bihar en avril 2001 à Baiju Bigha, ce petit village de la campagne biharie. Il y a des noms qui chantent, traversent l'histoire et interpellent ! Sujata en est un qui a aussi murmuré son appellation et sa belle fable aux oreilles d'hôteliers, de joailliers, de centres commerciaux et autres ONG, appelés à baptiser leur instituts, leur entreprise ou leur école !
Mercredi 14 mars 2012 c'était " LE BLOG DE SAVIANA - CHEZ "ECOLES DE LA TERRE" DURANT SIX SEMAINES ! "
Ce message est une fenêtre ouverte à Saviana Francioso, de Genève, qui s'est rendue dans nos centres d'Ecoles de la Terre durant les mois de février et mars derniers. Quel bonheur de partager nos vues, nos opinions, nos émotions, mais encore nos plans et nos projets, nos ambitions et nos résolutions avec celles et ceux qui souhaitent découvrir nos actions, notre entreprise sur le terrain. Ce fut le cas avec Saviana que je remercie une fois de plus aujourd'hui, pour son écoute, sa bienveillance, son dévouement et sa disponibilité. C'est une aubaine que de l'entendre dire " ... à l'année prochaine" ! Merci Saviana, tu es la Bienvenue pour une nouvelle aventure chez Ecoles de la Terre !
Mercredi 21 mars 2012 " OH ! BHARTI SI TU SAVAIS ! PETITE FILLE DE KUSUMBARA ! "
Il était une fois une petite fille "Courage", une petite fille "Bravoure", une petite fille "Vaillance", une petite fille "Coeur gros" d'un petit village du Bihar et qui fit le tour de la terre grâce à la toile internet ! Cette petite fille s'appelle Bharti Kumari, elle habite Kusumbara, un bled perdu de la campagne biharie, à une quinzaine de kilomètres de la petite ville de Dehri-On-Sone dans le district de Rohtas au Bihar. En tapant son nom BHARTI KUMARI sur un "moteur de recherche", en parcourant nos Blogs du 21 mars et du 9 avril 2012, vous la découvrirez ! Je parlerai à nouveau d'Elle le 9 avril; j'en parlerai encore et encore !
Lundi 26 mars 2012 " JOLIBIGHA, UNE ÉCOLE DU BIHAR, DANS UNE RÉGION LOINTAINE, SAUVAGE, OÙ L’ÉLECTRICITÉ N’EST PAS ARRIVÉE, OÙ LE POIDS DES TRADITIONS EST ENCORE PRÉSENT ! "
Il est écrit dans notre site internet au chapitre - bouton - "Rayon d'action" que l'école de Jolibigha a été inaugurée au mois d'avril 2004 ! 8 petits villages situés à l'extrême sud du Bihar - district de Gaya - envoient leurs enfants à notre école de Jolibigha. Ils ont pour noms, Nain Bigha où se situe notre école, Faijelaha, Ghorwadih, Goukhap, Kachauri, Kalandra, Kusha et Tewari Chak. La petite ville la plus proche est Sherghati, un bourg très commercial d'un peu plus de 30'000 habitants, à proximité de la frontière de l'Etat du Jharkhand, où les habitants, paysans et agriculteurs de la région viennent faire leur marché. Tout proche de l'école se trouve notre ferme pédagogique, la "Rita Farm". En ce moment même 2 jeunes volontaires français, Alexandre et Julien, sont là-bas afin de stimuler et développer ses activités. Un prochain Blog parlera de leur expérience et confessera leur témoignage !
AVRIL 2012
Dimanche 1er avril 2012 c'était " BAHERADI OU L’APPRENTISSAGE DE LA PATIENCE ET DE LA PERSÉVÉRANCE – UNE HISTOIRE À RACONTER ! "
Cette jolie petite école dans la campagne est née des cendres d'une première école ouverte au cours de l'année scolaire 2005-2006, non loin de Baheradi, à Haridaspur dans la région de Mokari. Je vous raconte son histoire dans notre Blog du 1er avril dernier. Quelques insignifiants notables nous ont mené la vie amère quelques années durant; forts de notre envie de poursuivre notre soutien aux enfants de cette région, nous avons quitté Haridaspur et nous nous sommes rendus à Baheradi, autre petit village distant de quelques kilomètres. Là, nous avons trouvé et acheté un petit terrain où notre école actuelle s'est dressée au cours de l'exercice 2010-2011 ! Tout est bien qui finit bien lorsque l'espérance confine à la certitude et la détermination et au courage !
