CHÈRES AMIES, CHERS AMIS,
Mes impératifs de déplacement font que je vous présente deux écoles du Bihar, Etat fédéré du nord-est de l’Inde, aujourd’hui mardi 29 mars 2011, depuis Jaisalmer, ville de l'Etat du Rajasthan, au nord-ouest de ce grand subcontinent. Bodhgaya, un grand bourg où nous avons notre bureau pour le Bihar, est distante de plus de 2000 kilomètres de Jaisalmer, capitale du district du même nom, dans le Rajasthan. En comptant un petit arrêt d’une demi-journée à Delhi, j’ai consacré près de 3 jours pour parcourir cette distance, en train et en voiture.
La nostalgie de devoir quitter le Bihar se dilue dans le bonheur de retrouver le Rajasthan, les élèves, les enseignants, les responsables de nos programmes ; comme ce fut d’ailleurs le cas lorsque que je quittais les îles Sunderbans, au Bengale, en tout début de ce mois, pour rejoindre Bodhgaya.
Donc, avant de vous parler du Rajasthan, de nos écoles de Jaisalmer et du désert, je vous présente nos deux écoles du Bihar qui ont pour nom « Sujata » et « Saraswati ».
Notre école de Sujata se situe dans le petit village de Baiju Bigha, à quelques 3 kilomètres de Bodhgaya et accueille des enfants de 3 autres villages alentours. Nous occupons des locaux, un petit bâtiment, que le gouvernement nous met à disposition depuis le mois d’avril 2001, date de l’ouverture de l'école de Sujata. Près de 250 élèves – répartis de la classe « nursery » à la classe niveau 6 – commenceront leur nouvelle année scolaire en début avril qui vient.
Il y a autour de la bourgade de Bodhgaya, fort connue pour ses monuments et ses temples bouddhistes, et qui accueille des pélerins et des touristes du monde entier, toute une série de petits villages, la plupart très pauvres ; je les considère comme des « laissés pour compte » de la grande « furia » commerciale et touristique orchestrée par les hyper-marchands du temple de la « cité bouddhiste ».
Certes, il y a quelques villageois qui viennent tenter leur chance à Bodhgaya ; ils essaient de se faire une petite place en ouvrant un petit commerce de « chose et d’autre », la plupart du temps minuscule, le plus souvent ambulant. Peu réussissent dans les affaires. Il y a également les mendiants venant de la campagne, parfois très éloignée, qui se regroupent près des centres d’activités les plus fréquentés, avec l’espoir de récolter quelques roupies, le temps de la haute saison.
En parlant des villages entourant Bodhgaya, que l'on peut considérer comme une bourgade en basse saison, mais alors, une véritable ville en période de pèlerinage et de tourisme, je trouve le trait d’union pour vous parler de notre autre école, celle de Saraswati. Elle se trouve dans le village de Pachhatti, lui également proche de Bodhgaya et du Grand Temple, construit tout près de l'arbre où Siddharta Gautama, devenu le Bouddha, a obtenu l'éveil, la connaissance de la vie.
Plus de 550 élèves sont attendus la semaine prochaine, pour la reprise de l’année scolaire. Tous les niveaux de classes sont assurés à Saraswati School, soit de la classe « nursery » à la classe 10. Depuis la reprise de cette école par Ecoles de la Terre, au mois d’avril 2008, beaucoup de chemin a été parcourru, pour le bien des enfants de 6 petits villages entourant Bodhgaya.
Le temps, ainsi que les fenêtres qu’internet m’a offertes, parfois au compte-goutte, ne m’ont pas permis de tout vous dire sur mon passage au Bihar, ni d’ailleurs sur celui des îles Sunderbans, peu auparavant. Alors, je me proposerai, à l’issue du présent séjour qui se terminera à fin avril prochain, de revenir, sans doute depuis mon bureau de Carouge, à Genève, sur ces lieux ; de vous présenter tous nos programmes ; de m’attarder un peu plus sur les questions de l’eau, de la santé, de l’agriculture et de l’apprentissage, autant de programmes qui nous occupent pleinement, comme "l’école". De même, en ce qui concerne notre programme de micro-crédits, je tiens à vous en parler ces tout prochains jours, depuis ici à Jaisalmer.
Chères Amies, Chers Amis, parfois je pense avoir fait un grand bout de chemin ; je suis tout content en regardant derrière moi. Et puis, tout à coup, par la force des choses, je dois bien évidemment regarder devant. C’est alors que je me dis « oh la la », le chemin est encore long !
Je vous souhaite le meilleur, dans le printemps qui, je l’espère, vous noie de soleil, et je vous adresse mes plus cordiales pensées de Jaisalmer, la porte du désert.
Martial Salamolard
pour ECOLES DE LA TERRE
ll n'y a rien qui puisse mieux legitimer, pour le developpement d'une societe, que l'engagement et l'investissement dans l'education de ses enfants ! Il n'y a rien qui puisse mieux justifier, pour une bonne comprehension entre les cultures, une plus grande fraternite sur la terre, que d'offrir aux enfants la possibilite de se rencontrer, afin qu'ils echangent sur leur mode de vie, leur facon de voir le monde et d'imaginer le futur ! “ECOLES DE LA TERRE”
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