CHÈRES AMIES ET CHERS AMIS,
Ce sont nos deux écoles proches de Jaisalmer – SATYADEV ET SUNBEAM SCHOOLS – que je veux principalement vous présenter dans ce blog ; mais grâce aux nombreuses photos que je souhaite publier ici, je profiterai de vous exposer quelques autres aspects qui caractérisent le Rajasthan, ce vaste Etat de l’Inde, riche en histoire et en destinations diverses, telles que tourisme et commerce.
Dans « http://dp.mariottini.free.fr/carnets/inde/rajasthan-visiter.htm » vous pouvez lire : « Destination touristique à part entière, entrer au Rajasthan, c’est rentrer dans un autre monde qui nous plonge dans la magie indienne». Dans « http://www.magic-india.com » vous pouvez vous aventurer dans le « Triangle d’Or du Rajasthan », Delhi – Agra – Jaipur, et même aller au-delà, jusqu’à Jaisalmer, la ville aux portes du désert, avec la possibilité d’organiser votre voyage en ligne. Le site « http://www.pondichery.com/french/etats/rajasthan.htm » nous dit que « le Rajasthan, "Pays des Seigneurs", est une des régions les plus attachantes d'Inde » et que les paysages essentiellement désertiques du "Thar" sont fascinants ; que sa population brille par ses couleurs et ses traditions.
Nous pourrions poursuivre la visite des sites, et ils sont nombreux qui nous présentent l’Etat du Rajasthan, d’une superficie de plus de 342.000 kilomètres carrés, soit le plus grand de la fédération indienne. Sa population de près de 57 millions d’habitants n’est en moyenne alphabétisée qu’à environ 60% selon les estimations de 2001, soit parmi les régions les plus illettrées de l’Inde. Les femmes, prétéritées comme bien ailleurs dans le monde, ne l’étant qu’à moins de 50%.
Ces données ne sont bien sûr pas celles du dernier recensement, ni des dernières statistiques. Ecoles de a Terre, grâce à Françoise Frossard, présentera très prochainement les derniers chiffres et analyses socio-démographies de l’Inde d’aujourd’hui; en particulier pour les Etats où Ecoles de la Terre travaille, le Bengale, le Bihar, Delhi et le Rajasthan. Elle le fait déjà en partie, à travers notre rubrique « Articles » dans notre site internet www.ecolesdelaterre.ch.
Les trois écoles dont je vous ai récemment parlé se trouvent en plein désert du Thar, dans les villages de Meharajot, de Gala et de Rataria. Les deux autres que vous découvrirez ci-dessous se situent dans la région même de Jaisalmer, capitale du district de même nom, à l’extrême est de l’Etat du Rajasthan qui fait frontière avec le Pakistan. Et bien-sûr, vous ne trouverez aucune de ces 5 écoles sur le parcours qu’un « agent touristique » pourra vous proposer.
L’ÉCOLE DE SATYADEV
Satyadev School a été inaugurée en 2006 sous la bannière d’Ecoles de la Terre et se trouve dans le quartier de Kallo Ki Hatton en périphérie de la ville de Jaisalmer. Elle accueille en tout 290 élèves, dont certains vivent dans ce modeste quartier ; les autres viennent de trois arrondissements pauvres qui ont pour noms Harijan Basti, Kobler Para et Magdoor Para.
La majorité de nos élèves font partie des castes les plus basses, encore bien présentes sur le tableau de la hiérarchie sociale indienne. Certaines traditions sociales, parfois sectaires, sont encore fortement ancrées dans l’esprit des « rajastanis ». Cela ne facilite pas un soutien aux plus démunis.
À Satyadev nous gérons deux unités scolaires. Nous avons l’école de jour, ou l’école primaire gratuite qui accueille 200 élèves ; 6 enseignants y assurent le programme pour les niveaux allant de la maternelle à la classe 8. Nous organisons également une école du soir qui reçoit 90 élèves des niveaux de classes 4 à 7 ; il s’agit d’une prestation de suivi scolaire – une plate-forme de soutien – que nous offrons aux enfants de ces quartiers, le plus souvent en difficulté scolaire, qui se trouvent à l’école gouvernementale ; ceux-ci ne peuvent travailler convenablement à leur domicile. Dès le mois de mai prochain, nous étendrons progressivement notre appui scolaire pour les classes des niveaux 8, 9 et 10.
L’ÉCOLE DE SUNBEAM
Accrochées à une sorte de coteau en paliers dominant la ville de Jaisalmer, hors les murs du fort, il y a deux colonies de gens démunis qui y vivent dans des conditions difficiles, pour ne pas dire indigentes, misérables. Ces sortes de hameaux ont pour noms Billbasti et Garfoorbattha. C’est dans ce dernier que nous avons construit en 2007 notre école qui a pour nom « Sunbeam ».
Les habitants de cette région sont pour la plupart des réfugiés, d'origine hindouiste, venus du Pakistan voisin au cours de ces 30 à 40 dernières années. Ils sont comme beaucoup d’autres minorités d’Asie, au bénéfice d’une autorisation de résidence, mais sans pour autant y être réellement intégrés, tant du point de vue social que juridique. Mais il faut tout de même dire qu’avant la partition de 1947, ils étaient eux-aussi indiens.
Sunbeam School accueille 140 enfants vivant en ces lieux. Quatre enseignants assurent le programme scolaire pour les classes de maternelle jusqu’au niveau 5. Nous devons aujourd’hui organiser l’ouverture du degré de classe 6. Dans ce genre de milieu, sans véritable cohésion sociale, c’est le moins que l’on puisse dire, le plus difficile pour nous est de fidéliser les parents de nos élèves ; de leur faire comprendre conscience de l’extrême importance de l’éducation pour leurs enfants.
C’est un peu la chasse aux élèves, le porte à porte chez les parents que nous avons dû faire les premières années et que nous faisons encore parfois. Il semble qu’un premier climat positif se soit incrusté à Billbasti et à Garfoorbattha.
Au chapitre d'une heureuse anecdote, je vous dirai que j'ai moi-même pu apprécier la présence d’une jeune élève dont je faisais, avec l’aide d’un interprète, l’article sur l’éducation à sa maman, dans une ruelle poussiéreuse de Garfoorbattha, il y a de cela un an exactement. Cette jeune fille, au regard profond, est à gauche sur la photo qui se trouve juste au-dessus de ce paragraphe; elle est encore en portrait, un petit peu plus haut. Ça, et bien c’est juste un petit bonheur ; il n’y a aucune raison à ce que nous ne puissions pas le multiplier. Cela semble être déjà le cas, puisque Sunbeam School s’est déjà bien stabilisé ; et le taux de présence des élèves n'a cessé de s’accroître.
CHÈRE AMIES, CHERS AMIS, je termine sur cette note positive. Je vous remercie de votre intérêt pour la cause de l’éducation et je vous suis reconnaissant pour le soutien que vous pouvez nous apporter, sous quelque forme que ce soit. Avec mes pensées les plus chaleureuses.
Martial pour ECOLES DE LA TERRE
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
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