Mardi 3 avril 2012 c'était " CAMIJULI SCHOOL ET SES DEUX NOUVELLES ANTENNES, BANDHA ET MANJIBIGHA – BIHAR INDIA , MARS 2012 "
Cela fait plus de dix ans que vous nous entendez parler de l'école de Camijuli par-ci, Camijuli par-là ! C'est la toute première école construite dans le district de Gaya, au Bihar. Lors de son ouverture, en janvier 2001, dans le village d'Itra, nous projetions de recevoir 250 élèves; la demande fut si forte, qu'en fin d'année scolaire, en mars 2002, nous en comptions déjà 400. Depuis, le nombre de petits villages nous priant de recevoir leurs enfants ne cessa de s'accroître. Aujourd'hui, nous dénombrons 13 villages qui nous envoient leurs rejetons. Ils ont pour noms, Baghekhap, Bajandihn, Bandha, Guri, Hasanpur, Itra, Jhikaita, Kharati, Manjhibigha, Pachanma, Piparahia, Sovhabigha et Tirekha. Le bâtiment principal construit au cours de l'année 2000 se situe dans le village d'Itra. En 2011, nous avons ouvert deux nouvelles petites écoles rattachées à Camijuli dans deux autres villages, Bandha et Manjhibigha. Elles accueillent les plus petits élèves - des classes enfantines et de 1ère primaire. Nous projetons d'en ouvrir une troisième dans le village de Panchanma au cours de cette année scolaire. L'objectif est de permettre aux plus petits de se rendre à l'école à proximité de chez eux et de donner ainsi un peu plus d'espace aux élèves des autres classes primaires de l'école d'Itra. Je vous donne ici les derniers chiffres pour ce qui est du nombre d'élèves de Camijuli School. Camijuli - Ecole principale : 760 élèves (365 filles et 395 garçons). Bandha - Filiale N°1 de Camijuli : 195 élèves (130 filles et 65 garçons). Manjhibigha : 170 élèves (85 filles et 85 garçons). Je profite de rappeller ici notre volonté et notre détermination à accueillir les filles, trop souvent oubliées. Ainsi à Camijuli, 1125 élèves sont aujourd'hui scolarisés, dont 580 filles (51,6 %) et 545 garçons (48,4 %); ce sont les derniers chiffres, postérieurs à ceux de mon Blog du 3 avril dernier.
Jeudi 5 avril 2012 c'était " MEHARAJOT , UN VILLAGE AU FOND DU DÉSERT – ECOLES DE LA TERRE À JAISALMER ET DANS LE DÉSERT DU THAR ! "
Après les Îles de la baie du Gange - Sunderban Islands -, après Calcutta, le Bihar et sa campagne, après Delhi la capitale, il y a le Rajasthan, Jaisalmer la porte des dunes jaunes, il y a le désert du Thar et ses buttes de sable, ses refuges croquignolets, ses simulacres de verdure que chèvres et chameaux observent d'un œil méfiant ! Ecoles de la Terre travaille là-bas depuis la fin de l'année 2005. Dans mon Blog du 5 avril, je vous présente l'école du village de Meharajot, au fond du désert, à 80 kilomètres de Jaisalmer. Pour y arriver, j'ai parcouru une vaste étendue pierreuse et sablonneuse, tachetée ça et là de buissons chevelus, touffus, crépus, d'un vert sombre . L'école de ce village perdu dans l'immense espace du Thar s'appelle "Uttam Aadarsh School"; c'est la petite dernière du Rajasthan. Pourquoi donc vous l'ai-je présentée en premier ? Je n'en sais rien ! J'aime Uttam Aadarsh School comme j'aime les autres écoles du désert; chaque fois que je m'y rends, je m'y sens bien ! Les 130 élèves de Meharajot sont charmant, gais, gracieux, rieurs; ils sont affables, empressés et hospitaliers; ils sont expressifs, vifs, alertes et enjoués; ils sont attentifs, curieux et surprenants; ils sont éveillés, intelligents, comme tous les enfants du monde ! Alors là oui, je vous le dis : ils méritent vraiment de se rendre à l'école !
Samedi 7 avril 2012 c'était " VIDYA SAGAR ET NANUFUJI SCHOOLS – DEUX ÉCOLES SUR LA ROUTE DU DÉSERT DU THAR – DEUX FAÇONS DE VIVRE LA VIE AUTREMENT ! "
Nanufuji et Vidya Sagar, sont nos deux autres écoles du plein désert ! Prononcer leur nom c'est évoquer l'année 2006, celle du démarrage d'Ecoles de la Terre dans l'Etat du Rajasthan. Nanufuji School et ses presque 100 élèves, près du petit village de Rataria Ki Dhani, se situe à 50 kilomètres de Jaisalmer. L'école de Vidya Sagar avec ses 110 élèves, dans le village de Kogukhan Ki Dhani, est à 15 kilomètres de Jaisalmer. Le désert du Thar, que l'on appelle aussi le "Grand Désert Indien" est particulièrement chaud et sa partie rocheuse est plus importante que sa partie sableuse; il occupe la plus importante part de son espace - de 200'000 kilomètres carrés - dans l'Etat du Rajasthan - plus de 60% - mais s'étire également sur les Etats du Punjab, du Gujarat et de l'Haryana. De plus, il s'étend jusqu'au Pakistan sous le nom de désert du Cholistan. Davantage qu'un authentique désert se sable, il s'agit plutôt d'un vaste étendue de steppe où l'on peut toutefois rencontrer une végétation clairsemée dont seules les dunes les plus longues et les plus larges en sont exemptes. Le désert du Thar reçoit en moyenne moins de 200 millimètres d'eau par année; et malgré les conditions d'existence extrêmes, la vie y est bien présente ! Nous sommes là pour en témoigner, avec tous nos élèves et leurs parents, de Gala Ki Dhani [Vidya Sagar School], de Rataria Ki Dhani [Nanufuji School] et de Meharajot [Uttam Aadarsh School] !
Lundi 9 avril 2012 c'était " UNE NOUVELLE ÉCOLE À KUSUMBARA, LE VILLAGE DE BHARTI KUMARI DANS LE BIHAR PROFOND ! "
Ai-je besoin de vous présenter à nouveau Bharti Kumari ? Non seulement nos blogs des 21 mars et du 9 avril parlent d'Elle, de son exceptionnel parcours de vie, mais encore d'innombrables pages d'internet lui sont consacrées. J'ai découvert Bharti à travers l'ouvrage "Mon école sous un manguier" qui lui est dédié [voir dans notre site internet www.ecolesdelaterre.ch un résumé et les coordonnées du Livre dans la Rubrique "Actualité → En Librairie"]. À sa première lecture, en décembre dernier, j'ai fait le vœu d'aller à sa rencontre dès mon arrivée dans l'Etat du Bihar. Je me suis donc rendu dans son village, à Kusumbara, empli d'enthousiasme au mois de mars dernier. Je connaissais donc un petit peu de sa vie à travers les maintes informations médiatiques. Et j'ai rencontré Bharti, une jeune fille de 13 ans, toute pelotonnée sur elle-même, pleine de tristesse que je traduisais par une sorte d'accablement, d'amertume, de désenchantement, de désespérance peut-être ! Ce furent des heures d'émotion, d'attendrissement, d'inquiétude et d'inspiration que j'ai vécu avec Elle ! Etais-ce la Bharti que j'avais aperçues dans les livres et dans les articles publiés sur la toile internet, la Bharti dont j'avais espéré rencontrer ? Et bien non, rien de tout cela ! C'était la vraie Bharti, celle qui attendait en vain, recroquevillée dans son coin, celle qui battait la semelle entre le manguier et sa maison, rêvant qu'un jour elle pourrait réaliser son rêve, participer à la naissance d'une vrai école dans son village de "parias impurs", comme le disent les soi-disant nobles et vénérables personnes des hautes et accessibles castes de la région. Notre langage fut simple à l'extérieur, grand à l'intérieur, avec un fort sentiment d'alliance, de complot et d'association, avec cette sensation de projet et de conspiration. Il fallait une école à Kusumbara; et bien, nous décidions avec Bharti d'ouvrir une école à Kusumbara ! C'est ce que je fis, grâce à Bharti et avec l'aide de mes collègues et amis d'Ecoles de la Terre du Bihar ! Le 8 avril fut son jour d'inauguration, le 9 avril celui de son ouverture ! L'école est assez petite aujourd'hui, elle reçoit un peu plus de 60 élèves dans une maisonnette mise à disposition par le gouvernement de la région. Mais l'école doit s'organiser et grandir; cette année scolaire sera celle du démarrage, de la coordination, de l'organisation, du développement. Nous cherchons une terre où construire un nouveau bâtiment, l'école de Bharti Kumari et de ses camarade de Kusumbara !
Mercredi 11 avril 2012 c'était " SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS, DEUX ÉCOLES AUX PORTES DU DÉSERT ! "
Ce message aurait dû suivre celui du 7 avril, celui de la présentation de Nanufuji et Vidya Sagar Schools, nos deux écoles du désert ! Les circonstances aussi heureuses qu'inattendues en ont décidé autrement ! Le long déplacement séparant Jaisalmer [Rajasthan] de Kusumbara [Bihar] ne me permit pas de terminer mes visites au Rajasthan; il fallait inaugurer la nouvelle école de Bharti avant de présenter nos derniers instituts scolaires du Rajasthan ! Ce ne fut que bonheur, additionné toutefois de quelques 2 à 3 milliers de kilomètres en plus ! Qu'importe la distance, pourvu qu'on ait l'enthousiasme d'un travail autant utile qu'essentiel ! Dans mon blog du 11 avril, je vous parle de Satyadev et de Sunbeam Schools, avec quelques détails et quelques chiffres ! Ce sont nos deux écoles du Rajasthan les plus proches de la ville de Jaisalmer que nos volontaires connaissent le mieux puisqu'elles sont plus facile d'accès. En effet, elles se situent en périphérie de la ville dorée, le centre touristique et commercial du district de Jaisalmer. La première ouvrit ses portes en 2006, la deuxième, en 2007.
CHERS AMIES, CHERS AMIS, cette rétrospective rallongée d'anecdotes, de petites histoires et de compléments est terminée ! Je vais prochainement vous proposer d'autres messages pour mieux vous présenter nos programmes et vous narrer quelques évènements, quelques aventures vécues durant ce séjour ! Je vous remercie du fond du coeur pour votre précieux intérêt et je vous envoie mon plus chaleureux salut.
Martial Salamolard pour ECOLES DE LA TERRE
mercredi 11 avril 2012
SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS, DEUX ÉCOLES AUX PORTES DU DÉSERT !
CHÈRES AMIES ET CHERS AMIS,
Ce sont nos deux écoles proches de Jaisalmer – SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS – que je veux principalement vous présenter dans ce blog ; mais grâce aux nombreuses photos que je souhaite publier ici, je profiterai de vous exposer quelques autres aspects qui caractérisent le Rajasthan, ce vaste Etat de l’Inde, riche en histoire et en destinations diverses, telles que tourisme et commerce.
Dans « http://dp.mariottini.free.fr/carnets/inde/rajasthan-visiter.htm » vous pouvez lire : « Destination touristique à part entière, entrer au Rajasthan, c’est rentrer dans un autre monde qui nous plonge dans la magie indienne». Dans « http://www.magic-india.com » vous pouvez vous aventurer dans le « Triangle d’Or du Rajasthan », Delhi – Agra – Jaipur, et même aller au-delà, jusqu’à Jaisalmer, la ville aux portes du désert, avec la possibilité d’organiser votre voyage en ligne. Le site « http://www.pondichery.com/french/etats/rajasthan.htm » nous dit que « le Rajasthan, "Pays des Seigneurs", est une des régions les plus attachantes d'Inde » et que les paysages essentiellement désertiques du "Thar" sont fascinants ; que sa population brille par ses couleurs et ses traditions.
Nous pourrions poursuivre la visite des sites, et ils sont nombreux qui nous présentent l’Etat du Rajasthan, d’une superficie de plus de 342.000 kilomètres carrés, soit le plus grand de la fédération indienne. Sa population de près de 57 millions d’habitants n’est en moyenne alphabétisée qu’à environ 60% selon les estimations de 2001, soit parmi les régions les plus illettrées de l’Inde. Les femmes, prétéritées comme bien ailleurs dans le monde, ne l’étant qu’à moins de 50%.
Ces données ne sont bien sûr pas celles du dernier recensement, ni des dernières statistiques. Ecoles de a Terre, grâce à Françoise Frossard, présentera très prochainement les derniers chiffres et analyses socio-démographies de l’Inde d’aujourd’hui; en particulier pour les Etats où Ecoles de la Terre travaille, le Bengale, le Bihar, Delhi et le Rajasthan. Elle le fait déjà en partie, à travers notre rubrique « Articles » dans notre site internet www.ecolesdelaterre.ch.
Les trois écoles dont je vous ai récemment parlé se trouvent en plein désert du Thar, dans les villages de Meharajot, de Gala et de Rataria. Les deux autres que vous découvrirez ci-dessous se situent dans la région même de Jaisalmer, capitale du district de même nom, à l’extrême est de l’Etat du Rajasthan qui fait frontière avec le Pakistan. Et bien-sûr, vous ne trouverez aucune de ces 5 écoles sur le parcours qu’un « agent touristique » pourra vous proposer.
L’ÉCOLE DE SATYADEV
Satyadev School a été inaugurée en 2006 sous la bannière d’Ecoles de la Terre et se trouve dans le quartier de Kallo Ki Hatton en périphérie de la ville de Jaisalmer. Elle accueille en tout 290 élèves, dont certains vivent dans ce modeste quartier ; les autres viennent de trois arrondissements pauvres qui ont pour noms Harijan Basti, Kobler Para et Magdoor Para.
La majorité de nos élèves font partie des castes les plus basses, encore bien présentes sur le tableau de la hiérarchie sociale indienne. Certaines traditions sociales, parfois sectaires, sont encore fortement ancrées dans l’esprit des « rajastanis ». Cela ne facilite pas un soutien aux plus démunis.
À Satyadev nous gérons deux unités scolaires. Nous avons l’école de jour, ou l’école primaire gratuite qui accueille 200 élèves ; 6 enseignants y assurent le programme pour les niveaux allant de la maternelle à la classe 8. Nous organisons également une école du soir qui reçoit 90 élèves des niveaux de classes 4 à 7 ; il s’agit d’une prestation de suivi scolaire – une plate-forme de soutien – que nous offrons aux enfants de ces quartiers, le plus souvent en difficulté scolaire, qui se trouvent à l’école gouvernementale ; ceux-ci ne peuvent travailler convenablement à leur domicile. Dès le mois de mai prochain, nous étendrons progressivement notre appui scolaire pour les classes des niveaux 8, 9 et 10.
L’ÉCOLE DE SUNBEAM
Accrochées à une sorte de coteau en paliers dominant la ville de Jaisalmer, hors les murs du fort, il y a deux colonies de gens démunis qui y vivent dans des conditions difficiles, pour ne pas dire indigentes, misérables. Ces sortes de hameaux ont pour noms Billbasti et Garfoorbattha. C’est dans ce dernier que nous avons construit en 2007 notre école qui a pour nom « Sunbeam ».
Les habitants de cette région sont pour la plupart des réfugiés, d'origine hindouiste, venus du Pakistan voisin au cours de ces 30 à 40 dernières années. Ils sont comme beaucoup d’autres minorités d’Asie, au bénéfice d’une autorisation de résidence, mais sans pour autant y être réellement intégrés, tant du point de vue social que juridique. Mais il faut tout de même dire qu’avant la partition de 1947, ils étaient eux-aussi indiens.
Sunbeam School accueille 140 enfants vivant en ces lieux. Quatre enseignants assurent le programme scolaire pour les classes de maternelle jusqu’au niveau 5. Nous devons aujourd’hui organiser l’ouverture du degré de classe 6. Dans ce genre de milieu, sans véritable cohésion sociale, c’est le moins que l’on puisse dire, le plus difficile pour nous est de fidéliser les parents de nos élèves ; de leur faire comprendre conscience de l’extrême importance de l’éducation pour leurs enfants.
C’est un peu la chasse aux élèves, le porte à porte chez les parents que nous avons dû faire les premières années et que nous faisons encore parfois. Il semble qu’un premier climat positif se soit incrusté à Billbasti et à Garfoorbattha.
Au chapitre d'une heureuse anecdote, je vous dirai que j'ai moi-même pu apprécier la présence d’une jeune élève dont je faisais, avec l’aide d’un interprète, l’article sur l’éducation à sa maman, dans une ruelle poussiéreuse de Garfoorbattha, il y a de cela un an exactement. Cette jeune fille, au regard profond, est à gauche sur la photo qui se trouve juste au-dessus de ce paragraphe; elle est encore en portrait, un petit peu plus haut. Ça, et bien c’est juste un petit bonheur ; il n’y a aucune raison à ce que nous ne puissions pas le multiplier. Cela semble être déjà le cas, puisque Sunbeam School s’est déjà bien stabilisé ; et le taux de présence des élèves n'a cessé de s’accroître.
CHÈRE AMIES, CHERS AMIS, je termine sur cette note positive. Je vous remercie de votre intérêt pour la cause de l’éducation et je vous suis reconnaissant pour le soutien que vous pouvez nous apporter, sous quelque forme que ce soit. Avec mes pensées les plus chaleureuses.
Martial pour ECOLES DE LA TERRE
Ce sont nos deux écoles proches de Jaisalmer – SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS – que je veux principalement vous présenter dans ce blog ; mais grâce aux nombreuses photos que je souhaite publier ici, je profiterai de vous exposer quelques autres aspects qui caractérisent le Rajasthan, ce vaste Etat de l’Inde, riche en histoire et en destinations diverses, telles que tourisme et commerce.
Dans « http://dp.mariottini.free.fr/carnets/inde/rajasthan-visiter.htm » vous pouvez lire : « Destination touristique à part entière, entrer au Rajasthan, c’est rentrer dans un autre monde qui nous plonge dans la magie indienne». Dans « http://www.magic-india.com » vous pouvez vous aventurer dans le « Triangle d’Or du Rajasthan », Delhi – Agra – Jaipur, et même aller au-delà, jusqu’à Jaisalmer, la ville aux portes du désert, avec la possibilité d’organiser votre voyage en ligne. Le site « http://www.pondichery.com/french/etats/rajasthan.htm » nous dit que « le Rajasthan, "Pays des Seigneurs", est une des régions les plus attachantes d'Inde » et que les paysages essentiellement désertiques du "Thar" sont fascinants ; que sa population brille par ses couleurs et ses traditions.
Nous pourrions poursuivre la visite des sites, et ils sont nombreux qui nous présentent l’Etat du Rajasthan, d’une superficie de plus de 342.000 kilomètres carrés, soit le plus grand de la fédération indienne. Sa population de près de 57 millions d’habitants n’est en moyenne alphabétisée qu’à environ 60% selon les estimations de 2001, soit parmi les régions les plus illettrées de l’Inde. Les femmes, prétéritées comme bien ailleurs dans le monde, ne l’étant qu’à moins de 50%.
Ces données ne sont bien sûr pas celles du dernier recensement, ni des dernières statistiques. Ecoles de a Terre, grâce à Françoise Frossard, présentera très prochainement les derniers chiffres et analyses socio-démographies de l’Inde d’aujourd’hui; en particulier pour les Etats où Ecoles de la Terre travaille, le Bengale, le Bihar, Delhi et le Rajasthan. Elle le fait déjà en partie, à travers notre rubrique « Articles » dans notre site internet www.ecolesdelaterre.ch.
Les trois écoles dont je vous ai récemment parlé se trouvent en plein désert du Thar, dans les villages de Meharajot, de Gala et de Rataria. Les deux autres que vous découvrirez ci-dessous se situent dans la région même de Jaisalmer, capitale du district de même nom, à l’extrême est de l’Etat du Rajasthan qui fait frontière avec le Pakistan. Et bien-sûr, vous ne trouverez aucune de ces 5 écoles sur le parcours qu’un « agent touristique » pourra vous proposer.
L’ÉCOLE DE SATYADEV
Satyadev School a été inaugurée en 2006 sous la bannière d’Ecoles de la Terre et se trouve dans le quartier de Kallo Ki Hatton en périphérie de la ville de Jaisalmer. Elle accueille en tout 290 élèves, dont certains vivent dans ce modeste quartier ; les autres viennent de trois arrondissements pauvres qui ont pour noms Harijan Basti, Kobler Para et Magdoor Para.
La majorité de nos élèves font partie des castes les plus basses, encore bien présentes sur le tableau de la hiérarchie sociale indienne. Certaines traditions sociales, parfois sectaires, sont encore fortement ancrées dans l’esprit des « rajastanis ». Cela ne facilite pas un soutien aux plus démunis.
À Satyadev nous gérons deux unités scolaires. Nous avons l’école de jour, ou l’école primaire gratuite qui accueille 200 élèves ; 6 enseignants y assurent le programme pour les niveaux allant de la maternelle à la classe 8. Nous organisons également une école du soir qui reçoit 90 élèves des niveaux de classes 4 à 7 ; il s’agit d’une prestation de suivi scolaire – une plate-forme de soutien – que nous offrons aux enfants de ces quartiers, le plus souvent en difficulté scolaire, qui se trouvent à l’école gouvernementale ; ceux-ci ne peuvent travailler convenablement à leur domicile. Dès le mois de mai prochain, nous étendrons progressivement notre appui scolaire pour les classes des niveaux 8, 9 et 10.
L’ÉCOLE DE SUNBEAM
Accrochées à une sorte de coteau en paliers dominant la ville de Jaisalmer, hors les murs du fort, il y a deux colonies de gens démunis qui y vivent dans des conditions difficiles, pour ne pas dire indigentes, misérables. Ces sortes de hameaux ont pour noms Billbasti et Garfoorbattha. C’est dans ce dernier que nous avons construit en 2007 notre école qui a pour nom « Sunbeam ».
Les habitants de cette région sont pour la plupart des réfugiés, d'origine hindouiste, venus du Pakistan voisin au cours de ces 30 à 40 dernières années. Ils sont comme beaucoup d’autres minorités d’Asie, au bénéfice d’une autorisation de résidence, mais sans pour autant y être réellement intégrés, tant du point de vue social que juridique. Mais il faut tout de même dire qu’avant la partition de 1947, ils étaient eux-aussi indiens.
Sunbeam School accueille 140 enfants vivant en ces lieux. Quatre enseignants assurent le programme scolaire pour les classes de maternelle jusqu’au niveau 5. Nous devons aujourd’hui organiser l’ouverture du degré de classe 6. Dans ce genre de milieu, sans véritable cohésion sociale, c’est le moins que l’on puisse dire, le plus difficile pour nous est de fidéliser les parents de nos élèves ; de leur faire comprendre conscience de l’extrême importance de l’éducation pour leurs enfants.
C’est un peu la chasse aux élèves, le porte à porte chez les parents que nous avons dû faire les premières années et que nous faisons encore parfois. Il semble qu’un premier climat positif se soit incrusté à Billbasti et à Garfoorbattha.
Au chapitre d'une heureuse anecdote, je vous dirai que j'ai moi-même pu apprécier la présence d’une jeune élève dont je faisais, avec l’aide d’un interprète, l’article sur l’éducation à sa maman, dans une ruelle poussiéreuse de Garfoorbattha, il y a de cela un an exactement. Cette jeune fille, au regard profond, est à gauche sur la photo qui se trouve juste au-dessus de ce paragraphe; elle est encore en portrait, un petit peu plus haut. Ça, et bien c’est juste un petit bonheur ; il n’y a aucune raison à ce que nous ne puissions pas le multiplier. Cela semble être déjà le cas, puisque Sunbeam School s’est déjà bien stabilisé ; et le taux de présence des élèves n'a cessé de s’accroître.
CHÈRE AMIES, CHERS AMIS, je termine sur cette note positive. Je vous remercie de votre intérêt pour la cause de l’éducation et je vous suis reconnaissant pour le soutien que vous pouvez nous apporter, sous quelque forme que ce soit. Avec mes pensées les plus chaleureuses.
Martial pour ECOLES DE LA TERRE
lundi 9 avril 2012
UNE NOUVELLE ÉCOLE À KUSUMBARA, LE VILLAGE DE BHARTI KUMARI DANS LE BIHAR PROFOND !
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Bharti Kumari, elle est bien plus qu’un symbole, bien davantage qu’un emblème ; elle est la personnification, l’incarnation d’une petite fille de 13 ans qui a vécu tous les affres possibles de la vie ; et qui malgré les tumultes, les agitations et les bouleversements qui l’ont frappée depuis ses premiers jours, se tient droite comme une princesse que j’ai juste la chance d’avoir rencontrée. J’ai l’impression d’être petit à côté d’Elle !
Je me dois de vous renvoyer à mon blog du 21 mars 2012, au cours duquel je vous parle de ma première rencontre avec Bharti ! C’est une béatitude de l’avoir croisée sur les chemins d’Ecoles de la Terre ; un bien-être et une plaisance d’être à ses côtés. Elle est Bharti Kumari qui a traversé les plus grands malheurs !
C’est l’histoire d’une petite fille déposée à sa naissance à la gare de Dehri-On-Sone au Bihar que je veux une fois encore évoquer aujourd’hui. Cette histoire est son histoire, celle d’un être exceptionnel pour la mémoire vivante qui est retracée dans un livre paru l’année dernière ; voir ci-après comment le trouver.
Bharti, récupérée à même les rails de chemin de fer et adoptée par « Sunita » et « Raju » un beau jour de 1999 vivra « heureuse » les premières années de sa vie à Kusumbara, situé à 16 kilomètres de Dehri-On-Sone, petit village habité exclusivement par des « dahlits », les intouchables indiens, les plus pauvres. Nombre de nantis les fréquentant à bonne distance depuis belle lurette en Inde, ont considéré que leur sort consistait à nettoyer leurs latrines et à remplir les plus basses corvées.
L’un des plus grands malheurs de Bharti fut sans aucun doute la mort de sa deuxième maman lors de l’incendie de leur village. Le livre qui raconte sa vie « Mon école sous un manguier », dont vous trouverez les références dans notre site internet à la rubrique « En libraire », vous donnera maints détails sur ce destin tragique et émouvant.
Bharti, jeune fille aujourd’hui âgée de 13 ans, secouée et fragilisée par cette vie tumultueuse, se bat contre ce sort qui l’enferme ; elle veut devenir maîtresse, un métier que seule sa maman aujourd’hui décédée acceptait qu’elle apprenne ! Car dans le cercle des plus pauvres, et des dalits en particulier, le fatalisme est de mise et la résignation guette en permanence.
Afin de pouvoir scolariser Bharti et tous ses camarades – ils sont au nombre de 60 dans le village – dans des conditions correctes, Ecoles de la Terre a décidé d’ouvrir une école primaire à Kusumbara même. L’inauguration a eu lieu hier, dimanche 8 avril 2012, le jour de Pâques. Sashi Kumar, notre responsable du centre d’apprentissage de Dehri-On-Sone, prend en charge l’organisation des cours pour cette première année scolaire.
Bien évidemment, beaucoup reste à faire pour cette première période qui a valeur de test. L’école a commencé aujourd’hui même 9 avril 2012. Avec Rajesh Kumar, le responsable d’Ecoles de la Terre pour le Bihar et Sashi Kumar, nous sommes conscients qu’un suivi attentif et minutieux est indispensable pour la mise en place de notre programme scolaire, pour la juste répartition des niveaux de classe, pour l’encadrement de nos deux nouveaux enseignants et pour la prise de conscience des habitants, presque tous illettrés, de l’importance de cette première expérience scolaire dans leur village de Kusumbara.
Le journal « Jainik Jagran » et ses trois éditions, pour Dehri-On-Son, pour le Bihar et pour l’Inde en édition nationale, ont consacré aujourd’hui une large place à l’événement d’hier. Kamlesh, le journaliste qui suit et soutient Bharti depuis le début et Vinoy, mon ami journaliste de Bodhgaya, sont évidemment pour beaucoup dans cette information qui compare l’histoire de Bharti à celle de Jamal Malik des taudis de Mumbai, le jeune indien du film « Slumdog Millionaire » qui a fait le tour de monde.
Bharti et ses camarades de Kusumbara ne demandent qu'à prendre le chemin de l’école. Elle a prouvé sa motivation et sa force en organisant ses propres cours pour les tous petits qui attendaient leur premier alphabet. Je remercie les auteurs du livre pour le message qu’ils ont transmis. À mon tour de leur dire que maintenant c’est Ecoles de la Terre qu’ils doivent aider ; le faisant ainsi, ils soutiendront Bharti et ses camarades aussi !
CHÈRES AMIES, CHERS AMIS, je vous envoie mes pensées chaleureuses et émues de Kusumbara, le village de Bharti. Juste pour Elle et ses Amis, je vous demande de transmettre cette adresse à vos proches; c'est www.ecolesdelaterre.blogspot.com. Dès demain mon Blog sera de retour au Rajasthan afin de parler des autres écoles que je n’ai pas encore pu vous présenter; en effet, je suis revenu au Bihar en toute hâte, juste pour l'ouverture de "BHARTI PRIMARY SCHOOL" ! Tout le meilleur pour Vous Toutes et Tous !
Martial Salamolard - pour ECOLES DE LA TERRE
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